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Command & Conquer SAGA

(essai) Fan Fic: Combattants de l'Aube


LexRage77

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Personnages

Général Lex Rage:

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Ancien officier soviétique, Rage a fuit l'Union à la recherche d'une place militaire et sociale plus honorable. Il est également l'époux de l'agent Morrison et le commandant des Combattants de l'Aube.

Général Darkhand:

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Ancien officier soviétique, il a fuit le pays en même temps que le général Rage afin d'échapper au régime boucher de l'URSS. Il est aujourd'hui général impérial du Japon et dirige des force terrestres principalement blindées.

Commandant de flotte Killian

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Ancien officier soviétique affecté à la marine, Killian a échappé à la dictature communiste afin de pouvoir se tourner vers un avenir plus glorieux. Il est désormais commandant d'une des principales flottes du Japon, située notamment en mer de Chine.

Kunoichi Sarah Morison:

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Ancien commando et assassin soviétique, cette jeune femme a fuit l'Union avec son époux. Désormais dans le cercle fermé des Shinobis, l'agent Morrison exécute les ennemis du Japon, y compris ses anciens camarades.

HASEGAWA Noriko :

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Jeune civile venue de Kyoto pour offrir ses capacités aux transmissions militaires, Noriko est vite repérée par le général Rage qui, après en avoir fait la demande en haut lieu, l'incorporera dans les Combattants de l'Aube. Ses talents informatiques et son dévouement à sa nation en font un officier indispensable et sûr.

Yuriko "Omega":

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Faut-il encore présentée Yuriko ? Elle est l'un des symboles de l'Empire du Soleil Levant. Cette jeune lycéenne aux pouvoirs psychique terrifiants est aussi fantasque et exubérante que sa dévotion est totale.

KUBAYASHI Akeno :

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Officier solide et fiable, le lieutenant Kubayashi est le chef d'un peloton des Combattants de l'Aube. Tenu en haute estime par son commandant d'armée, Kubayashi donnerait sa vie sur un simple ordre si cela permettait de sauver son pays.

SAKAMOTO "Hinoiri" Taka :

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Garde du corps personnel du général Rage, Taka est aussi rapide que silencieuse. Elle n'est jamais très loin de son officier mais est rarement vue. Taka est une jeune femme froide et distante, refusant de nouer une relation quelconque. La seule exception est le général Rage qui lui inspire respect et amitié.

Natalya Viktorovna Alexeïeva :

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Cette jeune femme russe est un agent au service du général Rage. Elle transmet des informations depuis la Russie vers l'Empire au risque de sa vie. Certains pensent que Natalya serait infiltrée au coeur même du Kremlin.

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Pendant des années il avait combattu...Lui, jeune homme simple d'origine Française. Sa famille était partie des années avant sa naissance pour rejoindre la terre de Russie, qui promettait à l'époque une vie meilleure et une liberté pour les démunis.

Aussi loin que remontent ses souvenirs, la Russie avait offert la prospérité. Le pays s'armant, donnait du travail, offrait à son peuple des logements et sans cesse le remerciait.

Lorsqu'il eu l'âge, il parti faire son service comme tous les jeunes gens, hommes et femmes confondus. Il avait vécu dans cette caserne, riant à gorge déployée les soirs où il n'y avait pas de manoeuvres, en écoutant les histoires de ses camarades au coin du feu, près des tentes.

Il se rappelle encore les visage joyeux mais fatigués, la saveur des verres d'alccol, la plaisir des filles de joie, le goût des cigares qu'il s'offrait pendant ses permissions.

Puis vint la guerre.

Alors que son service ne fut pas terminé, il fut envoyé au front, pour avancer contre un ennemi qualifié que d'un mot: “impérialiste”. Il se rappela le bruit des balles, fusant au-dessus de sa tête, les cris de douleur, la joie lorsqu'un "porc impérialiste" tombait sous ses coups. Il se rappela ses compagnons de guerre Martin, Volti, Gama, Sarah...

Les années passèrent, les conflits continuèrent. Lui et ses compagnons avaient gagné du galon, il commandait sa propre unité, et s'était lié avec Sarah. Il se rappela que c'est à ce moment que le doute progressa. Le grade donnait accès à certains secrets de l'armée, de la vie politique. Les peuples “libérés” par l'Union ne semblaient guère plus heureux, les tentatives de révoltes ne duraient jamais...Pourquoi ? La réponse lui fut donnée lorsqu'il reçu l'ordre d'écraser des rebelles Russes...

Sa foi en la Mère Patrie avait faibli. Après ce carnage, il discuta de ses ressentiments avec sa chère femme, laquelle partageait ses doutes.

Le conflit contre l'ennemi impérialiste ne semblait plus justifié, pourquoi chasser un régime tel que celui-ci pour en imposer un autre encore pire. Certes le système des Alliés étaient basé sur un gouvernement supporté par l'élite...mais il n'y avait pas de tueries, les civils ne mourraient pas sous les balles de leurs propres soldats,ces soldats n'étaient pas tués par leurs frères...

- Que fais-tu ?

La voix de Sarah le fit sortir de ses songes. Devant lui s'étendait, à travers la baie vitrée, les rues ensoleillées de Tokyo. L'horizon était découpé par les hautes tours de la ville japonaise au sommet desquelles flottait le drapeau du Soleil Levant. Lex se retourna vers son épouse; allongée dans le lit de bois clair, recouvert de draps d'un blanc immaculé, celle-ci le regardait. Ses yeux encore engourdis par le sommeil le fixait dans un air tendre. Ses cheveux roux plaqués, collés par la sueur qui lui faisait briller le front descendaient sur son visage blanc aux traits délicats.

- Bonjour trésor...je pensais c'est tout. Répondit Lex en souriant

- Et à quoi peux-tu penser si tôt le matin ? Demanda-t-elle avec un sourire provocateur

- A ce que l'on a vécu avant aujourd'hui. A notre ancien combat, à tous ces mensonges...

- Pfff...veux-tu bien te reposer un peu ? Siffla-t-elle entre deux baillements.

Elle passa la main dans ses cheveux pour les décoller de son front et se leva. Le drap glissa le long de son corps et elle apparu nue, telle une Aphrodite rousse. Elle s'approcha et embrassa tendrement son homme.

- Tu es superbe ce matin, dit-il, dommage que ces cernes te fassent des yeux de boxeur.

- Imbécile ! Lança-t-elle en lui mordant le nez.

Ils éclatèrent de rire et se regardèrent dans les yeux de longs instants. Elle fut la première à tourner la tête vers la baie vitrée. Le soleil se levait, lentement, baignant les rue d'une douce lumière rouge-orangé.

- Regarde Lex. As-tu jamais vu pareille beauté ? On a du mal à croire que ce pays sera bientôt en guerre...

- Oui tu as raison. Il nous faudra du courage, bien plus qu'avant...nos anciens frères seront contre nous dès que nous arborerons le soleil...

- Regrette-tu ?

- En aucune façon. A ton avis, comment se vit la nouvelle en Russie ?

- Mal, nos têtes sont surement mises à prix. J'ai entendu dire que Dark et Killian avaient quitté le pays eux aussi.

- J'ai eus vent de cela...Mais je ne sais pas quels sont les motifs.

- On devrait peut-être les contacter ?

- Je n'ai pas confiance pour le moment...

Sarah retourna dans la chambre et fit le lit. Elle se dirigea ensuite vers le porte-manteau et enfila une robe de chambre de satin blanc. De la caligraphie courait sur les manches amples du vêtement qui semblait flotter dans l'atmosphère douce de la pièce. Celle-ci était composé simplement. Des murs de papier blanc étaient ornés de frises représentant des branches de cerisiers en fleurs. En face du lit se trouvait une table basse aux bords arrondis sur laquelle était posé une sculpture aux formes telles qu'elle semblait défier la gravité. Au plafond le lustre de verre coupa sa lumière avec l'arrivée des rayons de l'astre dans la pièce.

- Regarde ! Lança Lex

- Qui y'a-t-il ?

- Des Sea Wings...Tu as vu comme elles volent ?

- Chéri...c'est avec cet appareil que nous somme arrivé au Japon.

- Je sais bien mais je n'en avais pas vu à l'oevre en vol extérieurement.

- Tu es comme un enfant devant un nouveau jouet mon Lexou, moi qui croyais que la guerre contre les Alliés aurait durci ton coeur, dit-elle en repartant vers le lit dans un petit rire provocant.

- ...

Elle mis une cafetière en route et alluma un écran transparent accroché au mur puis en coupa le son. Des images de troupes japonaises paradant défilaient sur l'écran. Sarah laissa tomber la robe de chambre à terre puis s'écroula sur le lit fraîchement refait.

- Chéri... ? Le café ne sera près que dans une vingtaine de minutes...

- Mais tu veux consommer quand même ? Repondit Lex en se tournant vers son aimée, un sourire malicieux sur les lèvres.

Il s'approcha et se fit une reflexion:

- Mais tu te rends compte, aujourd'hui sonne la fin de nombreuses années de vie en Russie...c'est quelque chose.

Sarah se jeta à son cou, lui mordit l'oreille et murmura:

- Non mon trésor...aujourd'hui sonne le début d'un nouveau départ.

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Lex restait assis, regardant les images qui jouaient sur l'écran de verre. Les journalistes, bien qu'il ne les comprenait pas, semblaient parler de la gloire du Japon.

Dans la pièce à côté la douche s'arrêta. Quelques minutes après, Sarah arriva dans la chambre uniquement vêtue d'une serviette sur la tête.

Après un baiser furtif, elle alla chercher ses vêtements pliés et posés dans le grand tiroir, sous le lit. Elle en retira un pantalon de coton noir dont la seule fantaisie était un liseret blanc au bas des jambes, une culotte en dentelle ainsi qu'un haut bleu clair à manches courtes qui semblait trop grand. Elle enfila hâtivement le tout, ainsi qu'une paire de chaussette somme toutes classiques.

Elle se dirigea vers le couloir d'entrée et y enfila une paire de chassures simples semblables à de vieilles baskets mais à lacets auto-attachants. Elle termina en enfilant une paire de brassard blancs, sur lesquels trônait majestuesement le soleil.

Elle revint à la chambre. La télévision continuait de parler, Lex était parti dans la salle de bain en conclua-t-elle lorsque l'eau de la douche se fit à nouveau entendre. Elle éteignit la télé, alors qu'un journaliste interviewait une jeune lycéenne aux couettes folles.

Elle approcha pour la seconde fois de la grande baie vitrée, les mains dans le poche. Elle sentie un morceau de papier-carton au fond de celle de droite. Elle le retira et posa son regard dessus.

C'était une photo, une photo d'elle et de ses camarades posant devant l'épave d'un char allié, une photo de son ancienne vie. En regardant ce cliché, une larme de joie se détacha de son oeil droit, dont le vert profond se brouillait, et roula le long de sa joue en la chatouillant. La vision de cette image lui rappela à quel enfer elle avait enfin réussi à échapper, et à son tour elle s'abandonna à ses souvenirs...

Une explosion terrible l'a fit voler deux ou trois mètres plus loin. Lorsqu'elle réussi à ouvrir les yeux le monde était devenu silencieux tandis que les images de la réalité devant elle n'étaient plus très nettes... Elle tenta de se relever, perturbée par le choc de la déflagration, mais rien n'y fit, elle n'avait plus aucun équilibre et quelque chose lui bloquait ses jambes. Il s'agissait du cadavre de Sacha, un vieux camarade qui voulait s'engager dans l'armée pour éviter la pénibilité du travail de fermier. Le corps de son ami était éclaté au niveau de la taille, suite à l'explosion.

Sarah restait là, prostrée regardant le visage couvert de boue et de sang de son vieux partenaire, quand tout d'un coup le vacarme de la guerre revint. La jeune femme agita la tête pour dégager ses cheveux et retrouver pleinement ses esprits. Elle se saisit du cadavre puis le repoussa, tout en dégageant ses pieds des quelques viscères qui s'étaient répandues.

Confiante, elle chercha des yeux une arme qu'elle aurait pu utiliser. Ses yeux verts tombèrent sur un fusil à lunette, lequel se retrouva vite entre ses mains. Elle se releva doucement dans la tranchée, tandis que de tout côté des hurlements et des tirs se faisaient entendre.

Elle épaula l'arme à feu et posa le canon sur le sol, juste en dessous des barbelés et observa.

Les chars alliés s'étaient arrêter et tiraient autant que leur permettaient leurs canons. Sarah cru devenir folle lorsqu'elle vit un arbre se transformer en char et se mettre à tirer, brûlant trois soldats d'un seul coup. L'équipage n'eut surement pas le temps de fêter son odieuse victoire, qu'un puissant éclair électrique vint frapper le blindé, éclectrocutant les hommes à son bord.

Alors qu'elle alignait une cible, un violent coup de tonnerre se fit entendre. Elle leva les yeux en même temps que ces camarades. Une nouvelle explosion la secoua et la fit chuter. Elle s'effondra sur le sol, les yeux rivés sur le ciel qui se couvrait de nuages noirs, zébrés d'énergie électrique.

Elle se senti soulevée, en tournant la tête elle vit deux hommes la tenir par les épaules. Ils quittèrent la tranchée pour rejoindre leur camp. C'était suicidaire, ils couraient comme des fous, dos aux forces alliées mais qui contre toute attente ne tiraient plus. Le ciel, toujours plus chargé, commença à vomir des éclairs terribles qui vinrent frapper le champ de bataille, foudroyant les hommes, explosant les blindés.

Les Bobines Tesla de la base tiraient sans relâche sur les ennemis encore à portée de tir, une explosion dantesque fit trembler tout le terrain lorsqu'un Kirov s'écrasa, foudroyé par la tempête créée par les Alliés...

-Ma puce ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Sarah rangea la photo dans sa poche et essuya ses joues d'un revers de la main.

-Moi aussi je pensais, repondit-elle non sans une pointe d'humour. Je pensais au fait que je suis la personne la plus heureuse sur cette Terre... J'ai échappé à la mort plus de fois qu'il n'est possible de le faire et je suis avec toi.

-Allons, répondit Lex sur un ton doux en déposant un baiser sur la joue de sa femme, regarde moi... On va descendre en ville, se trouver un coin tranquille et se prendre un verre qu'est que tu en dis ?

-Mais il faudra aussi qu'on retourne sur la...

-On ira, coupa Lex, mais la Sea Wing peut attendre. Profitons d'abord de ces moments de paix que nous n'avons pas connu depuis longtemps et que nous ne vivrons plus longtemps...

-Tu as raison, mais chéri avant de descendre il y a quelque chose à faire de très important.

-Et quoi donc ?

-Tu pourrais peut-être mettre ton pantalon... ?

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L'ascenseur de verre descendait lentement le long de l'immense tour. Les vitres étaient en fait par endroits des écrans tactiles qui se fondaient dans un tout, ils étaient ici afin de permettre aux passagers de s'occuper le temps de la descente. En contrebas, on pouvait voir la rue grouillante de monde. Les routes étaient lisses et transparentes, des flèches couleur or apparaissaient par intermittence pour indiquer le sens de circulation.

Au fur et à mesure que la cabine descendait plus de détails étaient perceptibles. De chaque côté de la chaussée étaient visibles des panneaux virtuels dont le cadre-projecteur était fixé au sol par de longues tiges de métal brillant. Ces panneaux affichaient toutes sortes de choses, des publicités pour des boissons, des informations, la météo... En dessous de certains d'entre eux s'en trouvaient d'autres plus petits qui, eux, indiquaient les règles de conduite.

Sur la route divers véhicules circulaient. Les voitures des particuliers étaient toutes les mêmes depuis que la guerre des concessionnaires dont seul Toyota s'est sorti. Ces véhicules étaient pour la plupart blancs avec le soleil de peint sur le toit , ils se déplaçaient sur 3 roues dans un bruit minime grâce à leurs puissants moteurs électriques. A côté de ces véhicules d'autres, plus gros, voyageaient également, il devait sans doute s'agir d'un équivalent des poids lourds. Ces engins d'aspect simple, voire basique, étaient aussi longs que larges et donnaient l'impression de gros cubes se mouvant sur 6 roues. De temps à autre on pouvait voir des véhicules plus précis, tel qu'un nettoyeur ou une voiture de maintien de l'ordre.

Dans la cabine, si on préférait lever la tête que regarder ses pieds, on pouvait voir les immenses tours qui composaient principalement la ville. Toutes étaient faites de verre et d'acier, elles défiaient l'horizon dans une noblesse rare et certaines, principalement bureaucratiques, avaient reçu l'honneur de porter un gigantesque drapeau du Soleil Levant sur leur façade.

A leurs pieds se trouvaient les commerces, qu'il s'agisse de grandes galeries marchandes ou de petites boutiques de proximité. On pouvaient y voir des bars où, sur les terrasses, les habitants se détendent, racontant leur vie et les derniers potins en attendant l'arrivée de leur consommation, amenée dans la plupart des cas par un robot-serveur.

A travers la rue se trouvaient aussi des grandes banderoles attachées de part et d'autre de la chaussée. A elles étaient accrochés divers drapeaux représentant le soleil, ou des textes calligraphiés voire parfois des lampions sphériques aux couleurs chatoyantes tranchants beaucoup avec le le blanc présent dans les rues.

Les doigts de Sarah couraient sur l'écran tactile de l'ascenseur. Un service de traduction était offert sur demande, et ce dans n'importe quelle langue parlée. La jeune femme sélectionna l'onglet des nouvelles et informations. Des images d'un gigantesque humanoïde mécanisé apparurent.

- Regarde ça chéri !

- Qu'y a-t-il ? répondit Lex dans un sursaut

Sarah sélectionna une fenêtre pour obtenir plus d'informations. Une voix parla alors à l'intérieur de la cabine dans un Français parfait:

-Aujourd'hui et pour la première fois les industries Toyo-Fuji présenteront leur nouvelle création. Ce que vous voyez ici est la machine du futur, cette machine qui permettra à notre glorieuse nation de venir à bout des menaces qui tentent de troubler l'harmonie de nos terres. Cet après-midi à partir de 14h, venez nombreux au terrain Fuji pour voir en avant-première la démonstration du Roi Oni. Des stands seront à votre disposition pour vous offrir boissons et en-cas. N'oubliez pas...

- Tu as vu cette machine, lança joyeusement Sarah, en couvrant le son de la voix informative, on devrait aller la voir !

- Tiens et toi qui voulais qu'on retourne au Sea Wing pour nous entraîner encore...répondit Lex avec un air amusé

- Aujourd'hui Toyota fête aussi...continua la voix

- Oh assez ! Siffla Sarah en coupant l'écran. Je sais que j'ai parlé de nous entraîner, reprit-elle, mais on peut toujours aller voir ce Roi Oni avant de partir en mer.

- Je suis d'accord, ça sera intéressant de voir quelle est cette invention.

L'ascenseur arriva au sol et la baie vitrée disparu en crépitant. Lex et Sarah sortirent tandis que des Japonais entraient dans la cabine. Devant le jeune couple s'étendait l'avenue principale de ce quartier de Tokyo. Ils se regardèrent et Lex prit la parole:

- Bien, allons au “Douce France” prendre un verre et ensuite on partira pour le terrain Fuji, ça te convient ?

- Evidemment que ça me convient, lança Sarah en appuyant son index sur le nez de son homme

Lex appela un taxi aérien grâce à la borne de transport situé à gauche de la porte d'entrée de leur immeuble. Une excellente journée s'annonçait.

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Le taxi planait au-dessus de la rue bondée, effleurant de sa coque ronde et blanche les branches feuillues des arbres plantés le long des allées. Les yeux clos, Sarah écoutait l'air de musique classique qui se diffusait dans le compartiment tandis que Lex téléchargeait le plan de la ville grâce à moniteur de navigation du taxi.

Le véhicule amorça une descente douce en cercle avant de se poser devant un bar-restaurant. Lex inséra sa carte de paiement et le prix de locomotion lui fuit débiter; une fois l'opération effectuée, les portes du taxi s'ouvrirent latéralement alors que deux petites rampes se déployaient de chaque côté. Le couple sorti à l'air libre pendant que le taxi repartait vers une autre course. Devant eux se trouvait la terrasse du bar “Douce France”, qui était l'un des rares établissements à être vraiment Français. Il était meublé sans réelle coquetterie, les tables de verre et d'acier étaient recouvertes de nappes en papier représentant à la fois le drapeau tricolore et le drapeau du Soleil Levant. Les chaises également en acier brillant étaient ornées d'un coussin d'eau épousant les formes et assurant un confort rare pour une chaise d'extérieur. Sur les vitres du bar étaient peints les menus, certains offraient des spécialités françaises tandis que d'autres étaient composés de cuisine japonaise.

Lex et Sarah s'assirent à la terrasse attendant un serveur, lequel ne tarda pas. C'était un homme aussi grand que mince. Il portait un pantalon bleu et une chemise blanche, arborait une paire de lunettes rondes posé sur un nez aquilin, lequel surplomblait une moustache taillée au centimètre. Ces cheveux en bataille juraient avec l'élégance qu'il affichait.

- Bonjour à vous, fit-il ,souriant, dans un léger hochement de tête. Que désirez vous ?

- Je prendrais un cognac, répondit Sarah en rendant son sourire au serveur

- Deux, s'il vous plait.

- Je vous apporte ça dès que possible.

Le serveur s'éloigna d'un pas rapide et assuré.

- Un cognac ? Ca ne me serait pas venu à l'esprit. Commença Lex

- On est quand même pas venu ici pour pendre une vodka ? plaisanta sa moitié.

Sarah se fit craquer le cou en s'étirant puis jeta un coup d'oeil rapide vers le bar. Là, le serveur semblait courir dans tous les sens. Il sorti enfin tenant dans sa main droite un plateau contenant deux petits verres.

-Voilà deux cognacs.

-Attendez, je vais vous régler tout de suite, lança Sarah en tendant sa carte.

-Très bien.

Le serveur introduisit la carte dans la machine qu'il tendit à la jeune femme. Cette dernière entra le code à 5 chiffres et le paiement fut fait.

-Merci madame.

Sur ces mots le serveur retourna à ses occupations, toujours de son pas pressé et souple.

Savourant leurs verres, Lex et Sarah se lancèrent dans une discussion, inspiré par la douceur du climat et par le fumet qui s'échappait de la cuisine du bar.

-Je me demande ce que c'est ce “Roi Oni” exactement, commença Lex. A ton avis ?

-D'après la description qu'on a eu ce serait une de machine de guerre. Maintenant à quoi il ressemble exactement sinon à un robot et quelle est sa fonction précise dans l'armée je ne sais pas, continua Sarah avant d'avaler une goutte de cognac.

-Peut-être que...

Lex fut coupé dans sa phrase par le vacarme qui arrivait vers eux. Sarah se retourna sur sa chaise. Une parade remontait la rue à grand renfort d'étendards représentant le soleil et dont l'extrêmité était une fine pointe d'or, de musique traditionnelle jouée par un groupe en costume d'époque et d'effet pyrotechniques aux couleurs variées.

Lex et Sarah se levèrent pour mieux observer le défilé qui allait bientôt passer à leur hauteur. Au milieu de la cohorte se trouvait une plate forme recouverte d'une sorte de drap de soie doré où dorment des pétales de fleurs. Sur cette plate-forme une jeune fille se tenait droite les bras croisés, elle semblait flotter dans une lumière bleutée à quelques centimètres du socle qui aurait dû la soutenir. Elle était vêtue de l'uniforme classique des lycéenne japonaises, arborant fièrement une paire de couettes provocantes. Au dessus d'elle flottait sans aucun support une banderole où un texte signifiant “ Celle qui vaincra” était marqué.

A son passage, tous les habitants s'inclinaient respectueusement. Lex et Sarah se regardèrent et sans dire un mot s'inclinèrent également au passage du défilé. A ce moment Sarah senti une présence, qui s'en alla au moment même où la jeune fille n'était plus à côté d'elle.

La parade continua en suivant l'avenue, de façon toujours aussi colorée, inspirant le respect autour d'elle. Même au loin on pouvait voir la lumière bleue qui brillait sous les pieds en léviation de la jeune fille.

Lex et Sarah se rassirent l'air dubitatif.

-D'après le plan ils vont droit vers le terrain Fuji. Je pense que ça à voir avec “Roi Oni”

-J'ai déjà vu cette fille, à la télé chez nous...commenta Sarah. Tu as senti quand elle est passée ?

-Tu parle de cette impression d'avoir quelqu'un qui te regarde c'est ça ?

-Oui...donc tu l'as ressenti.

Ils finirent leurs verres sans mot dire. Lex regarda sa montre

-Il est midi. On a le temps de manger un morceau avant de prendre le taxi pour Fuji. On devrait penser à s'acheter une voiture, plaisanta Lex. Euh...chérie

-Hein ? Fit Sarah pensive, excuses moi je pensais à cette fille, je me demande qui elle est...

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Le métro aérien fonçait à vive allure sur son monorail magnétique. A l'intérieur se trouvait des écrans diffusant des programmes pour enfants, des spectacles, des concerts. A chaque écran son programme et sa borne d'écoute. Les passagers pouvaient porter des casques reliés directement aux écrans et, en changeant la fréquence, ils pouvaient capter les différents divertissement proposés ce qui permettait de passer le temps entre chaque station, lesquelles étaient annoncées à la fois par haut-parleurs et dans les casques. Le tram était semblable aux trains du 20eme siècle, long et profilés pour la vitesse. Ils étaient mis en service par la société annexe Toyota-Tram.

Lex et Sarah était à bord d'un de ces tram, se rendant comme beaucoup de passagers au terrain Fuji pour la démonstration du mystérieux “Roi Oni”.

- On ne devrait plus tarder à arriver, chuchota Lex

- Je suis impatiente de voir ce fameux Oni, la démonstration semble agiter tout le monde.

La voix dans le haut parleur annonça une station appelée “Fuji”. Le tram s'arrêta, une passerelle virtuelle se déplia jusqu'au quai puis se matérialisa. Sarah passa devant suivi de Lex, ils suivirent la foule ainsi que les panneaux qui indiquait en 3 langues la direction du terrain Fuji.

- Qu'est-ce qu'il y a comme monde, j'espère qu'on trouvera une place assise bien placée, s'inquièta Sarah

- Tu en demande beaucoup chérie, lui répondit Lex avec un sourire.

- Bah il y a quelques temps on ne pensait même pas qu'on s'échapperait de Russie et maintenant on va combattre pour le Japon.

- Tu n'as pas tort et...oh regarde !

Devant eux se dressait un immense stade couvert de banderoles et de drapeaux. Dans le ciel, des Sky Wings volaient au ralenti, tirant des oriflammes tandis que des Rocket Angels virvoltaient en lachant des bombes de confettis qui éclataient à mi-chemin dans leurs chutes. Les drapeaux virtuels changeaient sans cesse d'affichage, passant du Soleil Levant à l'Empereur puis au visage de la jeune fille aux couettes.

Sarah et Lex entrèrent dans le stade et se firent placer dans les gradins après s'être vu remis deux paires d'écouteurs. Les gradins étaient composés d'une multitudes de petites soucoupes blanches allant de 2 à 5 places assises.

Une patrouille de Sky Wings passa au-dessus du stade laissant derrière elles des trainées de fumée rouge et or. Une fois celles-ci dissipées, un écran géant arriva au centre du stade, en apesanteur. Il diffusa alors un message du président de la société Toyo-Fuji traduit instantanément dans les écouteurs:

- Chers amis ! Soyez aujourd'hui les bienvenus au terrain Fuji ! Je suis heureux de vous voir si nombreux rassemblés pour la présentation de ce qui sera la machine de guerre du futur ! Mais ce n'est pas à moi que revient le privilège d'animer cet événement...

Les soucoupes du stades décollèrent avec leurs occupants, et se rassemblèrent en cercles, à la manière d'une cible sur différents étages, au centre du stade. Le président Fuji continua alors son discours:

- Je ne suis en effet que le créateur du Roi Oni, mais je ne suis pas celui qui sera au front dans les mois à venir ! Je laisse donc ma place à celle qui le mérite, celle dont le nom de code est Omega ! Je vous demande d'accueillir Yuriko !

Sur ces mots un tonnerre d'applaudissements rétentit dans tout le stade. Mais rien de singulier ne se passa.

Tout d'un coup une cinquantaine de Tankbusters jaillirent du sol du stade. Il marchèrent sous les applaudissements vers chaque extrémités du terrain puis se tournèrent vers son centre. Ils ouvrirent le feu tous ensemble sur un seul point. Vu d'en haut on voyait, de par leurs chapeaux, des petits soleils émettant un rayon lumineux. La chaleur au point de convergence des rayons fit virer le sol au rouge quand soudain une explosion s'y produisit. Les Tankbusters cessèrent de tirer et une sorte de comète partit vers le ciel. Elle stoppa au centre du cercle de soucoupes et lorsque les flammes disparurent la jeune filles aux couettes apparue dans un déluge de cris de joie et d'applaudissements.

Sarah et Lex, tout en applaudissant, se regardèrent ébahis. Yuriko se tenait en l'air par la seule force de sa volonté. Elle plaça ses bras en croix, paumes vers le haut; elle bascula sa tête en arrière en fermant les yeux puis remonta les bras d'un coup, joignant les mains. A cet instant des milliers de fusées d'artifices décollèrent. Yuriko ramena sa tête en avant et ouvrit les yeux, ce qui fit exploser toutes les fusées. Les déflagrations dessinèrent le Soleil Levant et ses rayons, lesquels semblaient partir de la tête de la jeune fille.

Elle resta quelques secondes silencieuse et immobile, se nourrissant des applaudissements de la foule puis elle s'adressa à eux. Ses murmures résonnèrent dans tout le stade:

- Chers amis, je vous vois nombreux ici mais je vous ressens encore plus par delà ce stade...Comme vous le savez, je me nomme Yuriko, ajouta-t-elle en tournant rapidement sur elle-même pour faire tourner ses couettes, je suis l'une des filles du Soleil , je partirais prochainement afin de rependre la lumière de notre Empire à travers le monde. Mais je n'irais pas seule...

Elle braqua ses yeux vers Lex et lui chuchota dans la tête: “je sais que vous viendrez avec moi, je sais que vous croyiez en notre combat...”. Le jeune homme secoua la tête comme pour se réveiller, sous le regard intrigué de Sarah. Yuriko continua son discours.

-Non je n'irais pas seule. Et je serais notamment accompagnée par une machine qui est présentée ce soir: le Roi ONI !

Sur ces mots une ouverture se découpa dans le sol du stade. Les soucoupes furent écartées vers les bords du terrain tandis que des écrans géants s'installèrent un peu partout. De l'ouverture un énorme bras mécanique arborant le Soleil Levant jaillit et s'agrippa au rebord. Un gigantesque robot se hissa hors du trou et se redressa: il avait une stature majestueuse et sa tête était ornée d'un heaume de samouraï. Il se présenta à la foule en délire en tournant sur lui même, levant les bras, mimant des mouvements d'aérobic ce qui provoqua l'hilarité générale.

Sarah et Lex restèrent bouche-bée devant cette imposante découverte et tandis que que le Roi Oni simulait des échauffements, Yuriko ( qui s'était inutilement équipée d'un micro ) reprit la parole:

- Mes amis voici la gloire du Japon ! Je vais maintenant avoir le privilège de vous le présenter en action ! Voyez ce char qui tourne autour du Roi...

Alors que Yuriko finissait sa phrase, le Roi Oni pencha sa tête en avant, il suivait le char des yeux. Soudain deux faisceaux partirent de sa tête et vinrent frapper le drone-char qui explosa en une boule de feu bleutée. Le roi Oni se retourna brusquement, verrouilla un autre char et le pulvérisa. La foule ne pouvait contenir sa joie, même Lex et Sarah s'étaient levés pour applaudir la performance.

- Mais ce n'est pas tout ! Lança calmement Yuriko.

En entendant cela le Roi Oni se plaça face aux chars alignés. Il se cambra en avant, positionnant son bras droit à la manière d'un footballeur américain et chargea. La masse lancée du Roi Oni fit trembler le sol, puis il percuta dans sa course chaque char, qui explosait au fur et à mesure. Lorsque les six blindés furent anéantis par la puissance du Roi, celui-ci leva la tête vers la foule en délire et fit le “V” de la victoire avec ses énormes doigts mécaniques, ce qui déclencha un nouveau tonnerre de rires.

- Et oui mes amis, le Roi Oni est fort. Mais il n'est pas grand chose...reprit Yuriko. Il n'est pas grand chose face à la force de l'esprit. Je vais vous montrer...faites entrer le prisonnier !

Un soldat arborant l'uniforme soviétique fut amené de force dans le stade. Yuriko ferma les yeux, et le soldat russe commença à léviter. Il s'envola pour se retrouver face à la jeune japonaise.

- Maintenant voyez la puissance de l'esprit ! Hurla-t-elle, contrairement à son habitude.

Ses yeux devinrent blancs et brillants, ses couettes s'afollèrent en voletant en tout sens tandis que ses mains se crispèrent. Le pauvre soldat russe se débattait dans les airs quand soudain sa nuque craqua. Il tomba raide mort sur le sol du stade alors que les chars restant s'envolèrent et formèrent un cercle autour de Yuriko, qui semblait plus en transe que jamais.

Lex, Sarah et toutes les personnes présentent regardèrent se tordre les canons des blindés et virent le blindage s'écraser sur lui-même. Les munitions finirent par exploser, provoquant la destruction des chars dont les carcasses retombèrent au sol.

Yuriko reprit calmement son souffle alors que ses yeux redevinrent normaux. La foule ne disait mot.

- Voyez mes amis. Voyez le destin qui attend les ennemis de l'Empereur. Voyez la puissance du Soleil rayonner sur l'archipel du Japon ! Dès aujourd'hui la victoire est en marche ! Aucune balle ne fera plus de mal que la puissance de l'esprit.

Elle écarta une nouvelle fois les bras et lança dans un murmure que tout le monde entendit...

- Admirez une fois encore le Soleil Levant...

D'intenses rayons rouges partirent de Yuriko alors qu'elle se tourna une nouvelle fois vers Lex...

- Gardez confiance...

seawingak6.jpg

Le taxi blanc libéra ses passagers à l'entrée de l'aéroport militaire de Tokyo puis reparti dans le ciel avec l'élégance habituelle des véhicules japonais. Lex et Sarah restèrent là un instant à regarder une fois de plus les bâtisses militaires, qui seraient probablement leur demeure pendant les longs mois qui approchaient. Il n'y avait pas grand chose à dire de cet aéroport, les structures étaient simples et fonctionelles, et comme toujours le drapeau du soleil flottait au gré de la brise maritime.

Le couple s'approcha du portique virtuel d'entrée où 4 gardes impériaux, surveillaient les allées-et-venues. En voyant arriver Lex et Sarah ils se mirent au garde-à-vous.

- Mes respects mon général firent les hommes d'une voix.

- Bonjour soldats répondit Lex en effectuant le salut militaire qui s'imposait. L'agent Morrison et moi sommes ici pour les Sea Wings.

- Mes respects madame, fit le soldat le plus proche puis il se tourna vers Lex. Pardon mon général, vous participez aux essais ?

- Oui soldat, je suis fasciné par ces vaisseaux. Maintenant déconnectez la porte.

- Tout de suite monsieur.

Le jeune soldat inséra une carte dans un lecteur puis entra un code. Le barrage virtuel crépita avant de disparaître. Lex et Sarah passèrent le portique et le champ se réactiva derrière eux. L'immense aéroport s'étendait devant eux avec ses hangars d'acier, sa gigantesque tour de contrôle et son armurerie. La tour, semblable à une flûte de champagne était l'une des fiertés de Tokyo de par sa hauteur et son esthétique incomparable.

- Bon, direction les vestiaires et en tenue. On se retrouve devant l'armurerie dans 10minutes. Expliqua Lex

- Très bien chéri. Acquiesça la jeune femme

Il partirent chacun de leur côté, pénétrant dans leurs vestiaires respectifs. Les deux étaient identiques, seules les icônes représentant un homme ou une femme les différenciaient. L'intérieur des vestiaires était d'une banalité totale, des casiers en fer étaient alignés avec, sur leur façade, le nom de leur priopriétaire. Sarah enleva ses vêtement civiles qu'elle plia soigneusement avant de les rangers sur l'étagère en fer à l'intérieur du casier. Elle retira de ce dernier son uniforme de pilote Sea Wing. Il s'agissait d'un treillis bleu clair et blanc, d'une paire de chaussures militaires calquées sur les Rangers mais aux lacets couleur or et d'un bandana rouge qui se portait soit au cou soit autour de la tête. Sarah le portait pour sa part au cou. Après s'être vêtue et avoir plaqué ses cheveux roux elle sorti du vestiaire et se dirigea vers l'armurerie.

Elle vit Lex à l'intérieur, discutant avec le pilote du transport. C'était un homme de petite taille, chauve, portant le bouc. Il était vêtu d'un uniforme d'aviateur classique: treillis noir avec liserets rouges. Il portait sous le bras le casque réglementaire blanc avec le soleil de représenté sur l'arrière. Le petit homme sorti en courant de l'armurerie et fonça vers l'énorme transport SW qui stationnait sur la piste. A son tour Lex sorti, et s'adossa au mur. Il arborait fièrement l'uniforme des officiers impériaux: costume deux pièces d'un bleu sombre pur, une paire de chaussures noires cirées, une casquette à visière droite noire brodée d'un écusson représentant le soleil. De sa poche on pouvait voir une paire de gants en cuir qui dépassaient. Certains généraux mettent également une épaulette sur le côté droit, mais Lex avait jugé cela trop encombrant et y avait renoncé. Sarah arriva à son niveau et le salua:

- Mon général.

- Soldat Morrison, répondit-il solennellement. Etes-vous prête ?

- Oui monsieur.

- Bien, fit-il, allons-y.

Ils partirent ensemble vers le transport de Sea Wing. Cet engin aux proportions comparables aux Kirovs soviétique à la tête d'une fourche: la partie centrale était composée à l'avant du cockpit et à l'arrière des salles des machines. Les parties droites et gauches, plus petites étaient principalement composées de hangars pour ranger les Sea Wings. L'arrière de l'appareil se voyait équipé de deux réacteur à plasma aussi puissants qu'imposants. Le but de ce vaisseau était de transporter et de larguer des sous-marins / chasseurs Sea / Sky Wing depuis une très haute altitude ceci afin de ne pas être pris pour cible. De plus le transporteur SW étaient également un appareil furtif.

Une fois larguées les Sea Wing pouvaient rester en mode aérien ou, en se retournant, passer en mode aquatique. L'appareil descendait alors en chute libre, piquant vers l'océan pour plonger.

Lex grimpa sur la passerelle d'accès au transport suivi de Sarah. A l'intérieur des soldats japonais s'activaient de tous côtés, tandis que d'autres rejoignaient leur Sea Wing. Le transport était vaste mais assez simple de conception pour ne pas être labyrinthique.

Ils se rendirent au hangar pour s'installer à bord du Sea Wing qui leur avait été confié pour cet entraînement. Pour cela ils suivirent un petit couloir blanc et rouge où des panneaux-écrans en verre indiquaient le numéro des hangars ainsi que les emplacements occupés et libres.

Il arrivèrent alors devant la Sea Wing R.S.54. L'appareil, semblable à une raie manta mécanique, était arrimé au transport par une pince dont l'aspect rappelait étrangement une ventouse. Ses chromes avaient été lustrés, les vitres de néo-verre des deux cockpits avait été lavées avec le plus grand soin et les ailerons où était peint le soleil étaient d'une brillance éblouissante.

Lex et Sarah entrèrent dans l'appareil, chacun à son cockpit: celui de Lex contrôlait les données, les paramètres et l'armement aériens tandis que celui de Sarah était relié aux système de plongée et aux armes sous-marine. Ils 'installèrent et initialisèrent les commandes, le tableau de bord de chacun s'illumina de nombreux voyants. Un émetteur virtuel projetait des informations en trois dimensions notamment la température extérieure, les dégâts subis, les menaces potentielles...Le vaisseau se pilotait grâce à deux manches extrêmement mobiles sur lesquels se trouvaient les boutons de tir ( ces derniers n'étant activés qu'à partir du largage ). Lex et Sarah continuaient de configurer leurs paramètres quand un bruit tonitruant se fit entendre alors que les réacteurs du transport se mirent en marche.

De loin, on pouvait voir le transport SW s'envoler à grande vitesse tel une fourche de nacre brillant dans les rayons du soleil.

- Ca va chérie ? demanda Lex sur le canal privé de la Sea Wing

- Tiens tu ne m'appelle plus “soldat” ici ? Plaisanta la jeune femme

- Pas besoin de protocole ici, nous ne sommes que tous les deux.

Lex retira la veste de son uniforme pour plus de liberté, en règle classique, les généraux ne sont pas sensés piloter des véhicules telles que les Sea Wings, mais rien ne les en empêchait non plus.

La voix du pilote résonna dans la Sea Wing:

- A tous les équipages, nous arrivons au lieu de largage préparez-vous à décrochez !

Les soutes inférieures des hangars s'ouvrirent et les pinces d'arrimage descendirent les Sea Wings. Des nuages se dispersaient sur les appareils suspensdus au dessus de l'océan .

- C'est toujours quelque chose quand on décroche hein chéri ?! Lança Sarah, enthousiaste comme à son habitude.

- Oui, on se paye de sacrées sensations.

- Préparez vous! prévint la voix du pilote. Procédure de largage initiée.

Dans chaque cockpit aérien de Sea Wins se trouvait un voyant lumineux rouge. Celui-ci passait au vert dès que le pilote devait déclencher le largage de son appareil. Des bruits mécaniques se firent entendre à intervalles réguliers: les Sea Wings se dégageaient.

Le voyant dans le cockpit de Lex passa au vert. Rapidement il entra le code pour déverouiller la pince sur l'écran tactile du tableau de bord. La Sea Wing fut libérée et commença à chuter.

Lex activa les stabilisateurs aériens qui freinèrent la tombée de l'appareil. Il dirigea d'une main de maître le chasseur / sous-marin afin de le positionner en position verticale par rapport à l'océan. La Sea Wing fonçait à travers les nuages, descendait à pic sous les cris de joie de Sarah qui laissait exploser sa liesse dans le cockpit. Depuis l'intérieur de ce dernier, les nuages disparurent laissant place à l'infini de l'océan. Les deux pilotes pouvaient voir l'eau bleue de l'archipel se rapprocher.

- Altitude propice. Je te passe la main Sarah. Lança Lex dans l'intercom

- Compris !

Lex entra la commande pour couper le contrôle aérien. Le système des stabilisateur passa sur le cockpit de Sarah qui activa le réducteur de poussée. Ce système servait à éviter que la Sea Wing ne se crash sur l'eau au lieu de la franchir. Sur cette commande, l'appareil pivota sur lui même.

En une fraction de seconde le vaisseau traversa l'horizon maritime et plongea dans les profondeurs de l'océan. Sarah activa les propulseurs verticaux afin de remonter la Sea Wing et lui permettre de se stabiliser parallèlement à la surface. Autour d'elle, la jeune femme s'émerveilla une fois encore de l'immensité de l'océan puis enclencha les réacteurs sous-marins. La Sea Wing fonça à vive allure à seulement quelques mètres de la surface.

- C'est magnifique tu ne trouve pas ? Demanda Sarah.

- En effet...Tiens regarde voilà les autres.

Des dizaines de Sea Wings nageaient avec grâce et facilité dans l'omniprésent océan. Certains équipages se fonçaient dessus pour s'éviter au dernier moment tandis que d'autres s'entraînaient à manoeuvrer rapidement. Loin au dessus d'eux, l'énorme vaisseau de transport fit demi-tour. Les soutes se refermèrent alors que les réacteur crachèrent d'imposants rayons bleutés.

Quatre heures passèrent. Une pluie drue se déversa sur l'océan déjà agité par l'entraînement des équipages SW. Les pilotes s'entrainaient à sortir de l'eau pour attaquer des ballons-drones qui lévitaient puis à replonger pour détruire de faux sous-marins soviétiques qui avaient placés à divers endroits. Certains pilotes, notamment Sarah, s'amusaient également à faire des loopings et des figures aussi bien dans l'eau que dans les airs. De loin cela ressemblait à un ballet à la fois aérien et nautique mettant en scènes de blanches et agiles raies mantas.

- Veux-tu bien arrêter s'il te plait ? grogna Lex. Nous ne sommes pas venus ici pour faire un numéro de cirque ! Remonte à la surface.

- A tes ordres...

La Sea Wing R.S. 54 de Lex et Sarah sorti de l'eau et s'immobilisa, restant flottaison quelques minutes. L'eau claire ruissella le long des vitres des cockpits et sur la coque de l'appareil.

- Bon écoute trésor, je sais que c'est agréable de valdinguer partout, ces engins sont tellement maniables...Mais il faut qu'on se prépare pour ce qui va venir.

- Ne t'inquiète pas, siffla Sarah agacée, je n'ai pas l'intention de faire carrière comme pilote.

- Vraiment ? Tu envisages quoi ?

- J'ai une formation de commando, d'assassin et d'espionne Lex...Et je sais que le Dojo Shinobi entraîne des unité d'élite pour l'infiltration.

- Tu ne veux pas qu'on en parle à la maison plutôt qu'au milieu de l'océan ?

- Tu as raison. Mais sache que pour le Shinobi j'ai déjà fais ma demande. J'aurais mon affactation dans 48h, quand commencera le service actif pour tous les soldats...

- Tu as bien fais, même si tu aurais pu me tenir au courant... Tu as vu le ciel, quelle heure est-il ma puce ?

- Il est 20h, fit Sarah dans un baîllement.

- Les autres commencent à rentrer à la base, on devrait en faire autant. J'ai pas envie de me faire taper sur les doigts pour avoir pris du bon temps avec mon épouse en plein milieu de l'océan, plaisanta-t-il

- Je te passe les commandes, répondit-elle simplement sans laisser transparaître une émotion.

Sarah coupa le système maritime et les systèmes principaux passèrent sur le cockpit de Lex. Il activa la poussée verticale pour se sortir de l'eau et lança les réacteurs. La Sea Wing fit du sur-place pendant quelques seconde puis décolla à grande vitesse vers le ciel orangé...

Ce fut une excellente journée

sarah2ln6.jpg

Les bruits de pas résonnaient dans l'immense couloir vitré du quartier général. A droite un homme japonais de taille respectable, coiffé d'une casquette d'officier forçait le pas pour tenter de suivre son supérieur qui fonçait à une allure folle en direction de la salle de transmission.

- Vous n'avez pas d'autres nouvelles de ce genre à m'annoncer commandant ? siffla le général Lex Rage à son subordonné tout en continuant de macher à grands pas.

- Non mon général, j'ai été aussi étonné que vous quand les rapports m'ont été donnés...

- Les alliés ne devaient pas savoir où se trouvaient nos installations en mer de Chine ! Nos rapports de renseignements étaient formels, les forces alliées se concentraient sur l'Union Soviétique !

- Peut-être ont-ils décidé d'attaquer sur deux fronts mon général. Mais ce n'est pas catastrophique, des hommes sont prêts à partir et...

Lex se stoppa net. Son visage mélangeait colère et stupéfaction. Il se tourna vers le commandant et, en le dévisagea, lui lança d'un ton assassin:

- Pas catastrophique ?!? Vous ne vous rendez pas compte que les troupes que nous devrons déployer là-bas seront autant de forces en moins sur les assaut principaux ?

Il se remit à marcher, se dirigeant toujours vers la salle de transmission.

- Heureusement que contrairement à vos agents de renseignement qui ne nous renseignent jamais sur rien, l'agent Morrison à repérer les forces alliées ! Sinon nos îles seraient tombées !

- Mais mon général, mes officiers de transmissions...

- Assez ! Vous excuses vaseuses ne m'intéressent pas ! Le haut commandement veut des faits, des résultats ! Et notre peuple aussi.

Lex, agacé comme jamais, s'arrête devant une porte de fer, ornées d'un soleil rouge. Il entra un mot de passe rapide sur la commande d'ouverture située à gauche et patienta. La porte s'ouvrit verticalement dans un léger bruit de glissement. Derrière, se trouvait une immense salle blindée, bardée d'ordinateur et de système audio. Là, des dizaines d'hommes et de femmes, principalement des civils, travaillaient d'arrache-pied pour recueillir les transmissions des troupes et transmettre les ordres. Une jeune femme au cheveux noirs et soyeux s'approcha du général.

- Monsieur, fit-elle après s'être inclinée, j'allais vous faire appeler. Nous avons un rapport du lieutenant Kubayashi. Sa situation semble s'améliorer.

- Montrez moi ça mademoiselle, répondit Lex en retrouvant un semblant de calme suite à cette annonce.

Le général suivit la jeune volontaire devant un poste de réception. Un large écran tactile, placé au centre d'un panneau de verre, faisait défiler des textes pour la plupart codés. La jeune femme fit courir ses doigts frêles sur les touches et fit sortir une copie du rapport. Elle s'en saisit d'un geste souple et le tendit à Lex.

- Mon général, commença-t-il à marmonner, la situation sur l'île quatre...bla bla bla...Les forces alliées ont battu en retraite après leur dernière offensive. Sur mon ordre, nos troupes ont contre-attaqué, pour réussir à repousser l'ennemi jusqu'au littoral. Cependant la flotte alliée est toujours présente. Nous demandons un soutien aérien et un ravitaillement pour pouvoir poursuivre. Les ressources sur cette îles vont finir par s'épuiser et les Kings Oni demandent beaucoup de temps et de matériaux pour être réparés...

Lex finit de lire le rapport en silence sous les yeux du commandant Shogo. La jeune femme était retourner à son travail, qu'elle effectuait avec une grande dextérité. Le général leva les yeux de la feuille, un sourire de satisfaction ornait ses lèvres. Il se tourna vers Shogo.

- Encore là ?? Vous n'avez pas n'avez pas des troupes à sortir d'un marasme sans nom ? Heureusement qu'il y a des hommes comme Kubayashi dans cette armée, leur esprit combattif compense certaines inactions !

- Je..., bafouilla son interlocuteur prit de cours

- Foutez-moi le camp ! Et vous avez intérêt à trouver une solution, nos hommes ont besoin de vous commandant !

- Oui monsieur, j'y vais de ce pas !

Shogo salua et se retira avec hâte, repartant par le couloir d'où il était arrivé. Lex se tourna vers la jeune femme.

- Votre nom ?

- Pardon ? fit-elle décontenancée devant une question aussi hors de propos

- Votre nom.

- Noriko...

- Bien écoutez. Le lieutenant Kubayashi à besoin d'être soutenu dans son opération, je vous demande de contacter la flotte la plus proche de sa position pour qu'elle aille lui apporter matériel et appui. Précisez bien qu'il s'agit d'un ordre direct du général Rage.

- Oui monsieur.

- Autre chose, quand ceci sera fait vous contacterez notre centre de commandant en mer de Chine pour qu'il déploit des ballons-bombes sur la flotte alliée.

- A vos ordres.

- Enfin je veux que vous contactiez ce numéro, dit-il en tendant à la jeune opératrice une feuille officielle, et que vous demandiez à la personne que vous aurez de faire un rapport sur sa position.

- Ce sera fait monsieur. Autre chose ?

- Oui, si vous arrivez à faire cela je vous propose de vous prendre dans mon armée, les Combattants de l'Aube au grade de chef-opérateur, vous serez ainsi plus efficace et plus à l'aise pour faire votre travail.

- Ce serait un honneur, monsieur. Répondit la jeune femme en inclinant la tête.

Lex lui rendit son salut, puis s'éloigna. Il se dirigea avec hâte vers une porte située à l'opposé de la pièce, il devait se rendre au port pour donner des directives d'opération à des commandos Shinobi.

Il allait passer la porte quand il senti une présence le transpercer. Il tourna la tête à droite puis à gauche. A travers le vitre trouble de plexiglas il devinait une silhouette fine et gracieuse qui lui faisait face. Une voix matraqua alors dans sa tête.

- N'ayez crainte. Elle vit. Gardez confiance général.

- Je ne perds pas confiance, pensa-t-il pour tenter de répondre.

- Je parle de votre confiance en vous général...Ce pays à besoin de votre expérience...Je dois vous laisser. Vous allez être demandé...

- Mais...

La présence dans sa tête s'en alla.Il entendit alors Noriko l'appeler. Derrière la vitre, la silhouette n'était plus.

- Mon général nous avons déjà une réponse d'une flotte ! Lança la jeune femme pleine d'enthousiasme.

- Hum..euh excellente nouvelle. Fit-il en reprenant ses esprits.

- Tenez voilà la réponse.

- Voyons...De S. Nawa commandant en second du Toyotomi, sous les ordres du commandant de flotte impérial Killian. Nous avons reçu votre ordre mon général, je vous informe que certains de vaisseaux font route vers le théâtre d'opération. Nous sommes en prises avec des forces soviétiques et ne pouvons déployer plus de renforts.

Lex arrêta sa lecture et leva la tête vers Noriko.

- Parfait. Répondez-leur que toute aide est la bienvenue. Je vous laisse pour le moment. Quand vous aurez obtenu tout ce que je vous ai demandé, transmettez le moi sur ce poste.

Il rédigea rapidement son adresse virtuelle au dos de la feuille de rapport, qu'il appuya sur la vitre pour plus de stabilité. Il tendit ensuite le papier à la jeune femme qui le pris en inclinant la tête.

- A vos ordres, fit-elle respectueusement, une petite lueur d'espoir dans les yeux.

Lex se tourna vers la porte....

... Une violente explosion se produisit sur la plage alors que les drones alliés bombardaient les positions retranchées japonaises. Le lieutenant Kubayashi courait aux côtés de ses hommes pour se replier vers un avant-poste qu'ils avaient établis non loin. Une déflagration se se fit ressentir alors que les tirs alliés les pillonaient.

- Aller soldat ! Courez ! Le moment...le moment n'est pas venus pour vous de tomber !

Il s'essoufflait un peu plus à chaque dans la terre meuble de l'île. Il tourna la tête à droute et à gauche, il pouvait la détermination sur le visage sale de ses hommes. Le général Lex allait bientôt leur envoyer des renforts, ils devraient tenir jusque là ! La sueur lui coulait sur le visage, irritant ses yeux, son souffle rapide résonnait dans ses oreilles, il pouvait sentir son coeur bondir dans sa poitrine. A cet instant il remercia l'entraînement que lui avait offert son pays, sans cela il serait déjà mort. Son sabre, accroché sur son côté droit tapait contre sa cuisse, tandis que son paquetage faisait un bruit de vieille quincaillerie à chacune de ses foulées.

Des drones passèrent au-dessus de son escouade dans un sifflement de leurs réacteurs...

- A couvert, hurla-t-il, sacrifiant par là un peu plus de ses forces.

Ses hommes et lui tentèrent de se protéger avec le peu d'éléments que proposait cette plaine ingrate. Le lieutenant savait que ces couverts de fortunes ne les protègeraient pas beaucoup.

Les petits appareils robotisés lâchèrent leurs bombes qui chutèrent en silence. Une explosion terrible se produisit à deux pas du courageux lieutenant, vaporisant un de ces hommes dans une gerbe de flammes et de sang. Le souffle violent de la déflagration propulsa Kubayashi en arrière, tel une poussière emportée par un coup de vent

Sa tête heurta violemment le tronc cassé d'un palmier. Il tenta de se relever...le monde se mit à tourner, sa vue se troubla...

...il s'effondra, ravagé et assommé par l'assaut qu'il venait de subir tandis qu'à l'Est les navires envoyé par le général Killian fonçaient leur prêter main forte.

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Tokyo s'était endormie, pour peu que cela est un sens. Les panneaux publicitaires crépitaient avant de s'éteindre et les aéroglisseurs de police patrouillaient des les rues blanches de la capitale. Mais au coeur de la nuit, quelqu'un courait.

Un homme de petite stature, de type amérindien fonçait à perdre haleine dans les ruelles sombres, évitant la police et les passants noctambules. Son regard effrayé cherchait partout une issue possible pour continuer sa course endiablée. Il s'engageait au hasard des rues, consultant de temps à autres un petit GPS accroché à son poignet bien qu'il n'y ait jamais rien compris. Dans sa main gauche, l'homme tenait une valise qui était reliée à son poignet par une chaînette d'argent.

Il s'arrêta un moment pour reprendre son souffle en s'asseyant par terre, adossé à un conteneur d'ordures.

- C'est un fantôme. murmura-t-il pour lui même. Il lui a ouvert la gorge...Jones...

Il resta là, un point de côté lui dévorant les côtes. IL jeta un oeil furtif à sa malette et crache dessus.

- Saloperies de documents ! Saloperie de pays ! Vociféra-t-il sans la moindre prudence...

Au sommet d'un des gratte-ciel de Tokyo une ombre était accroupie sur une antenne sphérique. La silhouette mince et gracile restait là sans bouger, le vent froid de la nuit, chargé par les odeurs de l'océan, s'engouffrait dans ses cheveux blonds. L'ombre semblait scruter la ville. Ses yeux couleur acier observaient chaque mouvement, chaque déplacement sans ciller. Soudain les pupilles se fixèrent sur un point précis et ne bougèrent plus comme défiant l'espace en tête à tête.

La silhouette se releva doucement, en équilibre sur la sphère d'acier qui terminait l'antenne réceptrice. Elle en descendit en glissant le long de la tige métallique de l'antenne, à la manière des pompiers en alerte puis courut vers le rebord du gratte-ciel. Sans arrêter sa course elle sauta dans le vide pour retomber quelques centimètres plus bas sur une des banderolles qui traversaient les rues. Elle glissa sur le rail en acier qui soutenait la bannière de tissu puis sauta pour s'aggriper au toit de l'immeuble d'en face. A la force des bras elle se hissa, traversa ensuite la terrasse en courant et plongea une nouvelle fois dans le vide. Elle se réceptiona sur un balcon en contrebas avant de sauter une nouvelle fois, cette fois sur le haut d'un poids lourd qui passait.

L'ombre attendit quelques secondes, le temps de voir où semblait se rendre le transport de marchandise puis sauta à terre. Elle jeta un rapide regard à droite puis à gauche et fonça vers une des ruelles.

- Je n'aurais jamais dû accepter ce boulot. grogna le petit homme toujours adossé à son conteneur. Quand je serais rentré...

Il faut interrompu par un bruit métallique derrière lui. Il se releva, paniqué et se retourna. Sur le conteneur une silhouette noire attendait, accroupie, le fixant de ces yeux froids. Le petit homme tourna les talons pour s'enfuir quand, après un siffement, une douleur terrible le prit au mollet. Il s'écroula au sol et tâta la blessure: une sorte de flechette de fer était planté dans sa jambe.

Il n'eut pas le temps de la retirer qu'il se senti emporté vers les hauteurs de la ville. Comment ? Il l'ignorait et s'en moquait. Ses yeux dilatés par la peur se bouillèrent de larmes en regardant de tous côtés.

Il se retrouva sur le toit de l'immeuble. Il se leva péniblement, boitant et titubant pour aller s'installer sur le rebord d'une bouche d'aération. Une fois assis, il leva les yeux. Devant lui se tenait une jeune femme dont la blondeur jurait avec le noirceur de sa tenue. Elle portait une combinaison extrêmement moulante qui semblait à la fois légère et robuste. Son visage, et plus précisément sa bouche était cachée par un masque noir aux bords rouges. Elle arborait un sabre délicatement ouvragé que la lumière émanant de la lune faisait briller. Elle portait également une paire de gants d'un rouge sombre et des chaussures souples qui séparaient ses orteils.

Les yeux du petit homme admirait les courbes fines et propres du corps de cette femme qui le poursuivait, quand ils se fixèrent sur la lame du sabre. L'assassin le fixait, imperturbable, et lui tendit la main et lança d'un ton calme.

- Donnez le moi.

L'homme grimaça de douleur à cause de la lame plantée dans sa jambe et plongea son regard dans ceux de l'assassin.

- Non. Ces...ces documents ne vous concernent pas.

- Ils concernent ma nation. Donnez-moi le code pour ouvrir la malette...Si je vous le demande encore une fois ça risque d'être douloueux.

- Vos menaces ne changeront pas le fait que je refuse de vous donner ces papiers. Ils ne doivent...

Le cri de douleur de l'homme retentit à travers la nuit alors qu'une seconde lame de fer vint se planter dans son genou droit.

- Combien de temps allez-vous endurer inutilement ces questions ? Demanda la jeune femme.

- D'accord...je ne vois pas pourquoi je souffrirais plus encore pour un travail aussi ingrat, lança-t-il en contenant une montée de larmes. Je vais ouvrir la malette pour vous.

Il se pencha, en sueur, et composa le code de sa main libre. La malette s'ouvrit aussitôt. Il la tourna vers son bourreau. Alors que celle-ci tendit la main pour se saisir des papiers, le petit homme appuya sur un bouton dissimulé se qui déclencha un jet de vapeur qui aveugla la jeune femme. Pressé et appeuré, l'homme fouilla dans sa poche gauche et en sortit un tout petit pistolet. Il tira au hasard à travers le nuage de vapeur. Il lui sembla voir des flashs de lumières et il entendit le bruit des balles ricochant sur quelque chose.

Sa dernière vision fut une lame taillant le brouillard et la nuit...

Le chant de la lame siffla alors que la jeune tueuse l'essuyait grâce une petit carré de tissu noir. Deux gouttes de sang tombèrent sur le sol à côté de la tête du petit homme. Le corps de dernier gisait au sol dans une flaque de sang.

La malette, ouverte, avait déversé son préiceux contenu. Quelques feuilles, emportées par le vent, étaient collées sur les murs de la porte d'accès au toit.

L'assassin récupéra hâtivement ces papiers qu'il rangea dans un tube accroché à sa ceinture. Elle appuya alors son index sur son oreille droite.

- Général Rage ? J'ai récupéré les informations que vous désiriez.

- Parfait ! Comment s'est passée l'opération ? Répondit la voix dans l'oreillette

- Beaucoup de chasse...

- Et le porteur ?

La jeune femme posa ses yeux froids sur le cadavre du petit homme puis regarda la lune.

- Taka ? Et le porteur ? Demanda à nouveau la voix

- Chassé...

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C'est très bon, surtout la référence a mon auguste personne (Voltigore le mégalo imbu de sa personne).

Par contre, va savoir si tu ne vas pas etre déporté... enfin ton topic risque d'etre déporté vers la section création fan.

Ou pas selon l'humeur de Zéphyr

La suite...

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Je ne savais pas trop où le mettre en fait...:| S'il doit être déplacé soit. Et suivant le "succès" je ferais peut-être 1 ou 2 paragraphe(s) de plus.

N'oublions que ce n'est que le début. Je n'ai pas l'intention de faire débuter le conflit avant la sortie d'AR 3 :D

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Je ferais des suites suivant deux critères: 1) l'intérêt des lecteurs, si ça ne plait plus, j'arrête. 2) Les idées qui me viennent.

Il faut noter que je suis tout seul à faire ça :lol: Personne de mon entourage de m'aide, j'écris ( enfin je tape ) comme ça me vient

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Les combats ne débuteront pas avant la bêta de RA 3, soit carrément avant la sortie du jeu.

En effet c'est pas pour le tourisme :lol: Certains d'entre vous seront surement présents d'autres fois dans le récit.

EDIT: je pense que la méthode est claire, je mettrais à jour au fur et à mesure, comme ça je laisse la possibilité de commenter.

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Et hop un ajout supplémentaire et il est de taille :)

Dans cette partie que j'ai dû abréger par souci de clarté, vous trouverez...éh bien lisez et vous saurez :)

J'espère que cette partie vous plaira. Bonne lecture !

Edited by LexRage77
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j'adore comment tu décrit la mort du soldat russe trop marrant

Pour les traitres a l'Union, je propose a des camarades du PolitBuro une nouvelle technique d'execution, on réunit tout les traitres en une endroit et on active le rideau de fer sur eux :D

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Guest
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