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Command & Conquer SAGA

Fiction: Les Combattants de l'Aube


LexRage77

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Bienvenu dans le nouveau sujet de ma Fiction basée dans l'univers d'Alerte Rouge 3 !

C'est désormais ici que je mettrais à jour mon histoire. Néanmoins afin de ne pas subir les désagréments précédents je vous demanderais s'il vous plais de ne pas poster de commentaires ici.

J'ouvrirais un sujet de commentaires à l'instar de Martin pour sa fic

Voilà, merci de votre compréhension :)

Edited by LexRage77
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Personnages

Alexander "Lex" Rage, membre du Shogunat:

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Commandant en chef de l'une des plus grosses forces du Japon, connu sous le nom de Combattants de l'Aube,Alexander Rage fait également parti du haut commandement. Peu d'officiers peuvent rivaliser avec lui en terme d'autorité militaire, surtout depuis la défaite de l'Empire. Epoux de l'agent Morison, le général Rage a désormais une liaison avec sa responsable des communications, le sergent Hasegawa. C'est un homme fier et déterminé mais dont le tempérament peut se révéler explosif en cas de trop fortes émotions. L'échec de la guerre n'a fait que renforcer sa détermination, certaines pertes aillant attisé sa colère.

Général Yvan Darkhand:

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Ancien officier soviétique. Il a fuit le pays en même temps que Rage. Vieux amis, les deux hommes s'estiment mutuellement. Longtemps tenu à l'écart du conflit pour surveiller un secteur selon les ordres du haut commandement, Darkhand a fini par se montrer digne lors de diverses offensives sur le sol russe. Lui et ses troupes ont terriblement souffert de la bataille d'Okhotsk.

Amiral Killian Rouzov

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Ancien officier soviétique affecté à la marine, et ami d'Yvan Darkhand. L'amiral Rouzov, blasé du régime de l'URSS s'est laissé convaincre qu'un avenir meilleur l'attendrais au Japon; Ce lui fut accordé, car son expérience parlait pour lui. Désormais, Rouzov dirige une imposante flotte des Combattants de l'Aube et fut celui qui tint tête aux Alliés à Pearl Harbor. Son cuirassé impérial, le Toyotomi, a subit de cataclysmiques dégâts à Okhotsk. Il est pour le moment absent, et travaille avec les ports Shirada à la mise au point d'une nouvelle super-arme.

Colonel James T. Moody

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Ancien officier dans l'armée de l'air alliée, le colonel Moody à tourner sa veste afin de pouvoir faire ce que selon lui sa nation n'a plus envie de faire: vaincre les Soviétiques. Malgré la victoire des Alliés, Moody ne put se résigner à quitter l'Empire, aillant trouvé ici plus de mérite et d'honneur que nulle part ailleurs. Il fut longtemps tenu à l'écart du fait de son ancienne appartenance aux Alliés.

Kunoichi Sarah Morison:

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Ancien commando et assassin soviétique, cette jeune femme a fuit l'Union avec son époux. Désormais dans le cercle fermé des Shinobis, l'agent Morrison exécute les ennemis du Japon, y compris ses anciens camarades. Elle n'est que rarement sur le sol japonais, ce qui a fini par mettre son couple en péril. Sa dernière opération sur une base navale fut catastrophique...

HASEGAWA Noriko :

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Officier de communication des Combattants de l'Aube. Brillante et déterminée, Noriko serait un atout de poids pour n'importe quel commandant. Son service pour le général Rage dépasse de loin les simples communications car elle a noué une liaison avec ce dernier. Elle fut promue Gun Cho ( sergent ) pour son abnégation et son sens du devoir. Toujours fidèle au poste, elle continue de se battre pour faire renaître l'Empire, suivant à la lettre les ordres de son général.

Yuriko "Omega":

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Faut-il encore présentée Yuriko ? Elle est l'un des symboles de l'Empire du Soleil Levant. Cette jeune lycéenne aux pouvoirs psychique terrifiants est aussi fantasque et exubérante que sa dévotion est totale. Depuis quelques temps soucieuses de ses origines, Yuriko semble quelques peu perturbée.

KUBAYASHI Akeno :

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Officier solide et fiable, Kubayashi est le chef d'un peloton des Combattants de l'Aube. Tenu en haute estime par son commandant d'armée, Kubayashi donnerait sa vie sur un simple ordre si cela permettait de sauver son pays. Désormais Tai I ( capitaine), Kubayashi se sent coupable d'avoir survécu à une bataille qui emporté ses troupes. De fait, il entend bien se venger des humiliations infligées à sa patrie et à son âme. Il a également un gros faible pour le saké frais.

SAKAMOTO "Hinoiri" Taka :

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Garde du corps personnel du général Rage, Taka est aussi rapide que silencieuse. Elle n'est jamais très loin de son officier mais est rarement vue. Taka est une jeune femme froide et distante, refusant de nouer une relation quelconque. Elle fit face à son destin lors de la bataille d'Okhotsk.

Natalya Viktorovna Alexeïeva :

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Cette jeune femme russe est un agent au service du général Rage. Elle transmet des informations depuis la Russie vers l'Empire au risque de sa vie. Certains pensent que Natalya serait infiltrée au coeur même du Kremlin. Elle est depuis longtemps en froid avec le général Boris Martinov, ancien officier soviétique devenu Secrétaire Général. La guerre lui vola ses rêves et bien plus encore.

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Pendant des années il avait combattu...Lui, jeune homme simple d'origine française. Sa famille était partie des années avant sa naissance pour rejoindre la terre de Russie, qui promettait à l'époque une vie meilleure et une liberté pour les démunis.

Aussi loin que remontent ses souvenirs, la Russie avait offert la prospérité. Le pays s'armant, donnait du travail, offrait à son peuple des logements et sans cesse le remerciait.

Lorsqu'il eu l'âge, il parti faire son service comme tous les jeunes gens, hommes et femmes confondus. Il avait vécu dans cette caserne, riant à gorge déployée les soirs où il n'y avait pas de manoeuvres, en écoutant les histoires de ses camarades au coin du feu, près des tentes.

Il se rappelle encore les visage joyeux mais fatigués, la saveur des verres d'alccol, la plaisir des filles de joie, le goût des cigares qu'il s'offrait pendant ses permissions.

Puis vint la guerre.

Alors que son service ne fut pas terminé, il fut envoyé au front, pour avancer contre un ennemi qualifié que d'un mot: “impérialiste”. Il se rappela le bruit des balles, fusant au-dessus de sa tête, les cris de douleur, la joie lorsqu'un "porc impérialiste" tombait sous ses coups. Il se rappela ses compagnons de guerre Martin, Volti, Gama, Sarah...

Les années passèrent, les conflits continuèrent. Lui et ses compagnons avaient gagné du galon, il commandait sa propre unité, et s'était lié avec Sarah. Il se rappela que c'est à ce moment que le doute progressa. Le grade donnait accès à certains secrets de l'armée, de la vie politique. Les peuples “libérés” par l'Union ne semblaient guère plus heureux, les tentatives de révoltes ne duraient jamais...Pourquoi ? La réponse lui fut donnée lorsqu'il reçu l'ordre d'écraser des rebelles Russes...

Sa foi en la Mère Patrie avait faibli. Après ce carnage, il discuta de ses ressentiments avec sa chère femme, laquelle partageait ses doutes.

Le conflit contre l'ennemi impérialiste ne semblait plus justifié, pourquoi chasser un régime tel que celui-ci pour en imposer un autre encore pire. Certes le système des Alliés étaient basé sur un gouvernement supporté par l'élite...mais il n'y avait pas de tueries, les civils ne mourraient pas sous les balles de leurs propres soldats,ces soldats n'étaient pas tués par leurs frères...

- Que fais-tu ?

La voix de Sarah le fit sortir de ses songes. Devant lui s'étendait, à travers la baie vitrée, les rues ensoleillées de Tokyo. L'horizon était découpé par les hautes tours de la ville japonaise au sommet desquelles flottait le drapeau du Soleil Levant. Lex se retourna vers son épouse; allongée dans le lit de bois clair, recouvert de draps d'un blanc immaculé, celle-ci le regardait. Ses yeux encore engourdis par le sommeil le fixait dans un air tendre. Ses cheveux roux plaqués, collés par la sueur qui lui faisait briller le front descendaient sur son visage blanc aux traits délicats.

- Bonjour trésor...je pensais c'est tout. Répondit Lex en souriant

- Et à quoi peux-tu penser si tôt le matin ? Demanda-t-elle avec un sourire provocateur

- A ce que l'on a vécu avant aujourd'hui. A notre ancien combat, à tous ces mensonges...

- Pfff...veux-tu bien te reposer un peu ? Siffla-t-elle entre deux baillements.

Elle passa la main dans ses cheveux pour les décoller de son front et se leva. Le drap glissa le long de son corps et elle apparu nue, telle une Aphrodite rousse. Elle s'approcha et embrassa tendrement son homme.

- Tu es superbe ce matin, dit-il, dommage que ces cernes te fassent des yeux de boxeur.

- Imbécile ! Lança-t-elle en lui mordant le nez.

Ils éclatèrent de rire et se regardèrent dans les yeux de longs instants. Elle fut la première à tourner la tête vers la baie vitrée. Le soleil se levait, lentement, baignant les rue d'une douce lumière rouge-orangé.

- Regarde Lex. As-tu jamais vu pareille beauté ? On a du mal à croire que ce pays sera bientôt en guerre...

- Oui tu as raison. Il nous faudra du courage, bien plus qu'avant...nos anciens frères seront contre nous dès que nous arborerons le soleil...

- Regrette-tu ?

- En aucune façon. A ton avis, comment se vit la nouvelle en Russie ?

- Mal, nos têtes sont surement mises à prix. J'ai entendu dire que Dark et Killian avaient quitté le pays eux aussi.

- J'ai eus vent de cela...Mais je ne sais pas quels sont les motifs.

- On devrait peut-être les contacter ?

- Je n'ai pas confiance pour le moment...

Sarah retourna dans la chambre et fit le lit. Elle se dirigea ensuite vers le porte-manteau et enfila une robe de chambre de satin blanc. De la caligraphie courait sur les manches amples du vêtement qui semblait flotter dans l'atmosphère douce de la pièce. Celle-ci était composé simplement. Des murs de papier blanc étaient ornés de frises représentant des branches de cerisiers en fleurs. En face du lit se trouvait une table basse aux bords arrondis sur laquelle était posé une sculpture aux formes telles qu'elle semblait défier la gravité. Au plafond le lustre de verre coupa sa lumière avec l'arrivée des rayons de l'astre dans la pièce.

- Regarde ! Lança Lex

- Qui y'a-t-il ?

- Des Sea Wings...Tu as vu comme elles volent ?

- Chéri...c'est avec cet appareil que nous somme arrivé au Japon.

- Je sais bien mais je n'en avais pas vu à l'oevre en vol extérieurement.

- Tu es comme un enfant devant un nouveau jouet mon Lexou, moi qui croyais que la guerre contre les Alliés aurait durci ton coeur, dit-elle en repartant vers le lit dans un petit rire provocant.

- ...

Elle mis une cafetière en route et alluma un écran transparent accroché au mur puis en coupa le son. Des images de troupes japonaises paradant défilaient sur l'écran. Sarah laissa tomber la robe de chambre à terre puis s'écroula sur le lit fraîchement refait.

- Chéri... ? Le café ne sera près que dans une vingtaine de minutes...

- Mais tu veux consommer quand même ? Repondit Lex en se tournant vers son aimée, un sourire malicieux sur les lèvres.

Il s'approcha et se fit une reflexion:

- Mais tu te rends compte, aujourd'hui sonne la fin de nombreuses années de vie en Russie...c'est quelque chose.

Sarah se jeta à son cou, lui mordit l'oreille et murmura:

- Non mon trésor...aujourd'hui sonne le début d'un nouveau départ.

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Lex restait assis, regardant les images qui jouaient sur l'écran de verre. Les journalistes, bien qu'il ne les comprenait pas, semblaient parler de la gloire du Japon.

Dans la pièce à côté la douche s'arrêta. Quelques minutes après, Sarah arriva dans la chambre uniquement vêtue d'une serviette sur la tête.

Après un baiser furtif, elle alla chercher ses vêtements pliés et posés dans le grand tiroir, sous le lit. Elle en retira un pantalon de coton noir dont la seule fantaisie était un liseret blanc au bas des jambes, une culotte en dentelle ainsi qu'un haut bleu clair à manches courtes qui semblait trop grand. Elle enfila hâtivement le tout, ainsi qu'une paire de chaussette somme toutes classiques.

Elle se dirigea vers le couloir d'entrée et y enfila une paire de chassures simples semblables à de vieilles baskets mais à lacets auto-attachants. Elle termina en enfilant une paire de brassard blancs, sur lesquels trônait majestuesement le soleil.

Elle revint à la chambre. La télévision continuait de parler, Lex était parti dans la salle de bain en conclua-t-elle lorsque l'eau de la douche se fit à nouveau entendre. Elle éteignit la télé, alors qu'un journaliste interviewait une jeune lycéenne aux couettes folles.

Elle approcha pour la seconde fois de la grande baie vitrée, les mains dans le poche. Elle sentie un morceau de papier-carton au fond de celle de droite. Elle le retira et posa son regard dessus.

C'était une photo, une photo d'elle et de ses camarades posant devant l'épave d'un char allié, une photo de son ancienne vie. En regardant ce cliché, une larme de joie se détacha de son oeil droit, dont le vert profond se brouillait, et roula le long de sa joue en la chatouillant. La vision de cette image lui rappela à quel enfer elle avait enfin réussi à échapper, et à son tour elle s'abandonna à ses souvenirs...

Une explosion terrible l'a fit voler deux ou trois mètres plus loin. Lorsqu'elle réussi à ouvrir les yeux le monde était devenu silencieux tandis que les images de la réalité devant elle n'étaient plus très nettes... Elle tenta de se relever, perturbée par le choc de la déflagration, mais rien n'y fit, elle n'avait plus aucun équilibre et quelque chose lui bloquait ses jambes. Il s'agissait du cadavre de Sacha, un vieux camarade qui voulait s'engager dans l'armée pour éviter la pénibilité du travail de fermier. Le corps de son ami était éclaté au niveau de la taille, suite à l'explosion.

Sarah restait là, prostrée regardant le visage couvert de boue et de sang de son vieux partenaire, quand tout d'un coup le vacarme de la guerre revint. La jeune femme agita la tête pour dégager ses cheveux et retrouver pleinement ses esprits. Elle se saisit du cadavre puis le repoussa, tout en dégageant ses pieds des quelques viscères qui s'étaient répandues.

Confiante, elle chercha des yeux une arme qu'elle aurait pu utiliser. Ses yeux verts tombèrent sur un fusil à lunette, lequel se retrouva vite entre ses mains. Elle se releva doucement dans la tranchée, tandis que de tout côté des hurlements et des tirs se faisaient entendre.

Elle épaula l'arme à feu et posa le canon sur le sol, juste en dessous des barbelés et observa.

Les chars alliés s'étaient arrêter et tiraient autant que leur permettaient leurs canons. Sarah cru devenir folle lorsqu'elle vit un arbre se transformer en char et se mettre à tirer, brûlant trois soldats d'un seul coup. L'équipage n'eut surement pas le temps de fêter son odieuse victoire, qu'un puissant éclair électrique vint frapper le blindé, éclectrocutant les hommes à son bord.

Alors qu'elle alignait une cible, un violent coup de tonnerre se fit entendre. Elle leva les yeux en même temps que ces camarades. Une nouvelle explosion la secoua et la fit chuter. Elle s'effondra sur le sol, les yeux rivés sur le ciel qui se couvrait de nuages noirs, zébrés d'énergie électrique.

Elle se senti soulevée, en tournant la tête elle vit deux hommes la tenir par les épaules. Ils quittèrent la tranchée pour rejoindre leur camp. C'était suicidaire, ils couraient comme des fous, dos aux forces alliées mais qui contre toute attente ne tiraient plus. Le ciel, toujours plus chargé, commença à vomir des éclairs terribles qui vinrent frapper le champ de bataille, foudroyant les hommes, explosant les blindés.

Les Bobines Tesla de la base tiraient sans relâche sur les ennemis encore à portée de tir, une explosion dantesque fit trembler tout le terrain lorsqu'un Kirov s'écrasa, foudroyé par la tempête créée par les Alliés...

-Ma puce ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Sarah rangea la photo dans sa poche et essuya ses joues d'un revers de la main.

-Moi aussi je pensais, repondit-elle non sans une pointe d'humour. Je pensais au fait que je suis la personne la plus heureuse sur cette Terre... J'ai échappé à la mort plus de fois qu'il n'est possible de le faire et je suis avec toi.

-Allons, répondit Lex sur un ton doux en déposant un baiser sur la joue de sa femme, regarde moi... On va descendre en ville, se trouver un coin tranquille et se prendre un verre qu'est que tu en dis ?

-Mais il faudra aussi qu'on retourne sur la...

-On ira, coupa Lex, mais la Sea Wing peut attendre. Profitons d'abord de ces moments de paix que nous n'avons pas connu depuis longtemps et que nous ne vivrons plus longtemps...

-Tu as raison, mais chéri avant de descendre il y a quelque chose à faire de très important.

-Et quoi donc ?

-Tu pourrais peut-être mettre ton pantalon... ?

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L'ascenseur de verre descendait lentement le long de l'immense tour. Les vitres étaient en fait par endroits des écrans tactiles qui se fondaient dans un tout, ils étaient ici afin de permettre aux passagers de s'occuper le temps de la descente. En contrebas, on pouvait voir la rue grouillante de monde. Les routes étaient lisses et transparentes, des flèches couleur or apparaissaient par intermittence pour indiquer le sens de circulation.

Au fur et à mesure que la cabine descendait plus de détails étaient perceptibles. De chaque côté de la chaussée étaient visibles des panneaux virtuels dont le cadre-projecteur était fixé au sol par de longues tiges de métal brillant. Ces panneaux affichaient toutes sortes de choses, des publicités pour des boissons, des informations, la météo... En dessous de certains d'entre eux s'en trouvaient d'autres plus petits qui, eux, indiquaient les règles de conduite.

Sur la route divers véhicules circulaient. Les voitures des particuliers étaient toutes les mêmes depuis que la guerre des concessionnaires dont seul Toyota s'est sorti. Ces véhicules étaient pour la plupart blancs avec le soleil de peint sur le toit , ils se déplaçaient sur 3 roues dans un bruit minime grâce à leurs puissants moteurs électriques. A côté de ces véhicules d'autres, plus gros, voyageaient également, il devait sans doute s'agir d'un équivalent des poids lourds. Ces engins d'aspect simple, voire basique, étaient aussi longs que larges et donnaient l'impression de gros cubes se mouvant sur 6 roues. De temps à autre on pouvait voir des véhicules plus précis, tel qu'un nettoyeur ou une voiture de maintien de l'ordre.

Dans la cabine, si on préférait lever la tête que regarder ses pieds, on pouvait voir les immenses tours qui composaient principalement la ville. Toutes étaient faites de verre et d'acier, elles défiaient l'horizon dans une noblesse rare et certaines, principalement bureaucratiques, avaient reçu l'honneur de porter un gigantesque drapeau du Soleil Levant sur leur façade.

A leurs pieds se trouvaient les commerces, qu'il s'agisse de grandes galeries marchandes ou de petites boutiques de proximité. On pouvaient y voir des bars où, sur les terrasses, les habitants se détendent, racontant leur vie et les derniers potins en attendant l'arrivée de leur consommation, amenée dans la plupart des cas par un robot-serveur.

A travers la rue se trouvaient aussi des grandes banderoles attachées de part et d'autre de la chaussée. A elles étaient accrochés divers drapeaux représentant le soleil, ou des textes calligraphiés voire parfois des lampions sphériques aux couleurs chatoyantes tranchants beaucoup avec le le blanc présent dans les rues.

Les doigts de Sarah couraient sur l'écran tactile de l'ascenseur. Un service de traduction était offert sur demande, et ce dans n'importe quelle langue parlée. La jeune femme sélectionna l'onglet des nouvelles et informations. Des images d'un gigantesque humanoïde mécanisé apparurent.

- Regarde ça chéri !

- Qu'y a-t-il ? répondit Lex dans un sursaut

Sarah sélectionna une fenêtre pour obtenir plus d'informations. Une voix parla alors à l'intérieur de la cabine dans un Français parfait:

-Aujourd'hui et pour la première fois les industries Toyo-Fuji présenteront leur nouvelle création. Ce que vous voyez ici est la machine du futur, cette machine qui permettra à notre glorieuse nation de venir à bout des menaces qui tentent de troubler l'harmonie de nos terres. Cet après-midi à partir de 14h, venez nombreux au terrain Fuji pour voir en avant-première la démonstration du Roi Oni. Des stands seront à votre disposition pour vous offrir boissons et en-cas. N'oubliez pas...

- Tu as vu cette machine, lança joyeusement Sarah, en couvrant le son de la voix informative, on devrait aller la voir !

- Tiens et toi qui voulais qu'on retourne au Sea Wing pour nous entraîner encore...répondit Lex avec un air amusé

- Aujourd'hui Toyota fête aussi...continua la voix

- Oh assez ! Siffla Sarah en coupant l'écran. Je sais que j'ai parlé de nous entraîner, reprit-elle, mais on peut toujours aller voir ce Roi Oni avant de partir en mer.

- Je suis d'accord, ça sera intéressant de voir quelle est cette invention.

L'ascenseur arriva au sol et la baie vitrée disparu en crépitant. Lex et Sarah sortirent tandis que des Japonais entraient dans la cabine. Devant le jeune couple s'étendait l'avenue principale de ce quartier de Tokyo. Ils se regardèrent et Lex prit la parole:

- Bien, allons au “Douce France” prendre un verre et ensuite on partira pour le terrain Fuji, ça te convient ?

- Evidemment que ça me convient, lança Sarah en appuyant son index sur le nez de son homme

Lex appela un taxi aérien grâce à la borne de transport situé à gauche de la porte d'entrée de leur immeuble. Une excellente journée s'annonçait.

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Le taxi planait au-dessus de la rue bondée, effleurant de sa coque ronde et blanche les branches feuillues des arbres plantés le long des allées. Les yeux clos, Sarah écoutait l'air de musique classique qui se diffusait dans le compartiment tandis que Lex téléchargeait le plan de la ville grâce à moniteur de navigation du taxi.

Le véhicule amorça une descente douce en cercle avant de se poser devant un bar-restaurant. Lex inséra sa carte de paiement et le prix de locomotion lui fuit débiter; une fois l'opération effectuée, les portes du taxi s'ouvrirent latéralement alors que deux petites rampes se déployaient de chaque côté. Le couple sorti à l'air libre pendant que le taxi repartait vers une autre course. Devant eux se trouvait la terrasse du bar “Douce France”, qui était l'un des rares établissements à être vraiment Français. Il était meublé sans réelle coquetterie, les tables de verre et d'acier étaient recouvertes de nappes en papier représentant à la fois le drapeau tricolore et le drapeau du Soleil Levant. Les chaises également en acier brillant étaient ornées d'un coussin d'eau épousant les formes et assurant un confort rare pour une chaise d'extérieur. Sur les vitres du bar étaient peints les menus, certains offraient des spécialités françaises tandis que d'autres étaient composés de cuisine japonaise.

Lex et Sarah s'assirent à la terrasse attendant un serveur, lequel ne tarda pas. C'était un homme aussi grand que mince. Il portait un pantalon bleu et une chemise blanche, arborait une paire de lunettes rondes posé sur un nez aquilin, lequel surplomblait une moustache taillée au centimètre. Ces cheveux en bataille juraient avec l'élégance qu'il affichait.

- Bonjour à vous, fit-il ,souriant, dans un léger hochement de tête. Que désirez vous ?

- Je prendrais un cognac, répondit Sarah en rendant son sourire au serveur

- Deux, s'il vous plait.

- Je vous apporte ça dès que possible.

Le serveur s'éloigna d'un pas rapide et assuré.

- Un cognac ? Ca ne me serait pas venu à l'esprit. Commença Lex

- On est quand même pas venu ici pour pendre une vodka ? plaisanta sa moitié.

Sarah se fit craquer le cou en s'étirant puis jeta un coup d'oeil rapide vers le bar. Là, le serveur semblait courir dans tous les sens. Il sorti enfin tenant dans sa main droite un plateau contenant deux petits verres.

-Voilà deux cognacs.

-Attendez, je vais vous régler tout de suite, lança Sarah en tendant sa carte.

-Très bien.

Le serveur introduisit la carte dans la machine qu'il tendit à la jeune femme. Cette dernière entra le code à 5 chiffres et le paiement fut fait.

-Merci madame.

Sur ces mots le serveur retourna à ses occupations, toujours de son pas pressé et souple.

Savourant leurs verres, Lex et Sarah se lancèrent dans une discussion, inspiré par la douceur du climat et par le fumet qui s'échappait de la cuisine du bar.

-Je me demande ce que c'est ce “Roi Oni” exactement, commença Lex. A ton avis ?

-D'après la description qu'on a eu ce serait une de machine de guerre. Maintenant à quoi il ressemble exactement sinon à un robot et quelle est sa fonction précise dans l'armée je ne sais pas, continua Sarah avant d'avaler une goutte de cognac.

-Peut-être que...

Lex fut coupé dans sa phrase par le vacarme qui arrivait vers eux. Sarah se retourna sur sa chaise. Une parade remontait la rue à grand renfort d'étendards représentant le soleil et dont l'extrêmité était une fine pointe d'or, de musique traditionnelle jouée par un groupe en costume d'époque et d'effet pyrotechniques aux couleurs variées.

Lex et Sarah se levèrent pour mieux observer le défilé qui allait bientôt passer à leur hauteur. Au milieu de la cohorte se trouvait une plate forme recouverte d'une sorte de drap de soie doré où dorment des pétales de fleurs. Sur cette plate-forme une jeune fille se tenait droite les bras croisés, elle semblait flotter dans une lumière bleutée à quelques centimètres du socle qui aurait dû la soutenir. Elle était vêtue de l'uniforme classique des lycéenne japonaises, arborant fièrement une paire de couettes provocantes. Au dessus d'elle flottait sans aucun support une banderole où un texte signifiant “ Celle qui vaincra” était marqué.

A son passage, tous les habitants s'inclinaient respectueusement. Lex et Sarah se regardèrent et sans dire un mot s'inclinèrent également au passage du défilé. A ce moment Sarah senti une présence, qui s'en alla au moment même où la jeune fille n'était plus à côté d'elle.

La parade continua en suivant l'avenue, de façon toujours aussi colorée, inspirant le respect autour d'elle. Même au loin on pouvait voir la lumière bleue qui brillait sous les pieds en léviation de la jeune fille.

Lex et Sarah se rassirent l'air dubitatif.

-D'après le plan ils vont droit vers le terrain Fuji. Je pense que ça à voir avec “Roi Oni”

-J'ai déjà vu cette fille, à la télé chez nous...commenta Sarah. Tu as senti quand elle est passée ?

-Tu parle de cette impression d'avoir quelqu'un qui te regarde c'est ça ?

-Oui...donc tu l'as ressenti.

Ils finirent leurs verres sans mot dire. Lex regarda sa montre

-Il est midi. On a le temps de manger un morceau avant de prendre le taxi pour Fuji. On devrait penser à s'acheter une voiture, plaisanta Lex. Euh...chérie

-Hein ? Fit Sarah pensive, excuses moi je pensais à cette fille, je me demande qui elle est...

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Le métro aérien fonçait à vive allure sur son monorail magnétique. A l'intérieur se trouvait des écrans diffusant des programmes pour enfants, des spectacles, des concerts. A chaque écran son programme et sa borne d'écoute. Les passagers pouvaient porter des casques reliés directement aux écrans et, en changeant la fréquence, ils pouvaient capter les différents divertissement proposés ce qui permettait de passer le temps entre chaque station, lesquelles étaient annoncées à la fois par haut-parleurs et dans les casques. Le tram était semblable aux trains du 20eme siècle, long et profilés pour la vitesse. Ils étaient mis en service par la société annexe Toyota-Tram.

Lex et Sarah était à bord d'un de ces tram, se rendant comme beaucoup de passagers au terrain Fuji pour la démonstration du mystérieux “Roi Oni”.

- On ne devrait plus tarder à arriver, chuchota Lex

- Je suis impatiente de voir ce fameux Oni, la démonstration semble agiter tout le monde.

La voix dans le haut parleur annonça une station appelée “Fuji”. Le tram s'arrêta, une passerelle virtuelle se déplia jusqu'au quai puis se matérialisa. Sarah passa devant suivi de Lex, ils suivirent la foule ainsi que les panneaux qui indiquait en 3 langues la direction du terrain Fuji.

- Qu'est-ce qu'il y a comme monde, j'espère qu'on trouvera une place assise bien placée, s'inquièta Sarah

- Tu en demande beaucoup chérie, lui répondit Lex avec un sourire.

- Bah il y a quelques temps on ne pensait même pas qu'on s'échapperait de Russie et maintenant on va combattre pour le Japon.

- Tu n'as pas tort et...oh regarde !

Devant eux se dressait un immense stade couvert de banderoles et de drapeaux. Dans le ciel, des Sky Wings volaient au ralenti, tirant des oriflammes tandis que des Rocket Angels virvoltaient en lachant des bombes de confettis qui éclataient à mi-chemin dans leurs chutes. Les drapeaux virtuels changeaient sans cesse d'affichage, passant du Soleil Levant à l'Empereur puis au visage de la jeune fille aux couettes.

Sarah et Lex entrèrent dans le stade et se firent placer dans les gradins après s'être vu remis deux paires d'écouteurs. Les gradins étaient composés d'une multitudes de petites soucoupes blanches allant de 2 à 5 places assises.

Une patrouille de Sky Wings passa au-dessus du stade laissant derrière elles des trainées de fumée rouge et or. Une fois celles-ci dissipées, un écran géant arriva au centre du stade, en apesanteur. Il diffusa alors un message du président de la société Toyo-Fuji traduit instantanément dans les écouteurs:

- Chers amis ! Soyez aujourd'hui les bienvenus au terrain Fuji ! Je suis heureux de vous voir si nombreux rassemblés pour la présentation de ce qui sera la machine de guerre du futur ! Mais ce n'est pas à moi que revient le privilège d'animer cet événement...

Les soucoupes du stades décollèrent avec leurs occupants, et se rassemblèrent en cercles, à la manière d'une cible sur différents étages, au centre du stade. Le président Fuji continua alors son discours:

- Je ne suis en effet que le créateur du Roi Oni, mais je ne suis pas celui qui sera au front dans les mois à venir ! Je laisse donc ma place à celle qui le mérite, celle dont le nom de code est Omega ! Je vous demande d'accueillir Yuriko !

Sur ces mots un tonnerre d'applaudissements rétentit dans tout le stade. Mais rien de singulier ne se passa.

Tout d'un coup une cinquantaine de Tankbusters jaillirent du sol du stade. Il marchèrent sous les applaudissements vers chaque extrémités du terrain puis se tournèrent vers son centre. Ils ouvrirent le feu tous ensemble sur un seul point. Vu d'en haut on voyait, de par leurs chapeaux, des petits soleils émettant un rayon lumineux. La chaleur au point de convergence des rayons fit virer le sol au rouge quand soudain une explosion s'y produisit. Les Tankbusters cessèrent de tirer et une sorte de comète partit vers le ciel. Elle stoppa au centre du cercle de soucoupes et lorsque les flammes disparurent la jeune filles aux couettes apparue dans un déluge de cris de joie et d'applaudissements.

Sarah et Lex, tout en applaudissant, se regardèrent ébahis. Yuriko se tenait en l'air par la seule force de sa volonté. Elle plaça ses bras en croix, paumes vers le haut; elle bascula sa tête en arrière en fermant les yeux puis remonta les bras d'un coup, joignant les mains. A cet instant des milliers de fusées d'artifices décollèrent. Yuriko ramena sa tête en avant et ouvrit les yeux, ce qui fit exploser toutes les fusées. Les déflagrations dessinèrent le Soleil Levant et ses rayons, lesquels semblaient partir de la tête de la jeune fille.

Elle resta quelques secondes silencieuse et immobile, se nourrissant des applaudissements de la foule puis elle s'adressa à eux. Ses murmures résonnèrent dans tout le stade:

- Chers amis, je vous vois nombreux ici mais je vous ressens encore plus par delà ce stade...Comme vous le savez, je me nomme Yuriko, ajouta-t-elle en tournant rapidement sur elle-même pour faire tourner ses couettes, je suis l'une des filles du Soleil , je partirais prochainement afin de rependre la lumière de notre Empire à travers le monde. Mais je n'irais pas seule...

Elle braqua ses yeux vers Lex et lui chuchota dans la tête: “je sais que vous viendrez avec moi, je sais que vous croyiez en notre combat...”. Le jeune homme secoua la tête comme pour se réveiller, sous le regard intrigué de Sarah. Yuriko continua son discours.

-Non je n'irais pas seule. Et je serais notamment accompagnée par une machine qui est présentée ce soir: le Roi ONI !

Sur ces mots une ouverture se découpa dans le sol du stade. Les soucoupes furent écartées vers les bords du terrain tandis que des écrans géants s'installèrent un peu partout. De l'ouverture un énorme bras mécanique arborant le Soleil Levant jaillit et s'agrippa au rebord. Un gigantesque robot se hissa hors du trou et se redressa: il avait une stature majestueuse et sa tête était ornée d'un heaume de samouraï. Il se présenta à la foule en délire en tournant sur lui même, levant les bras, mimant des mouvements d'aérobic ce qui provoqua l'hilarité générale.

Sarah et Lex restèrent bouche-bée devant cette imposante découverte et tandis que que le Roi Oni simulait des échauffements, Yuriko ( qui s'était inutilement équipée d'un micro ) reprit la parole:

- Mes amis voici la gloire du Japon ! Je vais maintenant avoir le privilège de vous le présenter en action ! Voyez ce char qui tourne autour du Roi...

Alors que Yuriko finissait sa phrase, le Roi Oni pencha sa tête en avant, il suivait le char des yeux. Soudain deux faisceaux partirent de sa tête et vinrent frapper le drone-char qui explosa en une boule de feu bleutée. Le roi Oni se retourna brusquement, verrouilla un autre char et le pulvérisa. La foule ne pouvait contenir sa joie, même Lex et Sarah s'étaient levés pour applaudir la performance.

- Mais ce n'est pas tout ! Lança calmement Yuriko.

En entendant cela le Roi Oni se plaça face aux chars alignés. Il se cambra en avant, positionnant son bras droit à la manière d'un footballeur américain et chargea. La masse lancée du Roi Oni fit trembler le sol, puis il percuta dans sa course chaque char, qui explosait au fur et à mesure. Lorsque les six blindés furent anéantis par la puissance du Roi, celui-ci leva la tête vers la foule en délire et fit le “V” de la victoire avec ses énormes doigts mécaniques, ce qui déclencha un nouveau tonnerre de rires.

- Et oui mes amis, le Roi Oni est fort. Mais il n'est pas grand chose...reprit Yuriko. Il n'est pas grand chose face à la force de l'esprit. Je vais vous montrer...faites entrer le prisonnier !

Un soldat arborant l'uniforme soviétique fut amené de force dans le stade. Yuriko ferma les yeux, et le soldat russe commença à léviter. Il s'envola pour se retrouver face à la jeune japonaise.

- Maintenant voyez la puissance de l'esprit ! Hurla-t-elle, contrairement à son habitude.

Ses yeux devinrent blancs et brillants, ses couettes s'afollèrent en voletant en tout sens tandis que ses mains se crispèrent. Le pauvre soldat russe se débattait dans les airs quand soudain sa nuque craqua. Il tomba raide mort sur le sol du stade alors que les chars restant s'envolèrent et formèrent un cercle autour de Yuriko, qui semblait plus en transe que jamais.

Lex, Sarah et toutes les personnes présentent regardèrent se tordre les canons des blindés et virent le blindage s'écraser sur lui-même. Les munitions finirent par exploser, provoquant la destruction des chars dont les carcasses retombèrent au sol.

Yuriko reprit calmement son souffle alors que ses yeux redevinrent normaux. La foule ne disait mot.

- Voyez mes amis. Voyez le destin qui attend les ennemis de l'Empereur. Voyez la puissance du Soleil rayonner sur l'archipel du Japon ! Dès aujourd'hui la victoire est en marche ! Aucune balle ne fera plus de mal que la puissance de l'esprit.

Elle écarta une nouvelle fois les bras et lança dans un murmure que tout le monde entendit...

- Admirez une fois encore le Soleil Levant...

D'intenses rayons rouges partirent de Yuriko alors qu'elle se tourna une nouvelle fois vers Lex...

- Gardez confiance...

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Le taxi blanc libéra ses passagers à l'entrée de l'aéroport militaire de Tokyo puis reparti dans le ciel avec l'élégance habituelle des véhicules japonais. Lex et Sarah restèrent là un instant à regarder une fois de plus les bâtisses militaires, qui seraient probablement leur demeure pendant les longs mois qui approchaient. Il n'y avait pas grand chose à dire de cet aéroport, les structures étaient simples et fonctionelles, et comme toujours le drapeau du soleil flottait au gré de la brise maritime.

Le couple s'approcha du portique virtuel d'entrée où 4 gardes impériaux, surveillaient les allées-et-venues. En voyant arriver Lex et Sarah ils se mirent au garde-à-vous.

- Mes respects mon général firent les hommes d'une voix.

- Bonjour soldats répondit Lex en effectuant le salut militaire qui s'imposait. L'agent Morrison et moi sommes ici pour les Sea Wings.

- Mes respects madame, fit le soldat le plus proche puis il se tourna vers Lex. Pardon mon général, vous participez aux essais ?

- Oui soldat, je suis fasciné par ces vaisseaux. Maintenant déconnectez la porte.

- Tout de suite monsieur.

Le jeune soldat inséra une carte dans un lecteur puis entra un code. Le barrage virtuel crépita avant de disparaître. Lex et Sarah passèrent le portique et le champ se réactiva derrière eux. L'immense aéroport s'étendait devant eux avec ses hangars d'acier, sa gigantesque tour de contrôle et son armurerie. La tour, semblable à une flûte de champagne était l'une des fiertés de Tokyo de par sa hauteur et son esthétique incomparable.

- Bon, direction les vestiaires et en tenue. On se retrouve devant l'armurerie dans 10minutes. Expliqua Lex

- Très bien chéri. Acquiesça la jeune femme

Il partirent chacun de leur côté, pénétrant dans leurs vestiaires respectifs. Les deux étaient identiques, seules les icônes représentant un homme ou une femme les différenciaient. L'intérieur des vestiaires était d'une banalité totale, des casiers en fer étaient alignés avec, sur leur façade, le nom de leur priopriétaire. Sarah enleva ses vêtement civiles qu'elle plia soigneusement avant de les rangers sur l'étagère en fer à l'intérieur du casier. Elle retira de ce dernier son uniforme de pilote Sea Wing. Il s'agissait d'un treillis bleu clair et blanc, d'une paire de chaussures militaires calquées sur les Rangers mais aux lacets couleur or et d'un bandana rouge qui se portait soit au cou soit autour de la tête. Sarah le portait pour sa part au cou. Après s'être vêtue et avoir plaqué ses cheveux roux elle sorti du vestiaire et se dirigea vers l'armurerie.

Elle vit Lex à l'intérieur, discutant avec le pilote du transport. C'était un homme de petite taille, chauve, portant le bouc. Il était vêtu d'un uniforme d'aviateur classique: treillis noir avec liserets rouges. Il portait sous le bras le casque réglementaire blanc avec le soleil de représenté sur l'arrière. Le petit homme sorti en courant de l'armurerie et fonça vers l'énorme transport SW qui stationnait sur la piste. A son tour Lex sorti, et s'adossa au mur. Il arborait fièrement l'uniforme des officiers impériaux: costume deux pièces d'un bleu sombre pur, une paire de chaussures noires cirées, une casquette à visière droite noire brodée d'un écusson représentant le soleil. De sa poche on pouvait voir une paire de gants en cuir qui dépassaient. Certains généraux mettent également une épaulette sur le côté droit, mais Lex avait jugé cela trop encombrant et y avait renoncé. Sarah arriva à son niveau et le salua:

- Mon général.

- Soldat Morrison, répondit-il solennellement. Etes-vous prête ?

- Oui monsieur.

- Bien, fit-il, allons-y.

Ils partirent ensemble vers le transport de Sea Wing. Cet engin aux proportions comparables aux Kirovs soviétique à la tête d'une fourche: la partie centrale était composée à l'avant du cockpit et à l'arrière des salles des machines. Les parties droites et gauches, plus petites étaient principalement composées de hangars pour ranger les Sea Wings. L'arrière de l'appareil se voyait équipé de deux réacteur à plasma aussi puissants qu'imposants. Le but de ce vaisseau était de transporter et de larguer des sous-marins / chasseurs Sea / Sky Wing depuis une très haute altitude ceci afin de ne pas être pris pour cible. De plus le transporteur SW étaient également un appareil furtif.

Une fois larguées les Sea Wing pouvaient rester en mode aérien ou, en se retournant, passer en mode aquatique. L'appareil descendait alors en chute libre, piquant vers l'océan pour plonger.

Lex grimpa sur la passerelle d'accès au transport suivi de Sarah. A l'intérieur des soldats japonais s'activaient de tous côtés, tandis que d'autres rejoignaient leur Sea Wing. Le transport était vaste mais assez simple de conception pour ne pas être labyrinthique.

Ils se rendirent au hangar pour s'installer à bord du Sea Wing qui leur avait été confié pour cet entraînement. Pour cela ils suivirent un petit couloir blanc et rouge où des panneaux-écrans en verre indiquaient le numéro des hangars ainsi que les emplacements occupés et libres.

Il arrivèrent alors devant la Sea Wing R.S.54. L'appareil, semblable à une raie manta mécanique, était arrimé au transport par une pince dont l'aspect rappelait étrangement une ventouse. Ses chromes avaient été lustrés, les vitres de néo-verre des deux cockpits avait été lavées avec le plus grand soin et les ailerons où était peint le soleil étaient d'une brillance éblouissante.

Lex et Sarah entrèrent dans l'appareil, chacun à son cockpit: celui de Lex contrôlait les données, les paramètres et l'armement aériens tandis que celui de Sarah était relié aux système de plongée et aux armes sous-marine. Ils 'installèrent et initialisèrent les commandes, le tableau de bord de chacun s'illumina de nombreux voyants. Un émetteur virtuel projetait des informations en trois dimensions notamment la température extérieure, les dégâts subis, les menaces potentielles...Le vaisseau se pilotait grâce à deux manches extrêmement mobiles sur lesquels se trouvaient les boutons de tir ( ces derniers n'étant activés qu'à partir du largage ). Lex et Sarah continuaient de configurer leurs paramètres quand un bruit tonitruant se fit entendre alors que les réacteurs du transport se mirent en marche.

De loin, on pouvait voir le transport SW s'envoler à grande vitesse tel une fourche de nacre brillant dans les rayons du soleil.

- Ca va chérie ? demanda Lex sur le canal privé de la Sea Wing

- Tiens tu ne m'appelle plus “soldat” ici ? Plaisanta la jeune femme

- Pas besoin de protocole ici, nous ne sommes que tous les deux.

Lex retira la veste de son uniforme pour plus de liberté, en règle classique, les généraux ne sont pas sensés piloter des véhicules telles que les Sea Wings, mais rien ne les en empêchait non plus.

La voix du pilote résonna dans la Sea Wing:

- A tous les équipages, nous arrivons au lieu de largage préparez-vous à décrochez !

Les soutes inférieures des hangars s'ouvrirent et les pinces d'arrimage descendirent les Sea Wings. Des nuages se dispersaient sur les appareils suspensdus au dessus de l'océan .

- C'est toujours quelque chose quand on décroche hein chéri ?! Lança Sarah, enthousiaste comme à son habitude.

- Oui, on se paye de sacrées sensations.

- Préparez vous! prévint la voix du pilote. Procédure de largage initiée.

Dans chaque cockpit aérien de Sea Wins se trouvait un voyant lumineux rouge. Celui-ci passait au vert dès que le pilote devait déclencher le largage de son appareil. Des bruits mécaniques se firent entendre à intervalles réguliers: les Sea Wings se dégageaient.

Le voyant dans le cockpit de Lex passa au vert. Rapidement il entra le code pour déverouiller la pince sur l'écran tactile du tableau de bord. La Sea Wing fut libérée et commença à chuter.

Lex activa les stabilisateurs aériens qui freinèrent la tombée de l'appareil. Il dirigea d'une main de maître le chasseur / sous-marin afin de le positionner en position verticale par rapport à l'océan. La Sea Wing fonçait à travers les nuages, descendait à pic sous les cris de joie de Sarah qui laissait exploser sa liesse dans le cockpit. Depuis l'intérieur de ce dernier, les nuages disparurent laissant place à l'infini de l'océan. Les deux pilotes pouvaient voir l'eau bleue de l'archipel se rapprocher.

- Altitude propice. Je te passe la main Sarah. Lança Lex dans l'intercom

- Compris !

Lex entra la commande pour couper le contrôle aérien. Le système des stabilisateur passa sur le cockpit de Sarah qui activa le réducteur de poussée. Ce système servait à éviter que la Sea Wing ne se crash sur l'eau au lieu de la franchir. Sur cette commande, l'appareil pivota sur lui même.

En une fraction de seconde le vaisseau traversa l'horizon maritime et plongea dans les profondeurs de l'océan. Sarah activa les propulseurs verticaux afin de remonter la Sea Wing et lui permettre de se stabiliser parallèlement à la surface. Autour d'elle, la jeune femme s'émerveilla une fois encore de l'immensité de l'océan puis enclencha les réacteurs sous-marins. La Sea Wing fonça à vive allure à seulement quelques mètres de la surface.

- C'est magnifique tu ne trouve pas ? Demanda Sarah.

- En effet...Tiens regarde voilà les autres.

Des dizaines de Sea Wings nageaient avec grâce et facilité dans l'omniprésent océan. Certains équipages se fonçaient dessus pour s'éviter au dernier moment tandis que d'autres s'entraînaient à manoeuvrer rapidement. Loin au dessus d'eux, l'énorme vaisseau de transport fit demi-tour. Les soutes se refermèrent alors que les réacteur crachèrent d'imposants rayons bleutés.

Quatre heures passèrent. Une pluie drue se déversa sur l'océan déjà agité par l'entraînement des équipages SW. Les pilotes s'entrainaient à sortir de l'eau pour attaquer des ballons-drones qui lévitaient puis à replonger pour détruire de faux sous-marins soviétiques qui avaient placés à divers endroits. Certains pilotes, notamment Sarah, s'amusaient également à faire des loopings et des figures aussi bien dans l'eau que dans les airs. De loin cela ressemblait à un ballet à la fois aérien et nautique mettant en scènes de blanches et agiles raies mantas.

- Veux-tu bien arrêter s'il te plait ? grogna Lex. Nous ne sommes pas venus ici pour faire un numéro de cirque ! Remonte à la surface.

- A tes ordres...

La Sea Wing R.S. 54 de Lex et Sarah sorti de l'eau et s'immobilisa, restant flottaison quelques minutes. L'eau claire ruissella le long des vitres des cockpits et sur la coque de l'appareil.

- Bon écoute trésor, je sais que c'est agréable de valdinguer partout, ces engins sont tellement maniables...Mais il faut qu'on se prépare pour ce qui va venir.

- Ne t'inquiète pas, siffla Sarah agacée, je n'ai pas l'intention de faire carrière comme pilote.

- Vraiment ? Tu envisages quoi ?

- J'ai une formation de commando, d'assassin et d'espionne Lex...Et je sais que le Dojo Shinobi entraîne des unité d'élite pour l'infiltration.

- Tu ne veux pas qu'on en parle à la maison plutôt qu'au milieu de l'océan ?

- Tu as raison. Mais sache que pour le Shinobi j'ai déjà fais ma demande. J'aurais mon affactation dans 48h, quand commencera le service actif pour tous les soldats...

- Tu as bien fais, même si tu aurais pu me tenir au courant... Tu as vu le ciel, quelle heure est-il ma puce ?

- Il est 20h, fit Sarah dans un baîllement.

- Les autres commencent à rentrer à la base, on devrait en faire autant. J'ai pas envie de me faire taper sur les doigts pour avoir pris du bon temps avec mon épouse en plein milieu de l'océan, plaisanta-t-il

- Je te passe les commandes, répondit-elle simplement sans laisser transparaître une émotion.

Sarah coupa le système maritime et les systèmes principaux passèrent sur le cockpit de Lex. Il activa la poussée verticale pour se sortir de l'eau et lança les réacteurs. La Sea Wing fit du sur-place pendant quelques seconde puis décolla à grande vitesse vers le ciel orangé...

Ce fut une excellente journée

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Les bruits de pas résonnaient dans l'immense couloir vitré du quartier général. A droite un homme japonais de taille respectable, coiffé d'une casquette d'officier forçait le pas pour tenter de suivre son supérieur qui fonçait à une allure folle en direction de la salle de transmission.

- Vous n'avez pas d'autres nouvelles de ce genre à m'annoncer commandant ? siffla le général Lex Rage à son subordonné tout en continuant de macher à grands pas.

- Non mon général, j'ai été aussi étonné que vous quand les rapports m'ont été donnés...

- Les alliés ne devaient pas savoir où se trouvaient nos installations en mer de Chine ! Nos rapports de renseignements étaient formels, les forces alliées se concentraient sur l'Union Soviétique !

- Peut-être ont-ils décidé d'attaquer sur deux fronts mon général. Mais ce n'est pas catastrophique, des hommes sont prêts à partir et...

Lex se stoppa net. Son visage mélangeait colère et stupéfaction. Il se tourna vers le commandant et, en le dévisagea, lui lança d'un ton assassin:

- Pas catastrophique ?!? Vous ne vous rendez pas compte que les troupes que nous devrons déployer là-bas seront autant de forces en moins sur les assaut principaux ?

Il se remit à marcher, se dirigeant toujours vers la salle de transmission.

- Heureusement que contrairement à vos agents de renseignement qui ne nous renseignent jamais sur rien, l'agent Morrison à repérer les forces alliées ! Sinon nos îles seraient tombées !

- Mais mon général, mes officiers de transmissions...

- Assez ! Vous excuses vaseuses ne m'intéressent pas ! Le haut commandement veut des faits, des résultats ! Et notre peuple aussi.

Lex, agacé comme jamais, s'arrête devant une porte de fer, ornées d'un soleil rouge. Il entra un mot de passe rapide sur la commande d'ouverture située à gauche et patienta. La porte s'ouvrit verticalement dans un léger bruit de glissement. Derrière, se trouvait une immense salle blindée, bardée d'ordinateur et de système audio. Là, des dizaines d'hommes et de femmes, principalement des civils, travaillaient d'arrache-pied pour recueillir les transmissions des troupes et transmettre les ordres. Une jeune femme au cheveux noirs et soyeux s'approcha du général.

- Monsieur, fit-elle après s'être inclinée, j'allais vous faire appeler. Nous avons un rapport du lieutenant Kubayashi. Sa situation semble s'améliorer.

- Montrez moi ça mademoiselle, répondit Lex en retrouvant un semblant de calme suite à cette annonce.

Le général suivit la jeune volontaire devant un poste de réception. Un large écran tactile, placé au centre d'un panneau de verre, faisait défiler des textes pour la plupart codés. La jeune femme fit courir ses doigts frêles sur les touches et fit sortir une copie du rapport. Elle s'en saisit d'un geste souple et le tendit à Lex.

- Mon général, commença-t-il à marmonner, la situation sur l'île quatre...bla bla bla...Les forces alliées ont battu en retraite après leur dernière offensive. Sur mon ordre, nos troupes ont contre-attaqué, pour réussir à repousser l'ennemi jusqu'au littoral. Cependant la flotte alliée est toujours présente. Nous demandons un soutien aérien et un ravitaillement pour pouvoir poursuivre. Les ressources sur cette îles vont finir par s'épuiser et les Kings Oni demandent beaucoup de temps et de matériaux pour être réparés...

Lex finit de lire le rapport en silence sous les yeux du commandant Shogo. La jeune femme était retourner à son travail, qu'elle effectuait avec une grande dextérité. Le général leva les yeux de la feuille, un sourire de satisfaction ornait ses lèvres. Il se tourna vers Shogo.

- Encore là ?? Vous n'avez pas n'avez pas des troupes à sortir d'un marasme sans nom ? Heureusement qu'il y a des hommes comme Kubayashi dans cette armée, leur esprit combattif compense certaines inactions !

- Je..., bafouilla son interlocuteur prit de cours

- Foutez-moi le camp ! Et vous avez intérêt à trouver une solution, nos hommes ont besoin de vous commandant !

- Oui monsieur, j'y vais de ce pas !

Shogo salua et se retira avec hâte, repartant par le couloir d'où il était arrivé. Lex se tourna vers la jeune femme.

- Votre nom ?

- Pardon ? fit-elle décontenancée devant une question aussi hors de propos

- Votre nom.

- Noriko...

- Bien écoutez. Le lieutenant Kubayashi à besoin d'être soutenu dans son opération, je vous demande de contacter la flotte la plus proche de sa position pour qu'elle aille lui apporter matériel et appui. Précisez bien qu'il s'agit d'un ordre direct du général Rage.

- Oui monsieur.

- Autre chose, quand ceci sera fait vous contacterez notre centre de commandant en mer de Chine pour qu'il déploit des ballons-bombes sur la flotte alliée.

- A vos ordres.

- Enfin je veux que vous contactiez ce numéro, dit-il en tendant à la jeune opératrice une feuille officielle, et que vous demandiez à la personne que vous aurez de faire un rapport sur sa position.

- Ce sera fait monsieur. Autre chose ?

- Oui, si vous arrivez à faire cela je vous propose de vous prendre dans mon armée, les Combattants de l'Aube au grade de chef-opérateur, vous serez ainsi plus efficace et plus à l'aise pour faire votre travail.

- Ce serait un honneur, monsieur. Répondit la jeune femme en inclinant la tête.

Lex lui rendit son salut, puis s'éloigna. Il se dirigea avec hâte vers une porte située à l'opposé de la pièce, il devait se rendre au port pour donner des directives d'opération à des commandos Shinobi.

Il allait passer la porte quand il senti une présence le transpercer. Il tourna la tête à droite puis à gauche. A travers le vitre trouble de plexiglas il devinait une silhouette fine et gracieuse qui lui faisait face. Une voix matraqua alors dans sa tête.

- N'ayez crainte. Elle vit. Gardez confiance général.

- Je ne perds pas confiance, pensa-t-il pour tenter de répondre.

- Je parle de votre confiance en vous général...Ce pays à besoin de votre expérience...Je dois vous laisser. Vous allez être demandé...

- Mais...

La présence dans sa tête s'en alla.Il entendit alors Noriko l'appeler. Derrière la vitre, la silhouette n'était plus.

- Mon général nous avons déjà une réponse d'une flotte ! Lança la jeune femme pleine d'enthousiasme.

- Hum..euh excellente nouvelle. Fit-il en reprenant ses esprits.

- Tenez voilà la réponse.

- Voyons...De S. Nawa commandant en second du Toyotomi, sous les ordres du commandant de flotte impérial Killian. Nous avons reçu votre ordre mon général, je vous informe que certains de vaisseaux font route vers le théâtre d'opération. Nous sommes en prises avec des forces soviétiques et ne pouvons déployer plus de renforts.

Lex arrêta sa lecture et leva la tête vers Noriko.

- Parfait. Répondez-leur que toute aide est la bienvenue. Je vous laisse pour le moment. Quand vous aurez obtenu tout ce que je vous ai demandé, transmettez le moi sur ce poste.

Il rédigea rapidement son adresse virtuelle au dos de la feuille de rapport, qu'il appuya sur la vitre pour plus de stabilité. Il tendit ensuite le papier à la jeune femme qui le pris en inclinant la tête.

- A vos ordres, fit-elle respectueusement, une petite lueur d'espoir dans les yeux.

Lex se tourna vers la porte....

... Une violente explosion se produisit sur la plage alors que les drones alliés bombardaient les positions retranchées japonaises. Le lieutenant Kubayashi courait aux côtés de ses hommes pour se replier vers un avant-poste qu'ils avaient établis non loin. Une déflagration se se fit ressentir alors que les tirs alliés les pillonaient.

- Aller soldat ! Courez ! Le moment...le moment n'est pas venus pour vous de tomber !

Il s'essoufflait un peu plus à chaque pas dans la terre meuble de l'île. Il tourna la tête à droite et à gauche, il pouvait lire la détermination sur le visage sale de ses hommes. Le général Lex allait bientôt leur envoyer des renforts, ils devraient tenir jusque là ! La sueur lui coulait sur le visage, irritant ses yeux, son souffle rapide résonnait dans ses oreilles, il pouvait sentir son coeur bondir dans sa poitrine. A cet instant il remercia l'entraînement que lui avait offert son pays, sans cela il serait déjà mort. Son sabre, accroché sur son côté droit tapait contre sa cuisse, tandis que son paquetage faisait un bruit de vieille quincaillerie à chacune de ses foulées.

Des drones passèrent au-dessus de son escouade dans un sifflement de leurs réacteurs...

- A couvert, hurla-t-il, sacrifiant par là un peu plus de ses forces.

Ses hommes et lui tentèrent de se protéger avec le peu d'éléments que proposait cette plaine ingrate. Le lieutenant savait que ces couverts de fortunes ne les protègeraient pas beaucoup.

Les petits appareils robotisés lâchèrent leurs bombes qui chutèrent en silence. Une explosion terrible se produisit à deux pas du courageux lieutenant, vaporisant un de ces hommes dans une gerbe de flammes et de sang. Le souffle violent de la déflagration propulsa Kubayashi en arrière, tel une poussière emportée par un coup de vent

Sa tête heurta violemment le tronc cassé d'un palmier. Il tenta de se relever...le monde se mit à tourner, sa vue se troubla...

...il s'effondra, ravagé et assommé par l'assaut qu'il venait de subir tandis qu'à l'Est les navires envoyé par le général Killian fonçaient leur prêter main forte.

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Tokyo s'était endormie, pour peu que cela est un sens. Les panneaux publicitaires crépitaient avant de s'éteindre et les aéroglisseurs de police patrouillaient des les rues blanches de la capitale. Mais au coeur de la nuit, quelqu'un courait.

Un homme de petite stature, de type amérindien fonçait à perdre haleine dans les ruelles sombres, évitant la police et les passants noctambules. Son regard effrayé cherchait partout une issue possible pour continuer sa course endiablée. Il s'engageait au hasard des rues, consultant de temps à autres un petit GPS accroché à son poignet bien qu'il n'y ait jamais rien compris. Dans sa main gauche, l'homme tenait une valise qui était reliée à son poignet par une chaînette d'argent.

Il s'arrêta un moment pour reprendre son souffle en s'asseyant par terre, adossé à un conteneur d'ordures.

- C'est un fantôme. murmura-t-il pour lui même. Il lui a ouvert la gorge...Jones...

Il resta là, un point de côté lui dévorant les côtes. IL jeta un oeil furtif à sa malette et crache dessus.

- Saloperies de documents ! Saloperie de pays ! Vociféra-t-il sans la moindre prudence...

Au sommet d'un des gratte-ciel de Tokyo une ombre était accroupie sur une antenne sphérique. La silhouette mince et gracile restait là sans bouger, le vent froid de la nuit, chargé par les odeurs de l'océan, s'engouffrait dans ses cheveux blonds. L'ombre semblait scruter la ville. Ses yeux couleur acier observaient chaque mouvement, chaque déplacement sans ciller. Soudain les pupilles se fixèrent sur un point précis et ne bougèrent plus comme défiant l'espace en tête à tête.

La silhouette se releva doucement, en équilibre sur la sphère d'acier qui terminait l'antenne réceptrice. Elle en descendit en glissant le long de la tige métallique de l'antenne, à la manière des pompiers en alerte puis courut vers le rebord du gratte-ciel. Sans arrêter sa course elle sauta dans le vide pour retomber quelques centimètres plus bas sur une des banderolles qui traversaient les rues. Elle glissa sur le rail en acier qui soutenait la bannière de tissu puis sauta pour s'aggriper au toit de l'immeuble d'en face. A la force des bras elle se hissa, traversa ensuite la terrasse en courant et plongea une nouvelle fois dans le vide. Elle se réceptiona sur un balcon en contrebas avant de sauter une nouvelle fois, cette fois sur le haut d'un poids lourd qui passait.

L'ombre attendit quelques secondes, le temps de voir où semblait se rendre le transport de marchandise puis sauta à terre. Elle jeta un rapide regard à droite puis à gauche et fonça vers une des ruelles.

- Je n'aurais jamais dû accepter ce boulot. grogna le petit homme toujours adossé à son conteneur. Quand je serais rentré...

Il faut interrompu par un bruit métallique derrière lui. Il se releva, paniqué et se retourna. Sur le conteneur une silhouette noire attendait, accroupie, le fixant de ces yeux froids. Le petit homme tourna les talons pour s'enfuir quand, après un siffement, une douleur terrible le prit au mollet. Il s'écroula au sol et tâta la blessure: une sorte de flechette de fer était planté dans sa jambe.

Il n'eut pas le temps de la retirer qu'il se senti emporté vers les hauteurs de la ville. Comment ? Il l'ignorait et s'en moquait. Ses yeux dilatés par la peur se bouillèrent de larmes en regardant de tous côtés.

Il se retrouva sur le toit de l'immeuble. Il se leva péniblement, boitant et titubant pour aller s'installer sur le rebord d'une bouche d'aération. Une fois assis, il leva les yeux. Devant lui se tenait une jeune femme dont la blondeur jurait avec le noirceur de sa tenue. Elle portait une combinaison extrêmement moulante qui semblait à la fois légère et robuste. Son visage, et plus précisément sa bouche était cachée par un masque noir aux bords rouges. Elle arborait un sabre délicatement ouvragé que la lumière émanant de la lune faisait briller. Elle portait également une paire de gants d'un rouge sombre et des chaussures souples qui séparaient ses orteils.

Les yeux du petit homme admirait les courbes fines et propres du corps de cette femme qui le poursuivait, quand ils se fixèrent sur la lame du sabre. L'assassin le fixait, imperturbable, et lui tendit la main et lança d'un ton calme.

- Donnez le moi.

L'homme grimaça de douleur à cause de la lame plantée dans sa jambe et plongea son regard dans ceux de l'assassin.

- Non. Ces...ces documents ne vous concernent pas.

- Ils concernent ma nation. Donnez-moi le code pour ouvrir la malette...Si je vous le demande encore une fois ça risque d'être douloueux.

- Vos menaces ne changeront pas le fait que je refuse de vous donner ces papiers. Ils ne doivent...

Le cri de douleur de l'homme retentit à travers la nuit alors qu'une seconde lame de fer vint se planter dans son genou droit.

- Combien de temps allez-vous endurer inutilement ces questions ? Demanda la jeune femme.

- D'accord...je ne vois pas pourquoi je souffrirais plus encore pour un travail aussi ingrat, lança-t-il en contenant une montée de larmes. Je vais ouvrir la malette pour vous.

Il se pencha, en sueur, et composa le code de sa main libre. La malette s'ouvrit aussitôt. Il la tourna vers son bourreau. Alors que celle-ci tendit la main pour se saisir des papiers, le petit homme appuya sur un bouton dissimulé se qui déclencha un jet de vapeur qui aveugla la jeune femme. Pressé et appeuré, l'homme fouilla dans sa poche gauche et en sortit un tout petit pistolet. Il tira au hasard à travers le nuage de vapeur. Il lui sembla voir des flashs de lumières et il entendit le bruit des balles ricochant sur quelque chose.

Sa dernière vision fut une lame taillant le brouillard et la nuit...

Le chant de la lame siffla alors que la jeune tueuse l'essuyait grâce une petit carré de tissu noir. Deux gouttes de sang tombèrent sur le sol à côté de la tête du petit homme. Le corps de dernier gisait au sol dans une flaque de sang.

La malette, ouverte, avait déversé son préiceux contenu. Quelques feuilles, emportées par le vent, étaient collées sur les murs de la porte d'accès au toit.

L'assassin récupéra hâtivement ces papiers qu'il rangea dans un tube accroché à sa ceinture. Elle appuya alors son index sur son oreille droite.

- Général Rage ? J'ai récupéré les informations que vous désiriez.

- Parfait ! Comment s'est passée l'opération ? Répondit la voix dans l'oreillette

- Beaucoup de chasse...

- Et le porteur ?

La jeune femme posa ses yeux froids sur le cadavre du petit homme puis regarda la lune.

- Taka ? Et le porteur ? Demanda à nouveau la voix

- Chassé...

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La lumière aveuglante d'une lampe vint lui frapper les yeux alors qu'il reprenait connaissance.

- Lieutenant, vous revoilà parmis nous ! lança une jeune infirmière d'un ton enthousiaste .

Kubayashi se trouvait dans la tente qui servait d'infimerie de fortune depuis l'attaque alliée sur le PC d'opération. Il fronça les sourcils alors qu'un mal de tête cognait à l'intérieur de son crâne.

- Votre migraine va passer si vous buvez cela lieutenant. fit la jeune femme en lui tendant un verre rempli d'un liquide gazeux. Vous avez de la chance d'être encore des nôtres, vos hommes vous ont porté jusqu'ici alors que vous étiez...

- Etes-vous toujours aussi bavarde mademoiselle ? coupa Kubayashi sur un ton calme

- Je pensais que vous vouliez savoir comment vous avez survécu.

- L'important est que je sois vivant, et pas comment j'ai fais pour le rester. Dites moi plutôt comment se passe la bataille. Et depuis combien de temps suis-je inconscient ?

- Vous restez dans cet état pendant cinq heures monsieur. Pour ce qui est du combat, les forces du général Killian ont engagé la flottes alliée et nous ont apporté des renforts.

- Bien...excellent, fit-il en se levant.

- Vous devriez restez ici le temps que votre traitement fasse effet.

-Ne vous en faites pas, je me sens si bien que je pourrais prendre Washington d'assaut tout seul. Repondit-il avec humour

Il se dirigea vers la sortie de la tente et la passa. La nuit était tombée sur la région, et l'horizon n'était maintenant plus éclairée que par des explosions dans le lointain. Partout autour de lui des soldats couraient pour se préparer à une éventuelle confrontation, des nano-coeurs se déployaient, projettant une image virtuelle d'une structure; laquelle recevait des données d'installation qui lui permettait de se matérialiser sur le champ de bataille en un élément de base fonctionnel.

Le terrain était déformé par des impacts et des cratères, et des carcasses de drones étaient écrasées dans le sol à divers endroits. Des images lui revinrent en tête à la vue de ces petits appareils mécanisés.

*Des drones passèrent au-dessus de son escouade...

A couvert, hurla-t-il, sacrifiant par là un peu plus de ses forces.

Les petits appareils robotisés lachèrent leurs bombes qui chutèrent en silence. Une exlosion terrible se produisit à deux pas du courageux lieutenant, vaporisant un de ces hommes et le faisant chuter.*

Il sortit de ses songes alors qu'un homme de taille moyenne accouru vers lui, selon son uniforme il s'agissait sans aucun doute d'un transmission.

- Mes respects mon lieutenant, fit-il en s'inclinant. Nous avons un message du commandant Killian monsieur.

Le soldat tendit une feuille à Kubayashi, lequel s'en saisit après avoir rendu son salut au subordonné.

- Il semblerait que les forces alliées est subies de lourdes pertes. Les navires américains font demi-tour...c'est étrange.

- Quels sont vos ordres mon lieutenant ?

- Pourquoi les alliés abandonneraient-ils cette île après nous avoir autant attaqué pour essayer de la récupérer ? maugréa-t-il. Avez-vous reçu des ordres du Général Rage ?

- Non mon lieutenant.

- Je ne crois pas en une retraite des forces alliées soldat ! Le commandant Killian doit faire erreur.

Il fronça à nouveau les sourcils puis ajouta, avec une lueur de détermination dans le regard.

Informez les hommes de la situation soldat et faites passer l'ordre de renforcer les défenses. Nous devons nous préparer à une offensive.

A vos ordres monsieur !

Le soldat s'éloigna, laissant seul Kubayashi avec ses pensées. Il continua de faire vagabonder son regard sur la base qui se développait à vue d'oeil. Près du chantier de construction, des soldats de Killian au côtés de ses propres hommes priaient ensemble, tandis qu'un imposant King Oni surveillait de ses yeux-laser la collecte des ressources.

En voyant cela, Kubayashi esquissa un sourire, fier de voir ce magnifique guerrier d'acier à ses côtés.

Le temps passa et la base était désormais achevée. De nombreuses tours de défenses avaient été érigées et d'imposants projecteurs bleutés quadrillaient le ciel d'encre dans lequel volaient gracieusement des Jet Tengu. La terre brune de l'île avait été recouverte de virtuacier, cet alliage informatique qui servait à supporter des construction.

Dans la base, les hommes patientaient en jouant aux cartes, en s'entraînant au sabre ou en priant. L'air frais de la mer portait une odeur suave entre les structures impériales, parfumant la nuit et chatouillant les nez trop sensibles.

Kubayashi était assis sur une des terrasses du centre technique, construit selon l'esthétique des anciens temples, sirotant un verre de saké. Il n'était néanmoins pas inactif, un pressentiment lui rongeait les tripes alors qu'il surveillait du regard toute la zone visible depuis cette hauteur. Ce n'était guère difficile, les lumières de la base le rendait aussi claire qu'en plein jour.

La nuit était silencieuse, seulement percée par les éclats de rire et par le bruit des drapeaux impériaux flottant au sommet des bâtiments de verre et de virtuacier.

Ce silence dérangea le lieutenant impérial.

- Depuis quand un silence pareil règne-t-il sur un champ de bataille...se posa-t-il la question en murmurant.

Il avala une gorgée de saké et sentit un courant d'air rapide. Il regarda autour de lui et vit les drapeaux devenir fous, voletant en tout sens. Dans le ciel illuminé par les projecteurs, les nuages semblaient se rapprocher vers un centre unique. Les soldats impériaux semblaient avoir remarqué le phénomène également et couraient récupérer leurs armes. Le pas lourd d'un King Oni se fit entendre plus loin dans le camp, tandis que les Tengu se tenaient en alerte, immobiles dans le ciel.

Une sorte de bulle gigantesque se forma au centre de la base, déformant la réalité autour d'elle et en son sein. Des éclairs en jaillirent, frappant sans vraie force les structures alentour. Kubayashi écarquilla les yeux, plus surpris qu'effrayé, et compris alors la nature de ce phénomène qui n'avait rien de naturel. Aussi se mit-il à hurler:

- Chrono-portation ! Alerté générale.

Il eut à peine terminé sa phrase que la bulle se referma, faisant apparaître une dizaine de char de classe Gardien alliés. Ceux-ci ouvrirent le feu sur toutes les structures environnantes. Des expolsions terribles se produisaient de tous côtés, le virtuacier du dojo céda sous l'assaut des blindés et une partie de la structure s'effondra dans un vacarme tonitruand, projettant décombres et poussières autour d'elle.

Kubayashi descendait les escaliers du centre en toute hâte tandis que l'alarme hurlait dans la nuit. Il poussa la porte d'un coup de pied pour déboucher dans la cour. En face de lui, posé sur le sol il pouvait voir un disque rouge et blanc; Kubayashi sourit comprend qui se trouvait dessous. Il n'eut pas tort: un Tankbuster camouflé dans un champ de distorsion virtuel jaillit du sol, pointa son arme à particules sur le char le plus proche et fit feu. Le blindé allié vit son canon tomber en morceaux puis son blindage rongé par le rayon rouge du Tankbuster.

Kubayashi traversa la cour sous les tirs de ses frères qui se défendaient contre l'assaut furieux des chars alliés. Alors qu'il allait entrer dans le quartier général une fois encore une déflagration se produisit à côté de lui. Il trébucha et tomba à côté d'un cadavre de Tankbuster dont la tête manquait. Ne réflechissant plus une seconde, Kubayashi s'empara de l'arme du tueur de char et se releva. Il visa le véhicule le plus proche de lui et activa le faisceau. La rayon frappa le flanc du blindé et commença à attaquer le blindage avec une facilité déconcertante, quand soudain l'arme se mit à vibrer, crachant des étincelles en tous sens. Le rayon commença à faiblir tandis que la tourelle du char se tourna et que le canon pointa sur Kubayashi. L'arme mourru dans les mains du lieutenant qui la laissa tomber à terre.

A ce moment le temps s'arrêta pour l'officier, il porta la main à son sabre et le dégaina. La haine et la détermination emplissait son regard alors qu'il commença à courir vers l'engin de mort mécanique. Alors qu'il entamait sa course, il vit qu'il n'était pas le seul à foncer vers le char. D'un pas rapide et sourd un King Oni, sorti de nulle part, chargeait. Il percuta le véhicule avec une violence inouïe, le faisant exploser sans autre forme de procès. Les flammes aveuglèrent les soldats alentour et rugirent en montant vers le ciel. Les assaillants alliés commençaient à se faire éliminer et malgré leur puissance de feu, seuls 4 chars restaient: ils étaient désormais complètement pris au piège.

Les Méchas Tengus concentrèrent leurs tirs sur un des véhicules qui explosa à son tour. Les fantassins japonais ne pouvaient plus guère faire grand chose, aussi s'étaient-ils mis à couvert, attendant que les chars alliés se fassent massacrer...ce qui ne tarda pas.

Kubayashi regarda avec fierté l'ONi se pencher en avant, arcant ses bras vers l'arrière. Les yeux du puissant robots devirent d'un bleu pur et lachèrent leur puissance destructrice. Les deux rayons bleutés frappèrent le blindage d'un Gardien qui fut repoussé contre un autre. Les tirs de l'Oni transpersèrent les deux chars alliés qui explosèrent en un boule de feu bleue et rouge. Le souffle fit s'effondrer deux tours de défenses qui s'appretaient à se verrouiller sur le dernier Gardien. Les tours tombèrent au sol, manquat d'écraser trois soldats impériaux, mais ceux-ci urent juste le temps d'éviter leur funeste destin.

Alors que l'Oni se tournait vers le dernier char, la trappe au sommet de celui-ci s'ouvrit et un soldat allié se montra.

- Nous nous rendons et...

La tête du soldat éclata alors que le tir de Kubayashi le frappa entre les deux yeux. Ce dernier hurla alors:

- Au nom de l'Empereur, pas de quartier pour ceux qui menace les fils du Soleil Levant !

L'Oni posa son pied droit sur le Gardien et l'écrasa comme on écrase une noix, détruisant le véhicule et tuant ses occupants sous les acclamations des soldats japonais victorieux.

Kubayashi regarda la cour de sa base...le virtuacier était percé de nombreux trous, des parties entières de certaines structures s'étaient éffondrées et des cadavres de ses soldats gisaient au sol. Kubayashi s'inclina devant tant de sacrifices et souffla.

-J'avais raison...il n'ont jamais eu l'intention d'abandonner cette île, murmura-t-il.

Il regarda ses soldats épuisés et d'une voix assurée et forte leur dit:

- Soldats ! Vous avez combattus avec le courage et la détermination qui sont les bases de la victoire ! Mais nous ne pouvons nous reposer...Que ceux qui les peuvent aident les blessés à se rendre à l'infirmerie. Nous allons devoir...

- Pardonnez moi mon lieutenant, le coupa un soldat. Nous avons reçu une note du vaisseau amiral du commandant Killian ! Ils ont repéré des unités aériennes toutes proches de notre position, elles sont arrivées pendant le brouillage radar émis par la chronosphère.

- Les alliés sont plus acharnés qu'on ne le pensait. Sont-ils loin ?

- Non mon lieutenant. Mais il ne s'agit pas des alliés monsieur, se sont des Kirovs soviétiques...

Kubayashi regarda ses troupes...la nuit allait être longue.

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Les carcasses des Gardiens avaient été enlevées, les impacts dans le virtuacier comblés, les structures réparées, les cadavres enlevés...

Ils approchaient, il le savait. Les dirigeables soviétiques étaient maintenant hors de portée de la flotte impériale, et malgré l'amélioration des défenses Kubayashi savait que cela ne suffirait pas. Les Kirovs étaient des monstres, énormes ballons dirigeables arborant gueule de requin peinte à l'avant, il étaient équipés de rampe de bombardement lâchant d'énorme explosifs sur le sol provoquant des dégâts terribles.

Le plus irréaliste était leur résistance hors du commun, l'armature de ces ballons avait été conçue pour encaisser des quantités importantes d'attaques. En fait seule leur faible vitesse et leur manque de défense contre les ennemis aérien étaient des points faibles, Kubayashi le savait.

L'usine d'armement impériale crachait des Méchas Tengu à la chaîne qui se transformaient immédiatement en Jet anti-aérien.La base avait été réparée dans un temps record et était prête à second assaut, mais pas de cette ampleur. Le lieutenant se dirigea vers l'usine et y pénétra.

A l'intérieur, les générateurs virtuels travaillaient sans relâche en parallèle des chaînes de montages pour créer des véhicules de l'armée impériale; des étincelles jaillissaient de toutes parts lorsque les bras mécaniques fixaient les bras des Tengu sur leurs bustes d'acier qui défilaient inlassablement sur les tapis roulants.

Kubayashi se dirigea vers l'un des hangars inclus dans l'usine. Il allait participer à la bataille depuis le ciel, combattant aux côtés de ses frères. Il avait donné ses directives à son second, lequel les transmettrait aux soldats, il n'avait ainsi pas à se préoccuper du bon fonctionnement de la base pendant le combat.

Le lourde porte d'un blanc pur s'ouvrit devant lui dans un bruit plutôt léger. Derrière elle des Méchas Tengu étaient alignés, attendant leurs pilotes.

Un soldat impérial vint saluer Kubayashi.

- Mes respect mon lieutenant. Vous venez réquisitionner votre Tengu.

- Absolument soldat.

- Suivez-moi je vous prie.

Kubayashi emboîta le pas au soldat qui l'amena devant l'un des robots qui se tenait debout sur ses pieds d'acier, entravé par des cales. Ce dernier brillait et reflétait fièrement la lumière artificiel du hangar. Le soldat entra un code sur une borne à droite du Tengu qui fut alors libéré de ses attaches, tandis que des marches se matérialisèrent pour permettre à un pilote d'atteindre le cockpit désormais ouvert.

- Voilà. fit le soldat impérial. Puisse la lumière de l'Empereur être sur vous lors de la bataille.

- Merci soldat. Vous pouvez disposer.

Kubayashi regarda une fois encore le Tengu puis commença à gravir les marches translucides jusqu'à être au niveau du cockpit. Il y pénétra d'un mouvement rapide et s'assit sur le siège de cuir blanc, devant le tableau de bord. Celui-ci était semblable à celui de la SeaWing, de nombreux voyants lumineux pouvaient indiquer différentes avaries, un écran tactile permettait de définir les conditions de vol et un projecteur holographique montrait en trois dimensions ce qui se trouvait, au choix, devant, derrière ou sur le côté de l'appareil. Ces images affichaient également les ennemis et les alliés. A droite du siège se trouvait un petit boîtier de commande permettant de basculer entre les modes Méchas et Jet, et disposait également d'un manche permettant de faire feu avec les deux mitrailleuses laser du Tengu.

Kubayashi pianota sur le l'écran ce qui déclencha la fermeture de son harnais de sécurité ainsi que du masque respirateur qui vint se fixer sur sa bouche. Contrairement à beaucoup d'appareils ennemis, une combinaison anti-jets n'est pas nécessaire dans le Tengu car le harnais de sécurité endosse ce rôle en plus de permettre au pilote de s'éjecter en cas de besoin.

Le lieutenant japonais déclencha à distance l'ouverture de la porte arrière du hangar et activa les moteurs anti-gravité du Tengu qui décolla doucement quelques centimètres du sol. Le robot avança avec grâce vers la sortie et la franchit; Kubayashi referma la porte du hangar depuis le cockpit et commença à faire courir ses doigts sur le boîtier de transformation.

En une seconde le Mecha Tengu décolla à la verticale, ses boosters anti-gravité pivotèrent sur eux-même se transformant en réacteurs, ses ailes se déployèrent au moment où le corps se mit à l'horizontale et ses bras se rétractèrent dans la carlingue: le Tengu était transformé en Jet.

Kubayashi observa la base en contrebas, ses hommes travaillaient à renforcer encore les défenses, ils suivraient ses ordres jusqu'à la victoire ou la mort.

Le projecteur holographique fit apparaître une image tridimensionnelle montrant de nombreux Jet Tengus en formation de vol stationnaire qui attendaient. Le lieutenant avança vers eux et commença, dans l'intercom:

- Soldats, la nuit n'est pas finie pour nous. L'envahisseur communiste comme le vous le savez à envoyer une lourde armada aérienne contre nous. Ces Kirovs se dirigent vers nous supportés, nous l'avons remarqués récemment, par des Migs. La bataille sera dure soldats, mais nous devons protéger cette île ! Nous devons combattre jusqu'à ce que l'ennemi comprenne que chaque centimètre qu'il tente de gagner lui coûtera cher !

- Pour l'Empereur du Soleil Levant ! repondirent en choeur les pilotes japonais

- Aller ! En formation T! ordonna fièrement Kubayashi

Les Tengus firent demi-tour et se placèrent en triangle. A l'horizon, des formes massives apparaissaient dans la lumière de la lune, menaçantes. Les réacteurs des Jets japonais émirent une puissante lumière bleue alors qu'ils partaient vers l'inévitable affrontement contre les forces soviétiques.

Le combat ne tarderait plus...

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  • 2 weeks later...

Pendant ce temps, près de Kobe.

Le soldat impérial tomba à genoux, et cracha sur le sol quelques gouttes de sang. La sueur qui coulait de son front lui irritait les yeux, et les menottes trop serrées lui saignaient les poignets. Il leva la tête et regarda une nouvelle fois son bourreau.

C'était un jeune lieutenant impérial, dégageant une nauséabonde arrogance. Celui s'essuya les mains puis alla chercher une chaise de bois sombre qu'il posa devant le soldat agenouillé. Il s'assit, tira une petite cigarette de sa poche qu'il alluma d'un geste rapide de son briquet. Il resta là à en savourer le fumet puis, en plongeant son regard d'acier dans les yeux de sa victime, commença :

- Bien. Es-tu mieux disposer à répondre à mes questions ?

Pour seule réponse le soldat afficha un rictus moqueur tout en soutenant le regard de l'officier.

- Me tenir tête ne te mènera à rien sinon à faire durer ta douleur. Crois-tu que je vais me salir les mains encore longtemps ?

Il désigna de la tête un petit établi à droite de la pièce. Sur celui-ci se trouvaient divers outils de bricolage classiques, tournevis, pinces, fer à souder...

- Tu n'as pas idée de ce que l'on peut faire avec tous ces petits outils, reprit-il avec un sourire mauvais. Maintenant dis-moi, quels étaient tes ordres de mission ? Que t'a demandé de faire cette ordure de général Rage ?

- Il m'a demandé...

- Oui ?

- Il m'a demandé de te pisser à la raie, lança le soldat en éclatant de rire.

L'officier le fusilla du regard et d'un geste rapide écrasa sa cigarette sur l'épaule nue du soldat. Ce dernier sera les dents en contenant un cri de douleur alors que sa peau brûlait. La sueur coula de plus belle sur son visage, avant de venir humidifier le sol grisâtre de la pièce.

- Il n'y a pas de honte à crier de douleur...siffla l'officier. Ce que tu fais tous les jours est bien plus honteux.

- Je...je lutte pour notre pays. Voilà ce que je fais chaque jour.

L'officier se leva brusquement et fit voler la chaise d'un puissant coup de pied. Il s'approcha du pauvre soldat et le saisit pas sa veste, le forçant à se relever.

- Ce que tu fais c'est obéir aux ordres d'un bâtard étranger ! Ce fumier de Rage n'est pas un officier de notre armée ! Hurla-t-il avant de laisser retomber sa victime au sol. Je ne comprends pas que l'Empereur l'ai accepté parmi nous. Pas plus que je ne comprends la présence puante de ces Dark et Kilian...Je préfère encore voir nos hommes tués au combat plutôt que de suivre ces ennemis du Japon.

- Le général Rage a confiance...a confiance en notre pays. Tout comme le haut commandement a confiance en lui...tenta d'expliquer le guerrier impérial

- Foutaises ! Mais ce n'est pas si grave...une fois privé de certaines troupes, Rage disparaîtra comme la neige face au soleil levant.

- Comment...Cela ?

L'officier se tourna vers le soldat meurtri et reprit.

- Je peux te le dire, vu que tu ne pourras pas le répéter. J'ai contacté un officier soviétique du nom de Sergeï Gama, et je lui ai donné les coordonées d'une base des Combattants de l'Aube sur une île en mer de Chine. Lorsque les Russes auront écrasés ces troupes commandées par le lieutenant Kubayashi, le général Rage sera suffisamment affaibli pour que la confiance du haut commandement s'évapore.

Il éclata d'un rire gras et tapant dans ses mains. Le soldat, prostré lança d'un ton cinglant:

- Et après ça vous parlerez de trahison nationale...

- Je ne fais qu'utiliser un atout pour éliminer une tumeur qui gangrène notre Nation ! siffla l'officier en reprenant soudainement son sérieux.

- Et vous croyez que vos actions resterons invisibles aux yeux de l'Empereur ?

- Personne ne saura rien de tout cela...Bon, réponds maintenant. Quelle était ta mission ici ?

Le soldat éclata de rire et, en fixant son bourreau, commença:

- Je suis venu ici afin de contacter un agent important des Combattants de l'Aube afin de lui transmettre des ordres.

- Quels ordres ? En rapport à quoi ?

- Rapport à...

- Oui ? S'impatienta l'officer

- Rapport à ton cul, lança le guerrier impérial en explosant de rire.

Furieux, l'officier lui décocha un direct qui le fit tomber au sol, alors qu'une nouvelle giclée de sang lui sorti de la bouche. Le jeune bourreau se dirigea vers la table et alluma le fer à souder pour le faire chauffer.

- Je pense que ça va t'aider à comprendre qu'il vaut mieux que tu parle. Lança-t-il

- Vous...vous pouvez toujours vous amusez à me torturer, ça ne changera rien.

- Peut-être, mais ça va me passer le temps.

La minutes passèrent, le silence de la nuit n'était rompu que par les quinte de toux du soldat impérial enfermé dans cette cabane, transformée en salle d'interrogatoire. A l'intérieur, posé sur la table, le fer à souder fumait.

- Il est suffisamment chaud, lança l'officier d'un ton grinçant.

Il se dirigea vers la table et s'empara du fer après l'avoir préalablement débranché. Il se tourna vers son prisonnier.

- Tu tremble. Surement à cause du froid. Ne t'inquiète pas traître, ce petit appareil va te réchauffer.

Il s'approcha du guerrier impérial, et commença à faire tourner le fer autour du visage de ce dernier sans le toucher. Un sourire sadique illuminait son faciès de jeune homme prétentieux.

Soudain il s'arrêta et fronça les sourcils. Une lumière rouge intense venait de le frapper à l'oeil gauche. Il tourna la tête vers la fenêtre et plissa les yeux, lesquels étient maintenant emplis d'angoisse...

A travers la lunette de son arme, Sarah vit éclater la tête du jeune officier en même temps que la fenêtre. Le corps s'écrasa sur le plancher de la pièce sous les rires nerveux du soldat impérial. Celui lança joyeusement:

- Je t'avais dis que c'était rapport à toi...

La porte s'ouvrit en fracas et deux gardes impériaux, sous les ordres de l'officier qui venait d'être abattu, firent irruption alertés par le bruit de verre brisé.

Sarah visa avec dextérité le premier d'entre eux et le tua d'une balle en pleine poitrine. Elle pointa instantanément le canon de son arme vers le second soldat, auquel elle brûla la cervelle sans que celui-ci n'eut le temps de réagir.

Elle scanna les alentours grâce à son système thermique puis, voyant que seul restait le soldat prisonnier, se dirigea vers la cabane. Elle y entra en dégageant le passage des encombrants cadavres. Elle se tourna vers le prisonnier épuisé et meurtri et l'aida à se relever.

- Juste à temps, chuchota-t-il entre deux toussotements

- Je n'aurais pas pu faire plus vite, lança Sarah d'une voix claire. Sache que parmi les ordres que tu m'as apporté j'avais celui de te secourir si tu venais à être capturé. Je vais te ramener à Tokyo, le soleil devrait bientôt se lever et le général Rage souhaite te parler dans les plus brefs délais.

Ils sortirent de la cabane, le soldat prenant appui sur Sarah. Il regarda la jeune femme rousse.

- Agent Morison, l'Empire...l'Empire a...

- Oui, qu'y a-t-il ?

- L'Empire a été trahi...

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  • 2 weeks later...

Les nuages s'écartaient au passage des Jets Tengus. Les appareils japonais fonçaient à vive allure vers les Kirovs soviétiques qui, imperturbables, avançaient vers la base.

- L'ennemi est en vue, s'exclama Kubayashi dans l'intercom. N'oubliez pas que notre objectif premier est de détruire les dirigeables, les escorteurs ne doivent être abattus que s'ils deviennent un problème trop épineux.

- A vos ordres lieutenant ! Répondit avec enthousiasme la vingtaine de pilote qui constituait l'escadrille.

- Nous savons que la coque de ces ballons est trop résistante pour être percée directement, attaquez en priorité les réacteurs et les hélices.

Du côté soviétique, les officiers présents sur le pont des Kirovs étaient d'un calme olympien, confiant dans la résistance de leurs monstres volants et dans la puissance des escorteurs Migs.

Le capitaine du dirigeable-bombardier de tête se penchait d'avant en arrière, attendant d'être mis en communication avec son général, l'homme qui avait déclenché cette attaque.

Une jeune femme aux multiples nattes blondes, aux yeux noirs et à la voix rauque était assise devant un écran et pinotait frénétiquement sur son clavier.

- Camarade, lança-t-elle à l'attention de son capitaine, nous recevons la communication souhaitée.

- Enfin ! souffla l'officier. Ouvrez le canal.

Un léger grésillement se fit entendre sur la passerelle et la voix tonitruante d'un homme résonna à travers les haut-parleurs.

- Capitaine Starkov, que voulez-vous ?

- Selon votre volonté camarade général je viens vous tenir au courant de la situation. Des forces aériennes japonaises sont en approche, nous ne devons plus être très loin de leur base !

- Excellent capitaine. Eliminez ces moucherons sans vous arrêter, cette base doit être tombée avant l'aurore sinon la propagande japonaise tirera partie de la situation !

- A vos ordres !

- Je vous laisse capitaine, j'ai des affaires à régler; j'ai bien peur que notre informateur n'est été découvert.

Le grésillement se fit entendre à nouveau puis le silence relatif de la passerelle revint. Malgré la confiance habituelle de l'équipage, l'atmosphère était lourde et emplie de stress comme avant chaque bataille. Seul le bruit sourd des moteurs du Kirov déchirait cette ambiance pesante.

Starkov se pencha et se saisit d'un interphone relié au tableau de bord.

- Mettez-moi en communication avec nos chasseurs. Ordonna-t-il à la jeune femme blonde.

- A vos ordres !

Elle activa un canal par l'intermédiaire de son pavé de commande.

- Vous pouvez donner vos instructions camarade capitaine.

- Ici le capitaine Starkov ! Je viens de recevoir à l'instant les directives du général Gama: l'affrontement contre les chasseurs impérialistes ne doivent pas ralentir notre progression. A tous les pilotes des Migs, vous devez détruirent ces chiens pendant que nous continuons vers la base !

- Groupe 1, ordres reçus et compris !

- Groupe 2, ordres reçus et compris !

- Camarades, n'oubliez que les yeux de toute la...

- Camarade capitaine !

Les Jets Tengus se jetèrent à travers l'armada soviétique comme des moustiques furieux, les mitrailleuses laser déchargeant leurs mortels rayons contre les relatifs points faibles des dirigeables communistes.

- Tenshin, Shigeru avec moi ! Hurla Kubayashi dans l'intercom.

Les trois appareils se mirent en formation d'attaque, dépassèrent un Kirov et firent demi-tour, se retrouvant alors face aux réacteurs de ce dernier.

- Visez ses turbines ! Ordonna le lieutenant impérial.

Les Jets Tengus firent feu dans le réacteur. Des explosions se produisirent mais l'énorme dirigeable ne s'arrêta pas pour autant.

Des chasseurs russes les prirent alors en chasse tandis qu'autour d'eux la bataille faisait rage. Les Tengus grâce à leur extrême maniabilité arrivaient à infliger de lourds dégâts aux Kirovs en évitant de se faire abattre par des Migs, plus puissants et plus blindés.

- Y'en a un qui me colle ! Vociféra le pilote Tenshin en tentant mille manoeuvres pour échapper au coriace chasseur soviétique.

- On décroche les gars ! ordonna Kubayashi

A ce moment un flot de balles de gros calibre se déversa dans leur direction alors que le Mig ouvrait le feu. Le tirs touchèrent l'appareil du pilote Tenshin, découpant une partie de son aile droite et endommageant sérieusement l'arrière.

- Il m'a eu ! hurla le pilote japonais alors que la sueur lui coulait sur le front

- Pose-toi.

- Négatif lieutenant le système de transformation est HS.

Les tirs du chasseur russe reprirent de plus belle.

- Il faut qu'on décroche, exécution ! Lança Kubayashi à ses escorteurs, dans l'intercom.

- A vos ordre lieutenant, acquiesça Shigeru.

- [...]

- Tenshin ?

- [...]

- Tenshin ! Décroche c'est un ordre.

- Je ne pourrais pas...Lieutenant, gagnez cette bataille au nom de l'Empereur !

Tenshin coupa la communication et posa son regard sur le réacteur arrière d'un des Kirovs qui semblait avoir subit pas mal de dégâts. D'un revers de sa main gantée le pilote essuya son front en sueur et braqua en direction du réacteur ennemi. Le chasseur russe derrière lui recommença à déverser une pluie de mort sur son appareil, déchiquetant petit à petit la carlingue, puis commença à verrouiller un missile.

- Alerte, séquence de visée initialisée. Lança l'informatique voix féminine à bord du Tengu de Tenshin.

- Qu'est-ce que ça peut me faire, plaisanta le pilote et piquant droit vers le réacteur du Kirov.

La vitesse du Tengu atteignit un stade critique alors que le chasseur russe lança son missile. Tenshin jeta un regard furtif sur son radar: le missile ne le toucherait pas à temps. Il planta à nouveau son regard sur le réacteur principal du Kirov et hurla de toute la force de ses poumons.

- Salut mon gros ! J'ai un petit cadeau pour toi !!!

En une fraction de seconde le Jet Tengu percuta le réacteur du Kirov et explosa en une gigantesque boule de feu qui enflamma les réservoirs du dirigeable. La coque du monstre s'éventra, vomissant flamme et débris et se fissura de plus belle alors que les réserves de bombes explosaient. Le Kirov dériva lentement sur le côté en chutant vers le sol...

- Camarade capitaine ! Hurla un soldat russe à son officier de pont. L'appareil du capitaine Marov à été touché, il se dirige vers nous ! La collision va avoir lieu dans quelques secondes !

Le dirigeable éventré percuta de plein fouet le second Kirov. Les réserves de gaz s'enflammèrent à leur tour et une explosion de tous les diables illumina la nuit. Les flammes montèrent vers le ciel en rugissant tandis que les deux Kirovs dégringolèrent vers le sol où ils s'écrasèrent dans le plus terrible des fracas.

La joie qui emplissait le coeur des Japonais devant le succès inespéré du sacrifice du pilote Tenshin fut de courte durée. Les missiles tirés par les Migs commençaient à abattre les Tengus rapidement.

- Lieutenant, on se fait massacrer ! Lança un pilote dans l'intercom.

Kubayashi analysa la situation: ils étaient perdus. La seule solution étaient de faire le maximum de dégâts avant de mourir. Autour de lui dansaient les Tengus et les Migs, dans un étrange de mortel balet aérien. Les laser bleutés des appareils nippons découpaient les turbines des Kirovs, mais pas assez vite pour que cela représente une menace significative pour les forces soviétique.

Or perdre une bataille et en réchapper en fuyant n'était pas une option admise par les soldats impériaux.

Kubayashi prit une profonde inspiration et ouvrit un canal de communication pour s'adresser à tous ses pilotes survivants.

- Combattants de l'Aube ! Le général Rage nous a donné l'ordre de combattre le soviétique, il nous a ordonné de défendre cette île quel qu'en soit le coût ! Vous avez fait serment à l'Empire ! Aujourd'hui, c'est avec votre vie que vous devez l'honorer ! Soldats, mes frères....engageons la technique de l'escadron final !

Le silence radio dura quelques secondes, ce qui inquiéta Kubayashi. L'Escadron final est en temps normal une attaque kamikaze effectuée par des drones aériens qui viennent s'écraser sur les cibles ennemies; aujourd'hui il venait de donner l'ordre à ses hommes de se sacrifier.

L'intercom répondit:

-Pour l'Empereur ! Hurla un de pilotes qui se fit suivre par ses frères d'armes.

Les Tengus reculèrent pour se mettre hors de portée de l'escorte de Migs. Ils se positionnèrent en ligne, activant le vol stationnaire. Chaque pilote avait sélectionné un Kirov à attaquer et lorsque l'ordre serait donné, il se jetterait dessus pour le faire exploser.

- Mes frères si vous avez quelque chose à dire c'est le moment ! Lança Kubayashi.

- Lieutenant regardez !

Au loin un Kirov subissait une attaque terrible. De multiples explosions perçaient sa coque et il ne mit pas longtemps à rendre l'âme dans une déflagration aussi intense que magnifique.

Quelques secondes après, une multitude de chasseurs alliés de classe Appolo apparurent et semèrent le chaos dans l'armada soviétique.

La radio de Kubayashi crépita.

- Tentative de connexion extérieure, source inconnue. explica la voix informatique

- Autorisation d'ouverture. articula Kubayashi, interloqué

- zz...ffff... cracha la radio

Kubayashi donna un violent coup de poing dans le tableau de bord, tandis qu'au loin les Migs soviétiques tombaient comme des mouches devant l'assaut surprise des forces alliées.

- Me recevez-vous ? toussa la radio

- Cinq sur cinq, répondit Kubayashi. Identifiez-vous !

- James T. Moddy, commandement en chef de la 4eme flotille alliée. Je suis un vieil ami du général Alexander Rage. Je suis venu apporter mon soutien au Japon.

- Sous quelle autorité ? Lança Kubayashi sur un ton soupçonneux

- La mienne monsieur. Le gouvernement allié n'est pas au courant de la présence de mes troupes ici. Mes hommes et moi souhaitons la fin de l'ère soviétique, mais il semblerait que Washington envisage de pactiser avec Moscou contre vous !

- Vous voulez trahir votre pays pour contrer les Soviétiques ?

- Nous ne sommes pas des traîtres si nous rompons avec une nation qui nous a trahis. Finissons-en avec ces Kirovs avant de tailler une bavette.

Sous les ordres de Kubayashi, les Tengus foncèrent à nouveau dans la bataille.

Starkov embrassa langoureusement sa jeune subordonnée travaillant aux communication et la regarda dans les yeux.

- D'où venaient-ils ? se risqua-t-elle

- Ca n'a plus d'importance maintenant Sonia...

Le capitaine russe regarda, impuissant, son armada se faire mettre en pièce par ses ennemis. Les Kirovs tentaient des manoeuvres malhabiles pour échapper aux chasseurs alliés mais leur masse et leur lenteur les handicapaient trop, et ils ne tardaient pas à exploser avant de s'écraser.

Sonia se blottit contre lui, tandis que sur la passerelle tous couraient, en panique devant cette débâcle.

Starkov plongea son regard à l'horizon, le soleil ne tarderait plus à se lever, il avait échouer. Une larme coula sur sa joue et il murmura:

- Russie...pardonne-moi...

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PC de campagne maritime du général Yvan Darkhand au large du Japon.

Montée sur ses nano-pilotis, la base impériale défiait l'océan dans un silence appréciable. Les plates-formes de virtuacier déployées par les nano-coeurs permettaient la construction d'infrastructures militaires en milieu maritime. L'eau calme entourait les installations tandis que l'horizon commençait à peine à s'enflammer par le retour du soleil.

Les plates-formes étaient reliées entre elles par de grands ponts virtuels aussi blancs et propres que les structures qu'ils liaient. Des gardes impériaux y patrouillaient, maintenus aisément éveillés par l'air frais de l'océan et son odeur si particulière, tandis que d'autres se reposaient appuyés sur les murs de la base, fumant et riant.

Les centrales énergétiques de l'installation crépitaient en libérant une lumière bleutée suave vers le ciel, les nombreuses tourelles de défenses ainsi que les rampes de largage Yari demandaient beaucoup d'énergie pour être maintenues en activité. Les rampes étaient un système particulier permettant de libérer rapidement des sous-marins Yari afin de défendre la base en cas d'attaque soudaine.

Accoudé à la terrasse du centre technique, le général Yvan Darkhand tirait une bouffée sur un énorme cigare. Il fixait l'immensité de l'océan depuis maintenant une bonne demi-heure, attendant ,tout comme ses hommes, les ordres du haut commandement. Son vieil ami, l'amiral Killian Rouzov, avait été appelé quelques heures plus tôt pour défendre une base contre les forces alliées...mais lui, quand diable allait-il entrer dans l'action ?

Un coup de vent brusque fit voler sa casquette d'officier qui alla rouler le long du mur. Il alla la récupérer d'un pas lourd non sans un certain agacement et d'un geste rapide la reposa sur sa tête, encore lourde d'impatience.

- C'est stupide, grogna-t-il en retournant s'accouder à la rambarde, pourquoi me faire établir une base navale alors que je commande des troupes terrestres...? Il serait temps qu'on bouge, les hommes vont finirent par prendre racines...

Il tira une bouffée sur son cigare et fit quelques ronds de fumée.

- En plus il n'y a aucune distractions ici...ni alcool, ni femmes.... Lex m'a assuré que j'aurais une mission d'assaut, j'aimerais bien savoir quand !

Il se pencha pour essuyer une de ses chaussures sur laquelle était tombée un peu de cendre. Il se redressa et l'air de la mer lui déclencha un éternuement tonitruant qui lui fit lacher son cigare, lequel chuta de la terrasse et tomba à l'eau.

- Il ne manquait plus que ça ! S'énerva-t-il en s'essuyant le nez grâce à un petit mouchoir blanc.

Il commença à marcher le long de la terrasse, essayant d'évacuer de sa tête cette frustration. Une goutte d'eau vint s'écraser sur un de ses carreaux de lunettes, puis une autre sur ca casquette. Il leva les yeux en arquant un sourcil alors que la pluie commençait à tomber. L'averse fit un bruit assourdissant en tombant sur l'océan, ce qui obligea les soldats de la base à renforcer leur vigilance.

Darkhand alla se mettre à l'abri sous la toiture recourbée du centre technique en tenant sa casquette d'une main ferme. Il s'adossa au mur, ferma les yeux et écouta le bruit puissant de la pluie.

Son attention fut interrompue par la sonnerie de son oreillette. D'un geste habitué, il activa son intercom et répondit:

- Général de division Darkhand.

- Mon général, le cuirassé amiral Toyotomi est en approche il sollicite des réparations.

- Ah ? Enfin une bonne nouvelle ! S'enthousiasma-t-il sans réfléchir à ce qu'il venait de dire.

- Pardon mon général ? Fit la voix, interloquée

- Laissez...Dites au Toyotomi que nous allons leur apporter l'aide dont ils ont besoin.

- Vous dites ? Je vous entends mal mon général.

Darkhand laissa échapper un juron en maudissant le vacarme provoqué par la pluie et répéta:

- Dites au Toyotomi que nous allons leur apporter l'aide dont ils ont besoin.

- Compris mon général.

Le canal de communication se coupa et le général de division poussa un soupir, enfin il se passait quelque chose. Une quinte de toux lui déchira la gorge et il décida de rentrer dans la centre technique afin de se rendre aux docks pour attendre le cuirassé.

Le Toyotomi était un cuirassé impérial de classe Shogun, fierté de la marine japonaise et vaisseau de commandement de l'amiral Killian Rouzov. Les courbes fines, les banderoles colorées et la puissance de ses canons avaient fait du Toyotomi un véritable empereur des mers. Néanmoins, le combat contre les troupes alliées l'avait particulièrement endommagé, la batterie de canons arrière était bloquée et une bonne partie du flanc tribord avait été enfoncée.

- Amiral nous recevons une réponse. Intervint un jeune japonais, affecté aux transmissions. Le général Darkhand est disponible pour des réparations.

- Je n'en attendais pas moins ! S'exclama triomphalement l'amiral. Pleine vitesse et cap sur le PC maritime

- A vos ordres amiral !

Killian fit quelques pas sur la passerelle et sentit les moteurs faire vibrer son vaisseau. Il jeta un regard à l'extérieur et observa les deux escorteurs Naginatas activer leurs moteurs principaux. Le Toyotomi accéléra et fonça en direction de la base de son vieux frère d'arme.

Le général Darkhand arriva aux docks où ses hommes préparaient le quai pour accueillir le cuirassé. Un japonais de grande taille avec des épaules de bûcheron vint à sa rencontre, il portait un pantalon jaune et crasseux, un haut blanc badigeonné d'huile, une paire de bottes marrons entaillées de tous les côtés et une casquette molle dont la visière était en partie trouée.

L'homme, qui faisait bien une tête de plus que son général, s'essuya le front d'un revers de la main, remplaçant de ce fait la sueur par de l'huile noirâtre.

- Mon général, le quai sera bientôt près à recevoir le vaisseau. Les hommes ont fait aussi vite qu'ils ont pu.

- Excellent travail !

- Mon général, puis-je présenter une requête ?

- Bien entendu, lança Darkhand avec un sourire

- Pouvons-nous, mes hommes et moi prendre une pause maintenant afin d'être d'aplomb pour nous occuper des réparations ?

- Accordée ! Prenez votre pause, du moment que le Toyotomi soit remit à flot à temps.

- Merci mon général ! Fit le colosse en s'inclinant

Il s'éloigna pour aller prévenir ses hommes laissant Darkhand seul avec ses pensées.

Le général se dirigea vers un bureau près du quai. A l'intérieur un contremaître et un garde impérial discutaient bruyamment. Sur la petite table se trouvaient ça et là une cafetière à moitié pleine, un paquet de cigarette vide, une carte maritime roulée, une pile de dossier et deux ou trois revues.

A la vue du général, les deux hommes se mirent au garde-à-vous. Darkhand entra dans le bureau et salua rapidement se subordonnés.

- Repos messieurs, fit-il. Passez moi une chaise et une tasse de café plutôt.

- Tout de suite ! Fit le contremaitre en dépliant une chaise rudimentaire qui jurait avec la modernité du bureau.

- Voilà, lança le garde en tendant le café.

- Merci soldats.

Darkhand s'installa et bu une gorgée de café. La chaleur du breuvage lui fit un bien fou. Il posa sa casquette sur la table et son regard se fixa immédiatement sur les revues.

- Dites donc...fit-il sur un ton accusateur en se saisissant d'un des magazine.

Une splendide jeune femme posait nue sur cette revue au titre japonais. Les deux soldats se regardèrent, une lueur d'angoisse dans les yeux.

Darkhand ferma les yeux et hocha la tête avec un sourire amusé. Il reposa la reuve sur la table, et trampa une nouvelle fois ses lèvres dans le café.

- Je ne vais pas vous blâmer pour ça...En temps normal oui, mais nous sommes ici depuis suffisamment longtemps pour que la lassitude nous noie.

- Merci mon général...fit le garde, soulagé

- Mon général ? Lança le contremaître pour essayer de détourner la conversation.

- Qui y 'a-t-il soldat ?

- Combien de temps allons-nous encore rester ici ?

- J e l'ignore, soupira Darkhand, le temps que le haut commandement nous donne une autre mission. Pour le moment nous devons surveiller ce périmètre en attendant que l'on nous remplace...

- Je trouve que c'est un peu gâcher des ressources militaires...se risqua le garde

Darkhand bu une dernière gorgée de café et fut coupé dans la réponse qu'il se préparait à donner par la voix de l'officier principal des transmissions qui résonna sur le quai.

- Le cuirassé Toyotomi est en approche finale !

Sur le quai les hommes sortirent de la salle de repos et coururent mettre en branle les systèmes de réception.

Darkhand se leva, salua rapidement ses deux subordonnés et sortit sur le quai, non sans avoir oublié de remettre sa casquette.

Le cuirassé arriva dans le port avec toute sa majesté. Les moteurs avaient été arrêtés et l'énorme vaisseau de guerre se stoppa sans aucune difficulté au niveau exact des bornes de réception. De celles-ci jaillirent d'énormes bras mécaniques qui se fixèrent sur la coque du Shogun, l'immobilisant complètement. Une ouverture apparue sur le vaisseau, à hauteur du quai, et une rampe virtuelle se matérialisa. L'amiral Killian Rouzov sortit du cuirassé suivit de ses sous-officiers et de quelques soldats. Il se dirigea fièrement vers Darkhand et les deux hommes se saluèrent solennellement sans mot dire, l'un fixant l'autre. Puis il se mirent à sourire largement avant de se serrer la main avec vigueur.

- Comment vas-tu ? S'exclama le général de division

- Comme quelqu'un qui vient de voir son navire endommagé, plaisanta Killian

- Allons ! Il n'a qu'une éraflure.

- Oui, mais tu sais je pourrais couler cette marine alliée avec un canard en plastique !

Les deux amis explosèrent de rire, oubliant complètement le protocole. Killian se tourna vers ses hommes et leur fit signe d'un léger hochement de tête, ils partirent alors vaquer à des occupations diverses sur le quai, expliquant notamment aux techniciens où se trouvaient les dégâts.

- Quelles nouvelles du front ? Demanda Darkhand en reprenant soudain son sérieux

- Pas mal de choses...Allons dans tes quartiers veux-tu ?

- Bonne idée, suis-moi.

Les deux officiers quittèrent le quai et prirent le chemin de la caserne des officiers, située non loin du chantir de construction. En chemin il dirent mot, la pluie assourdissante les aurait empêché de s'entendre.

Ils entrèrent dans la caserne des officiers et suivirent un couloir blanc et simple le long duquel se trouvaient les différentes chambres. Darkhand s'arrêta devant l'une d'elle et l'ouvrit au moyen d'une carte.

La pièce était meublée simplement, une table ronde, deux fauteuils de cuir blanc. Au fond se trouvait la chambre. Darkhand fit s'installer son ami dans l'un des fauteuils; il prit l'autre.

- Je suis désolé je n'ai rien à t'offrir, fit-il un peu gêné devant son manque d'hospitalité.

- Ce n'est pas grave...répondit Killian avec un sourire amusé

Il fouilla dans sa veste et en retira une flasque en métal.

- Tu as quand même des verres non ? Plaisanta-t-il

Le général se leva et alla chercher deux verres simples dans un petit meuble de bois clair enchâssé sous la table.

- Kubayashi a tenu l'île face à l'ennemi. Reprit Killian en tendant la flasque à son ami

- Ce n'est pas étonnant, c'est un excellent officier. Répondit Darkhand

- Oui...mais son talent n'a pas tout fait...

- Que veux-tu dire ? Fit Darkhand en l'interrogeant également du regard

Killian se gratta la gorge et s'enfonça dans le fauteuil. Il croisa ses doigts sur son ventre et lança:

- Et si je te disais qu'il est possible que nous ayons un nouvel allié ?

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Quelques heures plus tôt, à Tokyo au centre de commandement.

Le calme commençait à s'en aller dans le PC principal de Tokyo, les officiers arrivaient et les civils s'affairaient. Lex allait bientôt devoir venir prendre ses fonctions pour aujourd'hui...

Parcourant les courbes féminines avec la paume de ses mains, Rage ferma les yeux. Il se perdait en elle alors qu'elle l'embrassait. Les cheveux de soie caressaient son visage extasié; il appréciait la douceur de la poitrine contre lui, la chaleur qui lui brûlait le bas-ventre le rendait ivre de plaisir.

Sur son épaule il sentait son souffle chaud qui se saccadait au rythme de ses reins alors qu'elle l'étreignait.

Il ouvrit les yeux. Elle le regardait aussi fixement qu'elle pouvait, son front en sueur brillait par la lumière douce de la lampe de chevet, elle se pencha vers lui... Il sentit alors qu'elle l'écrasait volontairement sous son poids, elle serrait les jambes pour l'empêcher de bouger. Elle contint un râle de plaisir alors qu'elle enfonçait légèrement ses dents dans la peau de Lex, lequel senti alors une explosion dans sa tête. Son corps entier se mit à frémir alors qu'ils atteignirent ensemble le nirvana.

Elle se raidit une dernière fois et s'effondra de tout son poids sur Lex, lequel eu sur le coup le souffle coupé. Ils restèrent ainsi de longues minutes et ce fut elle qui bougea en premier. Elle se redressa doucement et passa une main de ses cheveux trempés. Souriante elle bascula sur le côté et se leva du lit. Lex tourna la tête et l'observa s'en aller vers la salle de bain. Puis il se redressa et chercha à tâtons ses lunettes qui étaient tombées sous le lit, un peu plus tôt. Il les chaussa puis se leva et alla lui aussi dans la salle de bain .

Elle était devant la glace surplombant le lavabo, sa passant un gant de toilette humide sur le visage. Aussi nue qu'Eve, elle semblait plus belle que jamais; les courbes délicates et la blancheur pure de son corps étaient autant d'éléments qui la rendaient désirable.

Lex se saisit d'une serviette de toilette et s'essuya le front. Il se dirigea vers le lavabo et embrassa sa belle dans le cou, puis récupéra un gant et se lava lui aussi le visage.

Ils restèrent là quelques minutes, lavant chaque centimètres de leurs corps sans dire un mot. Lex sortit de la salle de bain et alla fouiller dans le tiroir sous le lit pour prendre son uniforme. Il se mit en tenue rapidement, avec sa dextérité habituelle.

Il servit deux tasses de café, et la vit sortir de la salle de bain. Ses pas légers ne faisaient pas le moindre bruit sur le sol doux de la chambre. Elle se pencha également au-dessus du tiroir pour prendre son uniforme. Elle l'enfila en poussant un baîllement à s'en décrocher la mâchoire puis elle se recoiffa encore une fois, puis une autre.

- Arrête donc. Tu es très bien comme ça. lui lança gentiment le général

- J'aime beaucoup mes cheveux, je veux qu'ils soient bien peignés. répondit-elle avec un sourire provocateur

- Viens donc prendre un café, il est chaud. On doit être dans la salle de communications d'ici quinze minutes.

- Je sais...mais il n'y a surement rien eu d'important sinon on nous aurait contacté. Soupira-t-elle

- Ce n'est pas plus mal...

Elle s'installa à la table et avala une gorgé de café en grignotant un biscuit sablé. Lex la regardait intensément, avec un sourire tendre. Elle fronça affectuesement le nez et lui fit un clin d'oeil complice.

- Ca fait combien de temps maintenant...commença-t-il

- Pitié Lex tu ne vas remettre ça. On est bien, et à ta place j'aurais fais la même chose.

- Possible...ajouta-t-il en finissant sa tasse.

C'est à ce moment que l'on frappa à la porte.

- Entrez ! Ordonna Lex

La porte s'ouvrit et un homme d'une quarantaine d'années entra. Il se mit au garde-à-vous et salua.

- Mon général vous êtes demandé d'urgence dans la salle de communication. Il y a des transmissions importantes qui viennent d'arriver.

- Merci soldat. Vous pouvez disposez, nous y allons de ce pas.

- Mon général ! Caporal !

L'homme se retira prestement et la porte se ferma derrière lui. Lex se mit à rire et lança

- C'était moins une ! Pour un peu il serait venu pendant la douche !

- Bah ! Il aurait eu des choses à raconter au moins.

- Bon il faut y aller. Je me demande ce qui peut se passer...je n'aime pas ça

Lex se leva et récupéra sa casquette de général d'armée posée sur une tête en mousse. Il ouvrit la porte et se retourna. La pièce était vide.

- Dépêche-toi ! Qu'est-ce que tu fais encore ?

- J'arrive j'arrive, répondit la petite voix depuis la salle de bain, j'ai oublié mes baguettes laquées !

- Tes cheveux peuvent attendre ! Lança-t-il, agacé

- Elles sont là, voilà.

- Noriko !

La jeune femme, désormais caporal chez les Combattants de l'Aube, arriva en courant, doubla Lex, l'embrassa furtivement et s'engouffra dans le couloir. Le général ferma la porte et prit la même direction que sa jeune subordonnée.

Il finit par arriver devant la salle des communications. Il y pénétra après avoir entré son code d'accès. Noriko, qui avait couru comme une diablesse était déjà en train de s'activer au travail. Lorsqu'elle le vit, elle vint à sa rencontre.

- Mon général, commença-t-elle, nous avons reçu un rapport de l'amiral Killian Rouzov, un du lieutenant Kubayashi et un message prioritaire de l'agent Morison !

- Montrez-moi ça. Ordonna-t-il

- Si vous voulez me suivre.

Ils arrivèrent devant l'éternel panneau de contrôle où travaillait souvent Noriko. Elle fit jouer ses doigts sur le clavier et fit sortir le rapport de Killian. Lex s'en saisit alors qu'elle lui tendait et se mit à marmonner.

- “La flotte alliée a été repoussée pour le moment. Avons subit des pertes mais rien d'important, néanmoins le Toyotomi est sérieusement endommagé, demande autorisation de repli pour réparation.” Hum...répondez à l'amiral Rouzov que sa demande est acceptée et de voir avec le général Darkhand pour les réparations.

A vos ordres.

Noriko fit sortir le rapport du lieutenant Kubayashi et le tendit au général Rage qui s'en saisit, puis elle rédigea la réponse à l'intention de l'amiral Killian Rouzov.

- “L'attaque soviétique a été repoussée” commença à lire Lex dans sa barbe. “Néanmoins un événement innatendu s'est produit. Une armada aérienne alliée dirigée par le colonel James T. Moody est venue à notre rescousse. Après leur aide, les alliés se sont fait portés prisonniers. Ils désirent rejoindre...”

Lex marqua un temps d'arrêt...Moody était un ancien ami qu'il avait connu à l'époque où il était encore en France et qui avait choisi de partir vers les Etats-Unis plutôt que vers l'URSS. Il resta quelques secondes à réfléchir puis se tourna vers Noriko.

- Caporal, expliquez au lieutenant Kubayashi qu'il doit pour le moment garder ses prisonniers, et les traiter correctement. Dites lui que je dois en référer aux autres officiers supérieurs et que nous lui ferons parvenir notre décision. Jusque là il doit continuer à tenir l'île, même avec ces prisonniers.

- A vos ordres. Acquiesça Noriko. Tenez mon général, voici le message de l'agent Morison.

- Merci...

Lex se gratta les yeux. "Sarah..."pensa-t-il, puis il se pencha sur le message.

- “Mon général, le soldat K. Shounouei a été retrouvé et sauvé. Les ravisseurs supposés sur les lieux ont été neutralisés. Shounouei a été blessé, il doit être hospitalisé. Je serais de retour dans peu de temps, probablement après les premiers rayons du soleil. Ce soldat parle d'un complot de séparatistes qui critiquent la voie choisie par l'Empereur.”

Lex reçu cette nouvelle comme on reçoit un coup de poing. Si les dires de Sarah étaient exacts il faudrait faire une importante enquête au coeur du pays, peut-être même chez les officiers...

- Mon général ? S'inquiéta Noriko. Vous allez bien ?

- Comment ? Fit Lex, sortant de ses pensées

- Vous allez bien ?

- Ces messages pèsent leur poids caporal...ils contiennent de très importantes nouvelles. Je veux que vous fassiez une copie CD des messages du lieutenant Kubayashi et de l'agent Morison et que vous les effaciez de la mémoire de l'ordinateur, est-ce clair ?

- Oui mon général.

- Autre chose.

- Je vous écoute !

- Quand vous aurez fais cela, je veux que vous contactiez un agent des Combattants de l'Aube.

- Qui dois-je contacter ?

- Un de nos agent de renseignement...Natalya

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  • 3 weeks later...

Kubayashi se vautra dans son confortable fauteuil d'officier, basculant la tête en arrière, yeux clos, pour respirer un grand coup. La nuit avait été longue et il n'avait pas dormi depuis maintenant 24h.

Il se sentit partir, tiré par les bras de Morphée quand il entendit une communication arriver sur son ordinateur.

Il pesta entre ses dents et se leva pour aller s'installer devant l'écran de verre, soutenu par une tige de fer fixée sur son bureau. Il ouvrit la communication machinalement et le visage de l'officier de liaison Hasegawa apparu.

- Lieutenant Kubayashi. Commença-t-elle, sourire aux lèvres

- Content de vous voir Noriko, répondit Kubayashi dont la charge de travail avait fait oublier le protocole. Des nouvelles ?

- Votre message est arrivé. Vous avez ordre de garder vos prisonniers le temps que le général Rage fasse un rapport. Vous devez traiter vos “invités” avec égard.

- Je ferais comme il faudra, fit-il entre deux bâillements.

- Mon lieutenant ? Comment se passe l'opération pour le moment, si je puis me permettre ? Se risqua Noriko, profitant du manque de concentration du lieutenant pour assouvir sa curiosité.

- Mieux que ce que j'avais prévu. Il faut admettre que l'intervention des alliés dans notre bataille contre les Rouges nous a permis de tenir...

- Pensez-vous que cet homme qui se dit un ami du général Rage veuille véritablement nous rejoindre ?

- C'est possible...ou alors les officiers alliés ont décidé de prendre des risques énormes en se jetant ainsi chez l'ennemi.

Kubayashi se frotta l'oeil droit nerveusement, il sentait ses paupières s'alourdirent devant la lumière de l'écran.

- Et vous Noriko ? Comment se passe les affaires pour vous ? Reprit-il comme s'il avait toujours connu la jeune femme travaillant aux communications.

- Mon travail m'emplit de fierté Kubayashi-san, je suis comblée sur bien des points.

- Ah vraiment ? Hé bien c'est une bonne chose. Je ne pensais pas que les communications pourraient développer pareil engouement.

Goûtant le sous-entendu dans la phrase du lieutenant, Noriko jugea bon de ne rien dire quant à l'évolution de sa vie privée, surtout rapport à sa relation avec son supérieur.

- Que voulez-vous lieutenant ? Je me suis découvert une vocation peut-être ? Lança-t-elle naïvement afin de brouiller les pistes.

- Tant mieux pour vous ! Maugra Kubayashi, trop éreinté pour avoir voulu faire le moindre sous-entendu.

- Je dois vous laisser mon lieutenant. Vous avez vos ordres. Hasegawa terminé !

- Merci caporal...

L'écran retrouva son aspect translucide alors que la communication se coupa. Kubayashi resta quelques seconde immobile, tentant d'évacuer par ses oreilles le brouillard lourd qui lui flottait dans le crâne.

Quelques minutes passèrent. Le lieutenant partait, il le sentait. Le sommeil le gagne alors qu'il restait assis devant son écran. Alors qu'il s'endormait, sa tête tomba en avant et vint heurter le bois dur du bureau dans un “boum!” retentissant ! Kubayashi se releva aussitôt posant sa main gauche sur son front endolorit.

- Putain de saloperie ! Vociféra-t-il et donnant un coup de pied dans le bureau, oubliant qu'il était pieds nus et se broyant de cette manière deux orteils.

Le lieutenant impérial se mordit l'index de la main droite pour ne pas hurler de douleur, frappant nerveusement le sol de ses talons. Il lâcha son front et arrêta de se mordre. Il remonta son pied au niveau de sa cuisse et en massa les orteils victimes. De sa main droite, libre, il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit un verre ainsi qu'une bouteille de saké déjà entamée. Il la déboucha d'un geste expert et vida une lampée d'alcool de riz dans son verre. Il vida ce dernier d'un trait avant de le remplier à nouveau. Ses orteils lui faisaient moins mal.

Il se leva, le verre à la main et avança vers la fenêtre de verre fin. Il écarta les stores de ses doigts libres et regarda sa base, ou plutôt ce qu'il pouvait voir d'ici.

Ses hommes étaient fatigués. La base était calme, seuls restait le bruit des pas des sentinelles. Même le Oni était au repos. Kubayashi posa son regard fatigué dans son verre de saké, qu'il fit bouger pour faire tourner son contenu.

- Nous sommes tous à plat...mais l'objectif est acquis. Les îles sont à nous. Se réconforta-t-il en repartant vers son fauteuil de cuir. Je me demande quelles seront les conséquences de l'attaque surprise des avions alliés...Cette guerre ne sera pas simple, l'Empereur nous l'avait dit.

Il se laissa tomber dans son fauteuil, s'aspergeant presque d'alcool. Il vida le verre et le laissa tomber au sol. Il resta là quelques minutes, le choc contre le bureau l'aillant quelques peu réveiller, à fixer le plafond blanc de la pièce. Il lissa sa fine moustache et fronça les sourcils, assaillit par nombres de pensées. Allait-il passer la nuit à réfléchir ?

Les pieds délicats de Taka semblaient flotter sur le bois laqué de la pièce. La jeune femme, mince et rafinée, semblait être noyée dans son immense kimono blanc. Elle avait eu droit à deux jours de repos et elle comptait en profiter pour se détendre au maximum. Elle fit glisser la porte de papier et entra dans la salle de bain où la lumière s'alluma automatiquement.

Elle se dirigea à pas légers vers une petite table munie d'un écran et de divers boutons. Elle en fit touner un, ce qui eut pour conséquence d'allumer le bain chaud bouillonant dans une grande baignoire ronde en porcelaine, sur laquelle était peinte une frise représentant un dragon des lagéndes anciennes.

Taka enleva son kimono et l'accrocha au perroquet de verre à gauche de la porte, qu'elle referma doucement. Elle libéra ses cheveux blonds, retenus prisonniers par deux baguettes laquées servant à attacher les chignons, et monta les trois marches de bois clair qui permettaient d'entrer dans le bain. Elle plongea un pied avec méfiance, pour juger de la température de l'eau puis, estimant celle-ci idéale, entra dans la baignoire. Elle profita de cet instant de détente si rare dans son travail. Elle posa sa tête sur le support prévu à cet effet à l'extrémité de la baignoire, et tandis que les bulles d'air la massaient, laissa ses jambes se faire porter par l'eau chaude. La vapeur emplissait la pièce autant que des souvenirs emplissaient sa mémoire. Combien de personnes avait-elle assassinées ? Trop pour un être humain se disait-elle, mais pas assez pour mettre fin aux agissements contre son pays.

Elle ferma les yeux, chassant ces mauvaises pensées de son esprit et s'abandonna à la tendre chaleur de son bain. Les minutes s'écoulaient doucement. Taka ouvrit les yeux et posa un regard sur la porte close. Il y avait quelqu'un, elle le sentait...

Elle sortit sa main de l'eau et la passe rapidement devant le contacteur de lumière, laquelle se coupa immédiatement. Elle se leva lentement, et sortit de l'eau sans le moindre bruit. Elle appuya son poids sur un pied à chacun de ses pas pour minimiser le grincement du parquet, lequel se mit à gémir dans une pièce de la maison.

Désormais sûre que quelqu'un était entré chez elle, Taka enfilant rapidement une culotte, une serviette de bain blanche trop grande attachée par un ruban dont elle se servait souvent comme chemise de nuit et une paire de petits chaussons d'intérieur qu'elle gardait dans la salle de bain. Elle ouvrit une petite trappe au dessus du lavabo et en sorti un étui contenant un wakizashi.

Elle se dirigea vers la porte, la fit coulisser aussi discrètement que possible et se faufila dans la faible ouverture qu'elle avait faite. Elle avança lentement et se plaqua contre le mur de bois, essayant de juger au bruit du parquet où pouvait se trouver l'intrus.

Soudain la porte de papier située près d'elle s'ouvrit doucement. Taka s'accroupit, tenant fermement sa lame. Au moment où la silhouette apparue, la jeune femme abattit sa colère et transperçant le pied de l'intru, lequel hurla de douleur, de toute la force de ses poumons. L'individu était vêtu d'une tenue d'assassin japonais, semblable à celle que porte habituellement. Taka retira la lame et en un éclair la planta sous le menton de l'intrus.

Le mur de papier face à elle vola en éclat et un homme, vêtu de la même tenu que le premier fit irruption. Il se jeta sur Taka tout sabre dehors. La jeune femme esquiva en tournant sur elle-même et tailladant dans le même mouvement le bras droit de son ennemi. La grâce avec laquelle elle effectuait ses mouvements faisait ressembler la scène à une sorte de ballet. Avant que son attaquant ne porte une seconde attaque, elle lui faucha les jambe d'un coup de pied. L'homme tomba à terre et avant de comprendre sentit une lame glaciale lui traverser le dos, le clouant au sol.

Taka se saisit du sabre que l'intrus avait lâcher. Et se prépara en voyant deux nouveaux ennemis arriver. Il fallait appliquer la technique de base: laisser les opposants se gêner. Contre toute-attentes les deux hommes chargèrent ensembles. Taka arrêta la lame d'un d'eux avec son propre sabre et flanqua un magistral coup de genou dans les bourses du second, lequel tomba à terre en criant.

L'ennemi de la jeune femme qui était encore debout porta attaques sur attaques ne parvenant jamais à toucher la jeune femme. De son côté celle-ci ne parvint pas non plus à blesser son adversaire.

La vitesse des actions et la brutalité des coups firent que le ruban, fermant la serviette de Taka, se relâcha et tomba au sol, libérant la jeune femme des contraintes du vêtement et exposant une partie de sa fémininté aux yeux de son adversaire qui s'immobilisa, pris de court devant la scène.

Ce fut la seconde de trop pour lui. A peine eut-il vu le corps de la tueuse qu'une lame lui perforait l'oeil, se cherchant un chemin à travers le crâne.

L'attaquant au sol, reprenant conscience et comprenant que sa vie ne durerait pas s'il ne faisait rien donna un coup de pied dans la jambe de Taka avec l'énergie du désespoir. La jeune femme chuta au sol, surprise de ce coup.

A plat dos, à demi-nue, elle allait se relever quand une lame vint lui chatouiller la gorge de sa pointe. Trois hommes étaient autour d'elle et la regardait à travers leurs cagoules.

- C'est elle ? Fit l'un d'eux

- D'après la description, oui.

- Sans elle, Rage sera plus facile à atteindre et sans Rage...

- Il suffit. Fit le troisième homme. Elle ne doit pas mourir, enfin pour le moment. Nos ordres sont de la capturer. Nos employeurs sont persuadés qu'il y a une taupe au Kremlin, ils pensent qu'en enlevant à un général son garde du corps, et en l'interrogeant ensuite ils peuvent faire d'une pierre deux coups.

- Peu importe, du moment qu'ils paient.

L'homme qui était le chef retira sa cagoule.

- Ils paieront. Et cet argent sera utile pour mener à bien notre petite affaire. Le Japon à besoin d'être remis dans le droit chemin. Et pour ça, cette enflure de Rage doit être évinscé.

Il lâcha un crachat sur la joue de Taka, et d'un air méprisant lui lança:

- Tu entends ça salope ? Toi et ton “général”...vous allez disparaître...

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  • 2 weeks later...

Quelques minutes plus tôt.

Les talons aiguilles résonnaient sur le sol dallé du couloir. Malgré son allure vive, la jeune russe tentait de paraître le plus calme possible. Elle ouvrit la porte son bureau, y pénétra et s'empressa de la refermer. Elle devait agir vite, elle était découverte...elle le savait. Elle s'installa à son bureau et alluma son ordinateur qui, à son goût, était bien lent.

D'un geste rapide elle recoiffa une mèche rebelle qui lui chatouillait le nez, et ouvrit son programme de messagerie. Elle composa un code et commença à rédiger.

[ Général Rage. Les choses ne se passent plus au mieux. Les services de contre-espionnage de mon pays m'ont, semble-t-il, repérée. Je ne sais combien de temps il me reste avant qu'ils ne me neutralisent.

J'ai obtenue il y a quelques minutes une information confidentielle, et c'est ce qui m'a fait remarquer: il semblerait qu'une cellule séparatiste japonaise oeuvre de concert avec les forces russes afin de préparer une action contre votre gouvernement.

D'après ma source, un membre de votre unité répondant au nom de code “hinoiri” est en vue pour être kidnappé !

Je ne peux m'empêcher de trouver que ces informations tombent “un peu trop bien”. Soyez prudent.]

Au fur et à mesure qu'elle écrivait, un logiciel pirate codait son texte, le rendant déchiffrable que par les autorités japonaises.

Elle toussa, et se passa la main sur la gorge comme pour tenter d'arracher le noeud qui s'y trouvait. Elle se dandina légèrement sur son siège, mal à l'aise et entendit des pas rapide dans le couloir. Elle se pencha à nouveau sur l'écran et termina.

[ Je conclue mon général. J'entends qu'ils viennent pour moi. J'ai été heureuse de vous offrir mon aide.

Votre partenaire et amie,

Natalya ]

Elle envoya le message et la porte de son bureau s'ouvrit avec fracas. Deux soldats soviétiques firent irruption et la braquèrent. Elle se leva, cachant son angoisse: ils pouvaient tout à fait l'abattre sur place, elle le savait. Elle remis sa jupe, et une fois encore dégagea la mèche de cheveux roux qui la gênait, si elle devait mourir aujourd'hui au moins elle présenterait bien.

Cependant les conscrit ne firent pas feu, ils se contentaient de la tenir en joug, ce qui ne manqua pas d'ajouter de la surprise à son angoisse. Un officier fit alors son apparition dans le cadre de la porte et entra dans le bureau. C'était un homme grand et mince avec une moustache touffue qui surplombait une bouche pincée dans un sourire mauvais. Il se tenait droit comme un “I” et fixait Natalya de ses yeux couleur acier, il la dévisageait d'un regard presque malsain. Il prit une inspiration comme s'il allait se lancer dans un opéra.

- Ah ma chère Natalya. Fit-il en souriant, découvrant une rangée de dents à la blancheur douteuse, mais néanmoins parfaitement droites. Que de fil à retordre vous nous avez donné ! Vous pouvez être fière de vous.

- Que de sarcasmes général Martinov, se risqua-t-elle. Vous ne...

- Silence ! Tonna-t-il. Alors...votre message est-il bien parti ? Non ne répondez pas, bien sûr qu'il est parti...Et c'est tant mieux !

Natalya le regarda non pas surprise mais soupçonneuse. Voyant son air dubitatif, Martinov explosa de rire.

- Voyons ! Vous étiez un as dans la manche de notre ennemi, mais une carte peut changer de main vous savez !

Natalya goûtait très peu les métaphores du général Martinov, même lorsqu'ils étaient amants autrefois ces pointes d'esprit avaient tendance à l'agacer. L'officier soviétique reprit son sérieux et commença marcher à travers le bureau, les mains serrées derrière le dos, tandis que les deux soldats continuaient de pointer leurs armes sur la jeune femme russe.

- Lorsque nous avons découvert que vous n'étiez pas aussi loyale que nous le pensions, nous avons décidé de vous utiliser au mieux de nos intérêts, il suffisait juste de choisir quelles informations vous alliez transmettre à ce cher Lex.

Il s'approcha de Natalya et la gifla du revers de la main. Sous le choc la jeune femme fût obligée de se retenir à son bureau pour ne pas tomber. Elle sentait sa joue brûler, mais elle ne montra pas le moindre signe de douleur, elle ne lui ferait pas ce plaisir. Martinov se frotta la main comme s'il avait touché quelque chose de sale.

- Vous me dégoûtez, fit-il, méprisant. Et aujourd'hui vous allez devoir payer pour les vie russes que vous avez offertes aux Japonais !

Natalya, droite et fière fixait Martinov et lui lança:

- En agissant ainsi j'ai sauvé de nombreux soldats de notre peuple en...

Elle n'eut pas le temps de finir qu'une nouvelle gifle vint meurtrir sa joue déjà rouge

- Le peuple russe n'est plus “votre” peuple ! Comme une vulgaire putain vous vous êtes donnée à ces impériaux.

Il passa une main dans les cheveux de Natalya pour mieux voir son visage.

- Mais si telle est la voie que vous avez choisi...Vous ferez le bonheur de nos soldats en garnison ici après votre interrogatoire ! Reprit-il dans un ricanement froid.

Les deux conscrits ne purent retenir un sourire mauvais, ce que remarqua Natalya. La jeune femme eut néanmoins le bon sens de ne rien dire ni faire.

- M'interroger...fit-elle doucement, pourquoi ? Vous savez déjà ce que je faisais.

- Oui mais avant que nous ne le découvrions ? Éclata une nouvelle fois de rire l'officier. Vous voulez éviter l'interrogatoire c'est ça ? Ou peut-être vous retrouver plus vite dans les bras de nos hommes ?

Les deux soldats étaient maintenant au bord du rire, mais ils se retinrent, sachant que Martinov n'apprécierait pa ce manque de discipline.

Natalya quant à elle luttait pour contenir sa haine et son dégoût. Elle serra sa main posée sur le bureau pour canaliser sa colère. Une perle de sueur lui coula du front et vint se perdre sur le vernis du meuble de bois.

Martinov, d'un léger hochement de tête fit approcher un des conscrit.

- Mais si ça peut vous rassurer ma chère Natalya, vous n'èts qu'un pion sur une plus grand échiquier. Votre rôle est bientôt terminé. Lorsque vous et l'agent que nous allons capturer serez au même endroit, nous espérons bien que les troupes japonaises interviendront.

Natalya ne comprit plus. Qu'avait-il derrière la tête ?

Martinov regarda le soldat qui s'était approché et lui fit un signe de la tête.

- Le projet Vacuum va être testé grâce à cela...laissa-t-il sous-entendre

Au moment où la jeune femme comprenait, elle sentit la crosse d'une arme s'écraser contre sa tempe, puis...plus rien.

Tokyo, quartier général de Lex Rage.

- ...et il a fait comprendre qu'un mouvement rebelle s'élevait contre Sa Majesté ! Termina d'expliquer le soldat japonaise éreinté.

Sarah se tenait près de la porte, droite, glaciale et imposante. Rage, assis à son bureau semblait repasser tout le raport de son soldat dans sa tête...

- Il ne manquait plus que ça...commença-t-il enfin. Mais la trahison est monnaie courante dans les guerres.

Il regarda Sarah furtivement, laquelle fit de même, puis il se leva.

- Excellent travail soldat, allez vous reposez dans vos quartier, vous avez droit à deux jours.

- Merci mon général, lança le soldat en saluant son officier.

Il se dirigea vers la porte et au moment où il allait se pencher sur la poignée, elle s'ouvrit en coup de vent et Noriko pénétra dans la pièce en trompe, serrant fermement une feuille de papier dans sa main. Sans prendre la peine de saluer ses supérieurs, elle prit la parole.

- Mon général, je crains que je vous apporte de très mauvaises nouvelles !

Elle tendit la feuille à son supérieur avant que celui-ci ne puisse dire quoique ce soit. Surpris il récupéra la feuille et la survola rapidement.

- Nom de Dieu ! Vociféra-t-il, puis il tourna son regard vers son soldat qui souhaitait plus que tout aller se reposer. Il semblerait que ceci confirme votre rapport.

Il se tourna vers Sarah qui l'interrogeait du regard.

- Natalya va être arrêtée ! Et Taka est en danger. Agent Morison, vous venez avec moi, il faut qu'on aille la trouver chez elle. Caporal, retournez à votre poste pour voir si nous avons d'autres nouvelles.

Cela faisait beaucoup d'événements en peu de temps...Il devait agir vite pour espérer sauver ses agents.

Mais pendant ce temps, un camion transportant des commandos et l'agent Taka faisait route vers un petit port de pêche où un transport les conduiraient en Russie...

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  • 2 weeks later...

Natalya frotta sa tempe endolorie et ouvrit les yeux. Son regard se posa sur un plafond sale où la peinture s'écaillait par endroit. Elle se redressa sur le matelas mou sur lequel elle était allongée et une odeur désagréable d'humidité lui monta au nez.

Elle examina rapidement la cellule dans laquelle elle se trouvait. Piteuse et sale elle était composé d'une petite table en bois, d'un tabouret, d'une cuvette de toilette dont la propreté rappelle celle d'un pantalon de mineur et d'un matelas posé à même le sol.

Les prisons n'étaient pas sensée être luxueuses, mais cette cellule était une insulte pour quiconque y était enfermé.

Natalya se massa une nouvelle fois la tempe et s'aperçu qu'on lui avait changé ses vêtements. Elle portait maintenant un uniforme de prisonnier d'un blanc douteux et une paire de chaussures agées.

Assise sur le matelas, les jambes repliées contre sa poitrine, la jeune femme analysa la situation et se remémora les derniers événements qu'elle avait vécu. Au dernier moment elle avait comprit le plan de Martinov: l'agent de Rage et elle allaient servir d'appâts pour un test grandeur nature du projet Vacuum...

Elle baissa les yeux et fixa ses pieds.

- Quelle gourde....Il a fallu que je transmette ce message ! Maintenant le piège est sûr de fonctionner ! Pesta-t-elle contre elle-même.

Un éternuement dantesque la fit sortir de ses songes, suivit d'un bruit de pas lourds. Un garde arriva et se planta devant elle, et la regarda à travers les barreaux.

- Alors ma jolie, tu es réveillée ? C'est une bonne chose, comme ça tu vas pouvoir profiter de l'hospitalité du général Martinov. Railla-t-il avec un sourire stupide.

- Où est-ce que je suis ?

- Quelque part non loin de Okhotsk.

Natalya reçu la nouvelle comme un boulet de canon...Si loin à l'Est !

- Sais-tu pourquoi...

- Je ne sais rien ! Coupa le conscrit. Par contre on va voir si toi tu sais quelque chose.

Le garde fit signe d'approcher et une femme de petite taille aussi blonde qu'il est possible de l'être apparut. Habillée d'une blouse blanche elle portait une paire de lunettes rondes et une valise qui semblait gigantesque par rapport à sa petite carrure. Elle posa son regard glacial sur Natalya.

- Voilà donc notre invitée ? Fit-elle en grinçant des dents. Plutôt mignonne...Idéale pour passer le temps en s'amusant...

La porte de la cellule grinça en s'ouvrant et la petite femme entra. Elle posa sa valise sur la table de bois et composa on code qui en ouvrit les serrures.

Natalya tenta de jeter un oeil à son contenu et ce qu'elle vit lui glaça le sang: de petits instruments crochus et pointus étaient rangés avec ordre et il ne faisait aucun doute sur leur utilité.

La petite femme retira une longue tige pointue et dentelée de la valise et se tourna vers Natalya alors que la porte de la cellule se refermait.

- Bien bien bien... Fit-elle avec un sourire. Commençons...

Quelques heures plus tôt.

- Bordel ! Hurla le général en voyant qu'il arrivait trop tard. Ces fumiers l'ont déjà enlevée !

- Ca doit faire un moment, commenta Sarah, les traces ne sont pas toutes fraîches.

- Vous deux, fouillez la maison et essayer de trouver quelque chose ! Vociféra Rage à l'intention des deux soldats impériaux qui les accompagnaient.

- A vos ordres !

Le général se tourna vers l'océan, les sourcils froncés et le regard plein de haine. Il faisait bouger sa mâchoire de fureur comme s'il mâchait quelque chose.

Sarah s'approcha et loin du regard des soldats, déposa un baiser dans le cou de son général.

- Nous allons la retrouver chéri, fit-elle d'une voix douce.

Au son de sa voix, Rage oublia sa colère et se sentit envahit de tristesse et de culpabilité. Il baissa la tête et ferma les yeux.

- Je suis désolé Sarah...mumura-t-il.

- Comment ? Fit cette dernière, n'ayant pas entendu

- Je suis...désolé chérie

- Comment ça ??

- Je...

Il fut coupé par un des soldats.

- Mon général ! C'est un vrai bain de sang là-dedans ! Il semblerait que nos ennemis y aient laissé des plumes ! Lança le combattant impérial avec enthousiasme.

- Imbécile ! Beugla Rage, de nouveau hors de lui. Ils y ont laissé des plumes mais nous avons perdu un précieux agent !

- Je...je...bafouillé le soldat

Le téléphone du général se mit à sonner dans sa poche. Agacé il le sortit de sa poche et décroché d'un mouvement rapide, tandis que Sarah faisait signe au soldat de retourner à ses investigations.

- Ici le général Rage, j'écoute.

- Général, ici Noriko. Nous avons reçu un message de services de renseignements. Les radars ont détectés un écho qui se dirige à vive allure vers le littoral russe. D'après son profil il s'agit d'un de nos transporteurs. Il est malheureusement trop tard pour tenter de l'intercepter...

- Quand est-ce que quelqu'un va réussir à m'annoncer une bonne nouvelle !?! Ce transport est forcément celui qui transporte Taka !

- Quels sont vos ordres mon général ?

Rage gratta sa barbe renaissante en signe de réflexion. Puis il reprit.

- Position présumée du transport caporal ?

- D'après la trajectoire signalée... Okhotsk, sur le littoral Est.

- Hum... Okhotsk est un centre d'infanterie plutôt discret. Il n'y a pas de port pouvant abriter une flotte là-bas, ça ne peut être qu'un point de transit.

Le général gratta sa barbe plus intensément...Quand soudain son regard s'illumina.

- Caporal ! Le général Darkhand est-il a distance effective pour effectuer un débarquement ?

- Etant donnée sa position, le général Yvan Darkhand devrait être en mesure de lancer un assaut rapide et efficace s'il est soutenu par l'amiral Killian.

- Ce kidnapping est l'insulte de trop ! Caporal, envoyez un message au général Darkhand et à l'amiral Killian: je veux qu'une offensive soit lancée sur Okhotsk afin de libérer Taka ! Dites leur qu'il est inutile de lancer une attaque de trop grande envergure, la cible n'est pas lourdement défendue. Je dois de mon côté faire un rapport aux autres généraux pour les informer de la situation.

- A vos ordres.

Noriko entendit la communication se couper. Elle soupira de soulagement que son général n'est pas été plus virulent avec elle.

Elle recoiffa une mèche de cheveux rebelle et lança un canal de communication simultané vers le général Darkhand et l'amiral Killian.

Les secondes s'écoulèrent et l'écran fit apparaître les visages des deux officiers.

- Ici le général Yvan Darkhand !

- Amiral Killian Rouzov présent également.

- Mon général, amiral ! Commença Noriko. Je viens vous transmettre des ordres de la plus importance donnés par le général Rage. Il y a quelques heures, un élément important des Combattants de l'Aube a été enlevé par des séparatistes sur le sol japonais. Ces derniers sont en route pour le sol russe, vers la base militaire de Okhotsk. Le général Rage estime que notre agent de doit en aucune façon resté aux mains des Rouges ! C'est pourquoi il ordonne que vous général, vous meniez une offensive sur cette base afin de secourir cet agent.

- Je répondrais aux attentes avec fierté ! S'empressa de répondre Yvan, trop heureux de pouvoir quitter sa base d'opération navale.

- Ce n'est pas tout ! Afin de faciliter l'opération, amiral Rouzov vous allez devoir soutenir le général Darkhand avec votre artillerie navale.

- Il sera fait comme il se doit !

- Je vous transmets les photos satellites de la base de Okhotsk ainsi que ses coordonnées.

Noriko fit jouer ses doigts sur le clavier et téléchargea les données directement sur les appareils des deux officiers.

- Les dossiers sont arrivés. Affirmèrent en choeur les deux hommes.

- Parfait ! Bonne chance, lança Noriko. Hasegawa terminé !

La communication se coupa, et l'écran redevint noir.

Yvan se leva de son siège et se frotta les mains. Il replaça ses lunettes correctement sur son nez et sortit de son bureau pour rejoindre l'usine d'armement de sa base afin de prévenir ses troupes.

Pendant ce temps, quelque part en Russie.

Martinov les yeux plongés sur l'horizon finissait son verre de vodka est souriant.

- Quelles sont les nouvelles Mart ? Fit une voix derrière lui.

- Rien que des bonnes, Sergeï, lança Martinov joyeusement. Rien que des bonnes...

- Mais encore ?

- Les Jap' vont réagir exactement comme prévu, et lancer une offensive sur Okhotsk.

- Combien d'hommes avons-nous là-bas ?

- Plus ou moins 2000...Mais ce ne sont que des chiffres.

Martinov vint s'installer dans son siège de cuir, face au général Sergeï Gama.

- Qu'importe quelques vies de plus ou de moins dans ce test ? S'exclaffa Martinov

- Je suis d'accord, si le prix à payer pour le succès du Vacuum s'élève à 2000 hommes, et bien soit.

- Sans oublier que ces idiots d'impériaux vont en prendre pour leur grade aussi. Continua Martinov en caressant une statuette de bronze en forme de missile.

Sergeï vida son verre d'un trait, et reprit:

- Et pour la traîtresse ?

- Natalya ? Qu'est-ce que ça peut faire ? Si elle ne meurt pas pendant son interrogatoire, elle sera tuée soit par l'offensive japonaise, soit par le Vacuum...

- Tu as tout prévu cette fois ?

- Qu'est-ce que ça veut dire ? Se méfia Martinov

- Que j'espère qu'il n'y aura pas d'intervention alliée ce coup-ci, lança froidement Sergeï, faisant allusion à la destruction de l'armada de Kirovs.

- Les seules fuites sur le test du projet Vacuum ont été volontaire, et données à Natalya.

- Je l'espère...Ce serait dommage que tu disparaisse à cause d'un fiasco de plus...

Martinov ne tint pas rigueur de la provocation, il savait que s'il perdait son sang-froid contre Sergeï cela pourrait lui coûter bien plus que sa place. Il ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit une nouvelle bouteille, qu'il déboucha rapidement avant de remplir deux verres. Il tendit l'un d'eux à Sergeï et trempa ses lèvres dans le second.

- Et pour ce qui est des infrastructures de Okhotsk ? Reprit Sergeï

- Carton-pâte comme prévu, gloussa Martinov. Les Jap' vont se mordre les doigts !

- Je dirais plutôt qu'ils vont rire jaune !

Les deux hommes éclatèrent de rire et vidèrent leur verre respectif.

- Le Vacuum va nous permettre de prendre l'avantage sur le Japon en un temps record, camarade ! Reprit Martinov

- Il vaudrait mieux...une guerre d'usure n'est pas souhaitable. Le peuple veut une revanche forte et rapide contre l'envahisseur impérialiste !

Martinov se leva et retourna devant sa fenêtre. Il resta silencieux quelques secondes puis mumura:

- Par tous les Vacuums...L'Aube rouge approche...

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- Interlude -

Les portes de verres s'ouvrirent silencieusement et la jeune fille entra dans la pièce, en lévitant comme à son habitude. Les scientifiques s'affairaient ça et là sur diverses consoles, ne prêtant guère attention à l'arrivée de Yuriko.

Elle jeta de rapides coups d'oeil à travers la pièce et posa ses yeux malicieux sur un des scientifiques qu'elle interpela télépathiquement.

L'homme en blouse était relativement âgé, et arborait une longue moustache fine qui pendait de chaque côté de sa bouche. Il arriva en hâte devant Yuriko et s'inclina respectueusement. IL n'osait pas regarder la jeune fille dans les yeux.

- Où en sont les préparatifs ? Mumura-t-elle.

- "Alpha", "Beta," "Gamma", "Delta", "Epsilon" et "Zêta" sont prêtes. Leur esprit est connecté avec la machine. Encore quelques paramètres et nous devrions être en mesure de calculer la puissance du tir.

Yuriko plissa les yeux. Le scientifique, comprenant qu'elle s'apprêtait à le sonder, reprit rapidement en déglutissant avec difficulté.

- Mais je ne sais pas si au bout du compte nous pourrons opérer dans le temps prévu...

- Vous vous êtes engagé à respecter le délai, dois-je vous le rappeler une nouvelle fois ?

- Non non...Mais comprenez que...

Des tubes à essais posés sur une étagère éclatèrent dans la surprise générale alors que Yuriko commençait à s'agacer. Les scientifique sentirent une puissance qui se dégageait de la jeune fille et cela les perturba quelques secondes.

- Vos excuses ne m'intéresse pas Fujumi ! Siffla-t-elle. Tennō Heika exige des résultat dans les délais !

- Sa Majesté sera satisfaite de notre travail...Nous allons redoubler d'efforts ! Lança le scientifique en frissonnant à l'idée que l'Empereur ne soit pas satisfait.

- Voilà une sage décision. Retournez au travail maintenant ! Tonna mentalement Yuriko

Alors que le vieil homme retournait à son poste, la jeune fille se dirigea vers une grande baie vitrée. A travers celle-ci on voyait une gigantesque pièce dans laquelle trônait un appareil aux dimensions colossales. Celui-ci était entouré de six tubes de verres dans lesquels reposaient des jeunes femmes en état de stase.

Ces dernières disposaient de capacités psioniques, au même titre que Yuriko. Ce dispositif calssé top secret était la dernière arme mise au point par les chercheurs japonais.

Yuriko observait la machine et un sourire radieux illumina son visage jeune tandis que ses couettes folles virvoltaient dans tous les sens.

- Lorsque nous déchargerons la puissance de cette appareil, nos ennemis ne seront que plus effrayés...pensa-t-elle.

Elle éclata de rire et regardant toujours la machine, puis elle posa ses yeux sur une énorme carte du monde qui était accrochée au mur, derrière l'arme. Sur celle-ci deux cercles rouges désignaient des cibles potentielles. Yuriko murmura pour elle-même:

- La basilique Saint-Basile ou la Statue de la Liberté... ?

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  • 2 weeks later...

L'écran géant crépita d'énergie et le visage de l'Empereur apparut. Un silence s'apposa sur la foule présente dans les rues de la ville alors que son divin leader venait prendre la parole.

L'heure avance ! Notre glorieuse armée ne connait pas la résistance que nous pensions ! Bientôt tous comprendrons que la seule alternative à la capitulation sera l'anéantissement. Aujourd'hui notre Nation est désormais la lumière vers laquelle tous les regards convergent.

Le large sourire de l'Empereur incita la foule à l'acclamation.

Kubayashi suivait également le discours impérial depuis l'écran qui avait été installé dans sa nouvelle base.

Les renforts étaient arrivés comme prévus et avaient aussitôt commencé la réparation des anciennes structures et la mise en place de nouvelles. La base était maintenant impressionnante et imposante.

Les hauts murs fortifiés s'élevaient autours des nombreuses centrales, des trois usines d'armement et des cinq Dojos, soutenant les drapeaux impériaux flambants neuf.

La base s'était étendue au point de s'approcher d'une falaise qui se trouvait à un kilomètre de là. Deux ports avaient été aménagés grâce aux nano-coeurs en contrebas de la falaise, laquelle était surplombée par de nombreuses tourelles et tour Wave-force, fleuron des système de défense impériaux. A l'intérieur de l'enceinte, les effectifs avaient triplé. Une quantité impressionnante de soldats s'activait à diverses tâches, tout en écoutant le discours de l'Empereur Yoshiro. Devant les Dojos, des escadrons entiers d' Infanterie antiblindés Tankbusters procédaient à des entraînements dans une discipline à faire pâlir les plus grands officiers alliés. Malgré la lourdeur de leur équipement, ces soldats d'élite anti-char semblaient évoluer avec la même facilité que le plus léger des gardes impériaux.

Non loin, un petit groupe de Kings Oni était venu se joindre aux effectifs déjà conséquents de l'installation. La simple présence de ces monstres de nano-acier devrait suffire à faire douter le moindre attaquant.

A l'extérieur des murs, des gardes faisaient leur patrouilles. Chaque groupe de surveillance était composé de deux gardes et d'un drone libellule, ainsi aucun ennemi visible ou non ne pouvait passer. Au sommet des murs avaient été aménagés des rampes pour permettre à encore plus de patrouilles de surveiller le périmètre.

Au coeur de la base on trouvait le Chantier de construction, massif et blindé, camouflant plusieurs sous-sol où les ingénieurs mettaient au point des système d'infiltration et de piratage plus performant. L'un de ses sous-sols offrait un tunnel d'accès à la structure adjacente au Chantier, le Serveur nanotechnologique dont Kubayashi avait fait son QG, au contraire de nombreux officiers qui lui préfère la solidité du Chantier.

Désormais réparée et pleinement opérationnelle, la structure s'élevait vers le ciel avec une élégance rare. Ses lignes fines d'un blanc pur découpaient l'horizon comme pour montrer la grandeur de l'Empire. Au sommet flottait fièrement le drapeau impérial.

Kubayashi brisa sa concentration un moment et senti une immense fierté l'envhair au moment où il regardait autour de lui. Son général avait accéder à sa requêter et envoyer des renforts. Il était désormais le leader d'une base qui n'avait pas à rougir des autres. Il savait que pour le moment sa mission serait de maintenir sûre les îles qu'ils avaient eus tant de mal à capturer. Seule ombre au tableau, il aurait aimé qu'on le débarrasse rapidement de ce prisonnier allié qui avait annoncé vouloir rejoindre la cause impériale. Il ne se sentait guère à l'aise avec un “ennemi sûr, potentiellement ami” dans ses murs. Même si la fouille n'avait rien donné, Kubayashi savait que les Alliés possédaient des techniques particulièrement vicieuse pour mener à bien un assaut. Il redoutait que son “invité” soit une sorte de balise envoyé ici pour permettre une attaque.

-...et c'est ainsi que je vous annonce que notre victoire ne fait aucun doute ! Termina l'Empereur.

L'écran géant crépita une nouvelle puis se tut, sous les acclamations sincères et puissantes des soldats japonais.

- La même liesse doit vivre dans le coeur de notre peuple, pensa Kubayashi. Notre destin est dans la victoire !

- Mon lieutenant ! Lui cria un soldat. Quelqu'un demande à vous voir, c'est urgent...

- Allons bon...grommela-t-il pensant enfin avoir le temps de se pencher sur ses rapports en retard.

Pressant le pas, Kubayashi suivit le jeune soldat qui l'emmena à l'entrée Nord de la base. Un transport était à l'arrêt et deux Shinobis se tenaient de chaque côté. La porte du véhicule s'ouvrit et un jeune sergent en sorti.

- Ce dernier se mit au garde-à-vous et salua respectueusement Kubayashi, lequel rendit son salut au sous-officier.

- Mes respect mon lieutenant. Je suis envoyé par le Général Kito pour chercher votre prisonnier ainsi que les hommes qui l'accompagne. Nos transports sont prêts, non loin de là côte.

- Avez-vous un ordre écrit sergent ?

Plus agacé que surpris, le jeune sergent tendit un feuillet à son supérieur.

- Tout semble en ordre sergent. Suivez-moi.

Les deux hommes accompagnés par les deux shinobis et par un détachement de soldats impériaux se dirigèrent vers le Chantier de construction.

Kubayashi soupira...Enfin on allait lui laisser les coudées franches pour faire correctement son travail !

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  • 2 weeks later...

Depuis le pont principal du Toyotomi Darkhand et Killian scrutaient fièrement l'océan. Autour d'eux l'équipage était calme et silencieux comme à son habitude, chacun penché sur son travail. Le “ bip ” régulier des sonars et des radars troublaient le calme serein qui emplissait le vaisseau dont les moteurs silencieux faisaient vibrer la coque.

Majestueux, le Toyotomo fonçait en direction de la côte russe, escortés par quelques croiseurs Naginata, trois autres Shoguns et un nombre incalculable de mini sous-marin. Cette flotte était également composée de fulguro-transporteur chargés d'infanterie, laquelle aurait pour mission de prendre d'assaut la plage une fois le barrage d'artillerie effectué.

La mission de ces troupes impériale était simple et se décomposait en plusieurs objectifs:

1)Détruire les centrales côtières repérées par satellites pour désactiver les Bobines Tesla

2)Débarquer et traverser la plage sous couvert du feu impérial

3)Lancer un assaut rapide sur les installations soviétiques

4)Secourir les agents Sakamoto et Alexeïeva

5)Faire un maximum de dégats avant de partir

Les officiers Killian et Darkhand avait reçu un ordre crypté qui stipulait qu'en cas d'assaut décisif, ils avaient l'autorisation d'établir une base sur le territoire russe. Néanmoins vu le risque que cela représentait, cet ordre ne devait être appliqué qu'une fois la situation clairement analysée comme favorable.

- Est-ce la première fois que tu monte sur le pont d'un Shogun, Dark ? Commença Killian sans quitter l'océan des yeux

- Oui. D'ordinaire je suis sur la terre ferme, et l'implantation de ma base navale n'avait pas nécessité une escorte de cuirassés. C'est très...impressionnant.

- Tu as raison, je suis toujours aussi fier d'être ici, à diriger ce qui est surement le plus magnifique vaisseau du monde.

- Ne m'avais-tu pas dis une chose semblable lorsque l'Union avait envisagé la possibilité de te confier le commandement d'un Dreadnought ?

Killian fronça les sourcils, irrité par cette remarque. Il se gratta le menton, comme s'il était en train de réfléchir à la façon de répondre. Il se tourna vers son vieil ami et décida de rester calme.

- C'est possible...je ne me souviens pas. Il y a plusieurs moment dans notre vie où nous avons raison d'être fiers et ma passion pour les navires de guerre dépasse les notions d'ennemis. Le Dreadnought bien que mastoc est également un navire majestueux, et oui j'aurais été fier d'en commander un.

Il se fit craquer la nuque dans un rictus et reprit la parole.

- Vois-tu, aujourd'hui est l'ultime consécration de ma carrière: je suis commandant d'une admirable flotte de guerre.

- Je ne goûte pas encore à ta joie. Pour le moment je n'ai eus qu'un mission ennuyeuse de surveillance en haute mer.

- Le haut commandement a ses raisons. Si tu devais rester à surveiller ce périmètre c'est qu'il le fallait.

- Tu as changé quelque peu; je me rappelle de toi à l'époque où tu étais une tête brûlée qui n'aurait pas hésité à contester les ordres.

- Les hommes comme les Nations changent et évoluent. Peut-être est-ce le cadre je ne sais pas, mais j'éprouve le besoin de suivre les ordres impériaux sans poser de question. J'ai foi en notre lutte, chose que je n'avais jamais vraiment eus du temps de l'Union.

Killian reposa son regard sur l'océan, à l'horizon les côtes russe apparaissaient. Darkhand de son côté semblait quelques peu nerveux.

- Il y a quelque chose qui ne va pas, pensa-t-il.

Il retira son couvre-chef et se passa la main dans les cheveux, l'air absent.

- Tout ça est trop simple...

- Tu as l'air soucieux, déclara Killian

- Je trouve que nous avons beaucoup d'information, continua de penser Darkhand sans se soucier de l'intervention de son ami.

- Tu m'entends ?

- L'enlèvement...le lieu...Que ? Oh pardon, j'étais en train de m'interroger.

- Et à quel propos mon ami ?

-Je me disais que toutes les informations que nous possédons tombent un peu trop bien.

- Tsss, c'est surtout que pour une fois les renseignements ont réussi à nous renseigner ! Siffla Killian la mine sombre.

- Peut-être...Mais je ne suis pas tranquille.

Dans son bureau de Moscou, Martinov comme à son habitude regardait par la fenêtre, un verre à la main. Derrière lui, un scientifique patientait assis au bureau, une chemise de feuillets posés devant lui.

L'homme visiblement nerveux, passait sous temps à remonter ses lunettes sur son nez proéminent.

Il regarda un instant une figurine d'ours et la poussa du doigt.

Martinovs vida son verre et vint s'assoir en face de l'homme en blouse blanche, lequel continuait d'inspecter l'ours de bronze.

- Arrêtez de jouer avec ça ! Grinça Martinov agacé, et passez-moi les feuilles de calculs.

Le scientifique semblait quelque peu ailleurs, et n'entendait le général qu'à demi-mots.

- Tout de suite ! Tonna ce dernier

- Oh...euh je les ai déjà effectué. Voilà ! Fit le scientifique en tendant les documents avant de remettre ses lunettes en place.

Marinov inspecta les feuilles pleines de formules mathématiques et en survola le contenu. Son regard courait sur les documents à une vitesse folle, à tel point qu'on était en droit de se demander s'il pouvait réussir à assimiler quelque chose. Une fois sa lecture terminée, il posa le dossier devant lui.

Il se saisit d'une montre-gousset suspendue à l'oreille de l'ours de bronze et la remonta.

- Je me demande s'il va pleuvoir...grommela-t-il.

- Et...et pour les calculs, monsieur ?

- Tout semble en ordre. Avez-vous procéder aux derniers tests de simulation ?

- Oui, selon vos ordres notre bombe Vacuum à implosion est prête au déploiement.

- Excellent ! Cette arme scellera la tombe de nos ennemis et fera briller le soleil du renouveau de la puissance soviétique.

Martinov posa ses yeux acier sur le scientifique qui remettait une nouvelle fois ses lunettes.

- Veuillez me laisser professeur.

- Bien...bien monsieur.

L'homme se leva et d'un pas hésitant se dirigea vers la porte capitonnée qu'il ouvrit.

- Professeur Zelinski ! L'interrompit Martinov. Ceci est confidentiel, pas un mot à quiconque, suis-je clair ?

- Oui monsieur. D'ailleurs je ne me souviens même plus pourquoi je suis venu.

Le scientifique se retira et Martinov se tourna vers l'écran de son ordinateur. Il appuya sur une touche et patienta. Le visage d'un homme apparu, rond et déjà âgé.

- Camarade général ! Je me languissais de vos nouvelles. Commença l'homme.

- Secrétaire Cherdenko, répondit Martinov dans un léger hochement de tête, je viens vous faire mon rapport comme vous le souhaitiez.

- Faites.

- Après inspection des données et vérification des résultats de test, je vous annonce que notre bombe à implosion est prête à être déployée !

- Excellent travail général. D'après nos renseignement l'Empire s'approche d'Okhotsk comme vous le disiez, vous allez avoir l'honneur de déclencher le premier tir.

- Merci, Secrétaire général.

- Autre chose...J'ai eus vent récemment d'une information qui me laisse perplexe. Il semblerait que quelqu'un ne joue pas franc-jeu avec nous, et pour le moment de nombreux cheminents convergent vers le général Krukov. Aussi vous demanderais-je de faire preuve de vigilance et de discrétion, le général n'est pas au courant du projet V.

- Selon vos ordre, monsieur.

- Excellent ! Je vous laisse entre les mains de Dasha, elle vous dira ce qu'il y a à savoir sur l'avancée de nos ennemis...

Taka sentit la petite lame courir sur la peau de son dos nu. Son tortionnaire n'avait pas encore commencé son travail et il prenait un malin plaisir à essayer de jouer avec les nerfs de sa captive.

Ce qu'il ignorait, c'était l'entraînement que la jeune japonaise avait reçu et qui lui permettait de gérer toutes les situations avec méthode et sang froid.

Taka analysa la situation rapidement: le tortionnaire derrière elle, ses poignets attachés, la porte ouverte devant elle, un conscrit qui patrouillait et des outils de torture sur une petite table à sa gauche. Ses geôliers avaient commis trop d'erreurs pour qu'elle ne tente rien.

- Alors ma douce, caqueta le sadique, on commence par quoi ?

Taka ne répondit pas. Peu bavarde en temps normal, elle ne ferait pas le plaisir de dévoiler sa voix à son boureau.

Ce dernier fut agacé par le mutisme pesant de sa prisonnière et la retourna face à lui. Ce fut sa dernière erreur. La jeune nippone lui flanqua un coup de genou dans les bourses ce qui lui fit lâcher le couteau qui tomba sur la paillasse à terre, laquelle amortit le bruit. Avant que son tortionnaire n'ait eut le temps de hurler, elle pressa ses pouces sur sa trachée, l'écrasant autant qu'elle pouvait.

L'homme émit un petit couinement étouffé alors que sa vie s'échappait. Il tomba à terre dans un bruit sourd tandis que le conscrit en patrouille repassait devant la cellule.

Au moment il arrivait à hauteur de la petite pièce et qu'il se tournait pour la surveiller, un scalpel vint se planter dans sa gorge. Il s'effondra au sol brutalement.

Taka tira tant bien que mal le cadavre à l'intérieur de la cellule et fouilla le poches. Elle en retira les clefs, mais à cause de ses menottes il serait impossible de se les ouvrir elle-même. La jeune femme rangea les clefs dans son unique poche, récupéra à terre le couteau du tortionnaire ainsi que le pistolet automatique du conscrit.

Elle se dirigea vers le couloir et, aussi silencieusement que possible, commença à le remonter.

Soudain elle s'arrêta devant une des cellules. A l'intérieur une jeune femme rousse était prostrée et tremblotante. En la regardant on voyait qu'elle avait beaucoup pleurer et ses yeux rouges se posèrent sur Taka. Celle-ci, après un coup d'oeil dans le couloir pour vérifier l'absence de menace, s'accroupit et murmura:

- Vous êtes Natalya n'est-ce pas ?

- Qui..qui êtes...

Voyant qu'elle ne s'était pas trompée, Taka chercha la bonne clef pour ouvrir la porte de la cellule. Quand se fut fait elle pénétra à l'intérieur et se pencha devant Natalya.

- Je suis un agent du général Rage. Mais nous n'avons pas le temps de parler. Vous pouvez vous lever ?

- Je..crois que

- Alerte ! Alerte ! se mit à hurler une voix dans un haut-parleur. Troupes impériales repérées ! Flotte ennemie en approche !

Une sirène tonitruante se déclencha et on entendit les soldats russes se mettre sur le pied de guerre.

Taka regarda Natalya et siffla:

- Notre général ne nous a pas abandonné. Aidez-moi à enlever ces menottes et filons !

Natalya se redressa avec difficulté, affaiblie par les interrogatoires. Mais il fallait qu'elle avance pour s'en sortir.

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  • 2 weeks later...

La Bataille d'Okhotsk

Communication prioritaire entrante !

Canal crypté, décodage en cours...

...

Connexion établie

Le visage de Noriko apparaît sur l'écran principal de la passerelle, à bord du Toyotomi.

- Amiral Rouzov, Général Darkhand mes respects.

- Salutations caporal, s'enquit de répondre Rouzov

- Salut à vous, continua Darkhand

- Le général Rage souhaite s'adresser à vous, je vous connecte.

L'écran crépite un moment puis le visage du commandant suprême des Combattants de l'Aube apparaît.

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- Mes amis, je vous salue !

Pour toute réponse, les deux hommes s'inclinèrent.

- Vous savez que le haut commandement a donné son aval quant à cette opération, néanmoins nous sommes plus que méfiants. Nous soupçonnons quelque action perfide de la part des Rouges, en effet l'affluence d'informations est plutôt étrange...

- Je me faisais la remarque il y a peu de temps monsieur, expliqua Darkhand

- Nous exigeons de vous la plus grande prudence, reprit Rage comme s'il n'avait rien entendu. Les défenses de la base sont solides, vous devez à tout prix en couper l'alimentation ! Noriko va vous briefer.

- Merci mon général ! Répondit cette dernière

Le visage du général s'efface tandis que Noriko se tourne à nouveaux vers ses interlocuteurs.

- Amiral, votre rôle premier sera de déclencher un feu depuis vos cuirassés sur les centrales ennemies afin de désactiver les défenses Tesla. Il s'agit d'un point capital !

- Ce sera fait !

- Général, une fois les défenses hors service, vous devrez faire débarquer vos troupes afin de prendre d'assaut la plage ce qui, grâce au soutien de l'amiral Rouzov, ne devrait pas poser de trop grandes difficultés. Une fois la plage sous contrôle, vos forces devront progresser pour investir la base proprement dite.

- Il en sera selon la volonté de l'Empereur !

- Selon nos balayages satellites vous pouvez vous attendre à de féroces combats avec l'infanterie ennemie. Etant donné leurs positions retranchées, nous doutons que les tirs des Shoguns puissent être efficaces. Une fois que la percée sera faite vous devez investir la caserne, nous sommes persuadé que nos agents y sont retenues prisonnières. Vous ne devez détruire cette caserne sous aucun prétexte !

- Bien compris ! Lancèrent en choeur les deux hommes.

- Une fois nos agents récupérés, vous devrez les escorter dans un fulguro-transporteur qui devra partir immédiatement pour Tokyo ! Si vous pouvez vous passer d'un ou deux Naginata, une escorte sera apprécié. J'en viens maintenant au dernier point de l'opération.

Rouzov et Darkhand restaient pendus aux lèvres de l'agent de liaison afin de ne pas rater un seule ordre. Les système du Toyotomi permettaient d'enregistrer des communications, mais celle-ci étant codée à la base, il ne devait pas y en avoir une copie.

Noriko se racla la gorge une seconde puis reprit:

- Au cas où la bataille tournerait clairement en votre faveur, vous avez ordre de vous établir sur ce terrain. Vous devrez tenir la position.

- Comment nous établir ici ? Questionna Rouzov. Nous devions attaquer, nous n'avons pas prévu de VCM dans nos forces.

- Le lieutenant Kubayashi a été mis au courant de l'opération. Si vous estimez que vous pouvez vous implanter, contactez-le. Il vous enverra un VCM sous escorte.

- Bien compris !

- Général Darkhand, votre base navale est pour le moment sous le commandement de l'amiral Naomi Shirada.

- Elle saura se montrer surement plus efficace que moi, la mer n'est pas domaine.

Noriko esquissa un sourire amusé et reprit la parole.

- Messieurs, l'Empereur lui-même a été informé de cette opération. Il a estimé que nos agents étaient trop importants pour que l'on laisse ces sauvages mettre leurs mains dessus. Vous devez les sauver !

- Caporal ? L'interrogea Darkhand

- Oui monsieur ?

- Au cas où nos agents seraient soit autre part soit morts, quels sont les ordres.

- J'allais y venir général. En cas de perte de nos agents, vous avez l'autorisation de procéder à une épuration totale de la zone, sans pitié et sans prisonniers. Je vous donne accès aux codes de lancements des bombe-ballons dans ce but.

Noriko pianota sur son clavier, puis l'écran de bord du Toyotomi clignota.

- Amiral, nous avons reçu les codes ! Le protocole des bombes-ballons est disponible ! Cria un officier de pont à travers la passerelle.

- Messieurs, vous avez vos ordres ! Sauvez nos agents et châtiez nos ennemis, au nom de l'Empereur !

- Ce sera fait ! Clamèrent les deux officiers.

L'écran brilla et crépita une nouvelle fois, puis l'image s'évapora.

Les côtes russes apparaissaient désormais clairement. A bord des différents vaisseaux de guerre les équipages s'activaient en vue de la bataille.

Dans la base soviétiques, tous s'affairaient. Les conscrits allaient et venaient entre l'armurerie et les positions défensives Sentinelles pour stocker un maximum de munitions, les imposants soldats-Tesla dans leur lourde armure-scaphandre se réunissaient autour de mortelles Bobines Tesla pour offrir à ce dernières un apport de puissance supplémentaire.

Près de le caserne, on ouvrit une porte et des Ours de guerre, véritable machines à tuer sur pattes, sortirent dans une cacophonie de grognements. L'usine d'armement ne cessait de vomir d'infernaux petits robots mécaniques, que les soldats russes avaient nommés “Drones de terreur”, ainsi qu'un nombre conséquent de transports anti-aériens de classe Bullfrog.

Les conscrit qui ne travaillaient pas au ravitaillement s'empressaient de creuser des tranchées en plus de celles déjà présentes, afin de pouvoir résister au mieux à ce qui les attendaient. Mère Russie avait beau être d'une puissance remarquable, l'Empire n'en demeurait pas moins une menace terrible.

Un soldat Flak posa son canon à terre et souffla un moment, épuisé par le poids de son arme. Une conscrit passa à côté de lui et s'arrêta à sa hauteur en lui donnant une tape sur l'épaule.

- On se repose camarade ? Lança-t-il goguenard

- Imbécile ! Ce truc est autrement plus lourd que ton flingue ! J'rigolerais bien que tu doive te le trimballer.

- Tu es posté où ?

- Les ingénieurs ont construit une rangée de bunkers en haut de la plage, jvais être posté là-dedans...

- J'espère qu'il y a la télé, sinon bonjour l'ennui, plaisanta le conscrit pour détendre une atmosphère plus que pesante.

- Ouais...moi aussi, quoiqu'on risquerait pas de la regarder longtemps.

- Hein ?

- Tu as pas entendu les officiers parler entre eux ?

- Pas vraiment, je suis un peu occupé.

- Un vrai soldat de l'Union hein ? Bref, j'ai une oreille qui a traîné, et la situation est pas rose. On a une flotte impériale qui est a portée de tir, on a pas de soutien aérien et comme cette base était pas primordiale, ces andouilles de haut placés on pas jugé bon de débloquer des fonds pour installer un labo de guerre ! Résultat on a pas les ressources pour produire des V4 et des chars Apocalypse...

- Peut-être que ça être décidé avant l'assaut...?

- C'est trop tard de serrer les fesses une fois qu'on a chié dans son froc mon pote ! Mon je dis qu'on a perdu la bataille avant même qu'elle ne commence car on a aucun moyen d'empêcher ces cuirassés de nous canarder !

Le visage enthousiaste du conscrit devint sombre et grave. Il reconnu que vu sous cet angle le Flak avait raison, la situation n'était pas brillante.

Peu importe les conditions, nous devons faire front. C'est ça où le peloton d'éxécution pour traîtrise. Reprit le conscrit avant de partir en courant vers son poste de mitrailleur.

Le Flak le regarda partir en secouant la tête, l'air blasé. Il remit l'arme pesant sur son épaule et se dirigea vers les bunkers, qui à ses yeux ressemblaient plus à des cercueils: il n'aurait aucun moyen de sortir de là-dedans si les Impériaux décidaient de faire feu dessus.

- Amiral nous sommes à portée efficace de tir ! Lança sur un ton enjoué l'un des officiers de pont du Toyotomi.

Rouzov s'éclaira d'un immense sourire. Il prit une profonde inspiration.

- Faites passer l'ordre aux Tokugawa, Kiyomori et Kobayakawa de se mettre en position de tir.

- A vos ordres, acquiesca le jeune officier en s'inclinant avant de retourner à son écran. Ici le cuirassé Shogun Toyotomi. Ordre a été donné, mettez-vous en position de tir par rapport à la côte.

- Faites de même avec nous ! Tonna Rouzov avec enthousiasme ! En position de tir !

- En position de tir ! Répéta une voix

Avec une grâce majestueuse, les quatre énormes vaisseaux de guerre pivotèrent sur eux-même pour se retrouver parallèles à la côte. Les deux batteries de trois canons qui armaient ces navires tournèrent rapidement vers la base russe, attendant un ultime ordre.

La flotte est prête amiral ! Quels sont vos ordres ?

Rouzov regarda Darkhand qui hocha la tête respectueusement.

- Le super-réacteur ? Questionna-t-il avec le sourire ?

- Le super-réacteur. Répéta Rouzov.

- Amiral ? Vos ordres ?

- Dites à nos frères d'ouvrir le feu en concert sur le super-réacteur soviétique ! Faisons voler cette vermine en éclat !

- A vos ordres monsieur !

Le bruit caractéristique de l'intercom impérial se fit entendre et la communication s'effectua.

- A vos batteries ! Ordre a été donné de concentrer les tirs sur le super réacteur. Tirez sur ordre uniquement.

Les batteries de canons tournèrent légèrement et se verrouillèrent sur cette structure clef mais ô combien dangereuse des bases russes. Cette centrale titanesque était le coeur énergétique de toute installation soviétique, et la puissance qu'elle fournit n'a d'égale que le souffle de l'explosion en cas de destruction.

Killian fixa le radar et se remit à sourire.

- Feu ! Cria-t-il

- Feu ! Fau ! transmit aussitôt l'officier de transmission

Les canons plasma des Shoguns émirent un bruit de charge et tirèrent en coeur des salves meurtières d'énormes rayons bleutés. Les tirs fusèrent par dessus l'océan à une vitesse folle, ils n'urent pas touché leur cible qu'une deuxième salve était partie.

Le vent hurlait pendant ce temps dans les oreilles des conscrit postés dans les Sentinelles. Soudain un sifflement se fit entendre. Ensemble, les soldats levèrent les yeux et virent passer des rayons d'énergie au-dessus d'eux, lesquels vinrent s'écraser sur l'imposante structure qu'était le super-réacteur. Les murs commencèrent à se fendre et une cheminée se craquela avec qu'une partie ne tombe au sol.

Le jeune conscrit qui avait été si confiant en parlant avec le Flak regarda la destruction s'accomplir, en sachant exactement ce qui allait se passer.

- Que Mère Russie veille sur nous...murmura-t-il.

Un craquement sourd se fit entendre, suivit d'un autre sifflement. La deuxième salve frappa le réacteur dont l'armature céda sous cette déferlante.

Le monde s'arrêta alors pour le jeune soldat russe. Il sentit un souffle apocalyptique le projeter en arrière, l'assourdissant complètement. Il s'écrasa au sol alors que le réacteur explosait. L'énorme boule de feu qui en résulta, détruisit plusieurs centrales alentour et tua un nombre important de soldats qui n'avait rien trouvé de plus intelligent que de rester trop près. Le souffle de l'explosion scia une Bobine Tesla en deux qui s'effondra non loin de l'usine d'armement, laquelle vit une de ses cheminée arrachée par la puissante déflagration.

Enfin l'enfer s'arrêta, et l'épais nuage de poussière, de cendre et de feu monta vers le ciel. Une zone entière de la base avait été rasée, et il ne restait plus ici que décombres et cadavres posés sur un sol noirci. Le conscrit regarda autour de lui, il vit la désolation provoquée par l'explosion de leur géénrateur principal quand son regard se posa sur les bobines Tesla. Les soldats qui les chargaient avaient été écrasés par le souffle de la déflagration, mais surtout plus aucun arc électrique ne courait sur les anneaux des Bobines: la base n'était plus alimentée, il serait facile de les cueillir.

La secousse dantesques fit chuter Natalya et Taka. Les deux femmes se regardèrent.

- L'offensive...commença Natalya. L'offensive a commencé ! L'Empire contre-attaque !

Taka la regarda d'un oeil amusé.

- En avez-vous jamais douté ?

Natalya n'eut pas le temps de répondre que deux conscrits débarquèrent dans le couloir. Taka en élimina un d'une balle bien placé, alors que le second allait se cacher derrière un mur.

- Cible éliminée Amiral ! Les dégâts sont important et d'après nos relevés le courant est coupé, la base est un plein blackout !

Le pont de chacun des Shoguns vibra sous les acclamations et les cris de joie des équipages.

- Excellent travail ! Fit Rouzov en se tournant vers son ami. Général Darkhand ! Nos avons accompli notre premier objectif, les défenses russes sont hors service. Vous pouvez commencer à débarquer vos hommes, et nous vous couvriront !

- Merci Amiral. Officier ! Mettez-moi en communication avec tous les fulguro-transporteurs de la flotte.

- A vos ordre !

L'officier pianota sur son clavier et ouvrit un canal.

- Vous pouviez y aller mon général.

- Ici le général Yvan Darkhand ! Soldat, aujourd'hui vous allez vous battre pour de nobles causes ! Vous savez tous ce que vous devez faire, et je sais que vous ne reculerz pas ! Je sais que vous irez accomplir votre devoir avec ferveur et courage comme vous l'avez toujours fait ! L'Empereur vous regarde soldats, faites lui honneur !

- Banzaï ! Hurlèrent en choeur les nombreux soldats dans les fulguro-transporteurs.

A l'intérieur de la cabine de pilotage des transport impériaux, une lumière passa au vert indiquant que les pilotes devaient faire voile vers le littoral.

Les dizaines de transporteurs foncèrent vers la base russe, volant à quelques centimètres au-dessus de l'eau, escortés chacun par deux mini sous-marins.

A l'intérieur du bunker, le soldat Flak avait préparé son canon en le posant sur un support. Il grilla une cigarette avec les deux autres soldats qui étaient avec lui.

- C'est la dernière du paquet. Toussa-t-il. Savourez-la les gars

- On va essayé...

Une sirène retentit à l'intérieur du bunker. Les trois Flak se tournèrent vers l'océan et virent de nombreux engins arriver à grande allure.

Les soldats russes chargèrent leurs canons et commenèrent à faire feu. Les obus à fragmentation utilisé d'ordinaire pour descendre les avions faisaient également des ravages sur les blindages des véhicules, le tout associé à une portée plus que convenable.

A côté, les autres bunkers faisaient églament feu. Les soldats savaient que les transports n'étaient pas encore assez proches pour que les tirs leur fassent beaucoup de mal, mais ça pouvait les faires douter.

- Amiral, les défense côtières réagissent. Ils ont posté des soldats dans les bunkers de la côté, et il commencent à tirer sur nos transports.

- Transmettez l'ordre aux cuirassés: Feu à volonté sur les défenses côtières !

- A vos ordres !

Une nouvelle fois, les puissants canons impériaux déchargèrent un déluge mort sur la base soviétique. Les rayons firent voler quelques bunkers en éclat dans de grand éclats de lumière bleutée.

- Ca craint un max ici ! Hurla le soldat Flak sans s'arrêter de tirer sur les transports désormais à portée efficace.

Il vit les soutes s'ouvrir et des soldats nippons en sortirent en courant.

Il continua à tirer et hurla de joie lorsqu'un de ses obus éventra le blindage d'un transport, le faisant s'effondrer.

- Achevons-le les gars ! Cria-t-il en liesse !

Les trois Flak tirèrent sur le transport à terre et jubilèrent en le voyant exploser, tuant en même temps quatre soldats impériaux.

Ils entendirent alors un sifflement. Un tir de Shogun vint s'écraser à quelques centimètres du bunker, projetant de la terre à l'intérieur de celui-ci.

- Putain on est visés !

- Continuez de tirer les gars ! Quitte à crever, autant que ces salopard s'en souviennent !

Les canons Flak n'avaient encore jamais été soumis à si rude épreuve. La cadence de tir était impressionnante, à tel point que le canon commençait à chauffer.

Le soldat arrêta de tirer une seconde et regarda ses ennemis. Il vit alors des impériaux arborant de grands casques ressemblant à des chapeaux en forme d'assiette. Quelques-un de ces solats se mirent un genou à terre et pointèrent leurs armes qui semblaient lourdes vers le bunker.

- Dégommez-les les gars ! Hurla-t-il !

Ils lâchèrent une déchargent de plomb en direction des Tankbusters mais ceux-ci avaient pris soin de baisser la tête et leur casque fit ricocher les rares projectiles qui les atteignirent. Ces casques avaient été conçus pour éviter aux char d'écraser l'infanterie, de petits tirs comme ceux-là ne risquaient pas de les inquiéter.

Les Tankbusters impériaux relevèrent brusquement la tête.

Le soldat Flak pressa la détente de son arme une ultime fois avant que les laser plasmatiques de ses ennemis ne fusent.

Le bunker s'écroula sur lui-même, enterrant ses occupant sous le béton.

Sur la plage, les guerriers impériaux couraient comme des forcenés vers la base russe, soutenus par les tirs de suppression des Shoguns et des Tankbusters qui se faisaient une joie d'exploser les derniers bunkers.

Les guerriers arrivèrent au périmètre principal de la base russe et certain d'entre-eux furent fauchés par un tir précis d'une position sentinelle. Il se mirent à l'abri en se collant sur les ruines d'un bunker proche.

- Il va falloir passer ce nid de mitrailleuses ! Clama l'un d'eux, la voix couverte par les bruits de tir.

- On se sépare en deux groupes ! Et on attaque au corps à corps !

- Banzaï ! Hurlèrent en choeur les soldats

Il se séparèrent et se positionnèrent pour prendre la position en tenaille quand tout d'un coup une explosion terrible retentit sur la plage. Deux fulguro-transporteurs volèrent en morceaux sous le tir d'un missile.

- Amiral ! Le radar détecte un vaisseau russe à l'est de la plage ! Il pillonne nos troupes.

- Ordre au Kobayakawa ! Interception du vaisseau ennemi !

- Ce sera fait !

L'énorme Dreadnought soviétique continuait de faire pleuvoir la mort sur la plage, bombardant sans cesse les troupes impériales de missile V4.

- Camarade, un Shogun impérial nous a repéré il vient sur nous !

- Cessez le feu ! Et concentrez la puissance sur ce navire. Vociféra le commandant soviétique.

- A vos ordres !

Le Dreadnought commença à se déplacer pour verrouiller ses missiles sur la nouvelle menace qui venait d'apparaître. Grand bien lui en fut car les lasers impériaux vinrent frapper à l'endroit précis où il se trouvait.

- Feu ! Hurla le commandant russe

- Feu ! Tonna avec fougue son homologue impérial

Les deux géants des mers déchargèrent leur mortelle pluie l'un direction de l'autre. Un V4 arracha un stabilisateur de secours au Shogun qui prit alors de l'inclinaison, tandis qu'un laser de ce dernier fit exploser une rampe de lancement de missile du Dreadnought.

- Nous n'allons peut-être pas nous en sortir si nous continuons ainsi. Grinça l'officier soviétique. Activez le dispositif de tir rapide !

- A..a vos ordres, fit le second sans motivation.

Cette procédure à utiliser en cas d'urgence vise à accélérer énormément la cadence d'un Dreadnought au prix d'importants dégâts dû à la surchauffe des rampes.

Plus que jamais, le puissant de guerre soviétique tirait ses missile porteurs de colère sur l'infortunés Shogun.

Lequel ne pouvait plus alors rivaliser en terme de puissance. Les missiles s'écrasèrent sur le vaisseaux impérial, lui infligeant de monstrueux dégâts.

- Monsieur ! Nous n'allons plus tenir ! Le Kobayakawa part en morceau ! Nos canons sont détruits.

Le commandant japonais se lissa la moustache et lança, le plus calmement du monde:

- Vitesse maximum, pleine puissance monsieur Sulu.

- Il en sera fait selon vos ordres monsieur ! S'exclama l'officier japonais avec un sourire qui en disait long.

Un missile vint s'écraser à quelques mètres sur cuirassé alors que celui-ci fit ronfler ses moteurs qui déployèrent leur ultime puissance. Un bouclier d'énergie brillant apparu à l'avant effilé du Shogun, alors que celui-ci fonçait à une vitesse folle vers le Dreadnought.

- Mais que font-ils ?!? hurla le commandant soviétique. Repli immédiat ! Fichons le camp d'ici.

Hélas trop tard. La proue protégée du Kobayakawa vint percuter le flanc droit de l'imposant Dreadnought, crevant sa coque, éventrant ses compartiments étanches. Le choc fut terrible, si bien que les vibrations firent se briser les vitres de la passerelle du Shogun. Le Dreadnought, scié en deux commença à sombrer rapidement, et de son côté le cuirassé impérial commençait lui aussi à pencher dangereusement.

- Amiral, nous recevons une transmission difficile du Kobayakawa, ils annoncent que leur vaisseau est hors d'usage, ils doivent cesser le combat.

- Damnation ! Hurla Rouzov en donnant du poing sur le tableau de bord. J'espère que vos troupes s'en sortent général Darkhand.

- J'ai toute confiance en mes hommes, amiral. Faites-en autant.

Un rafale de balles fit s'effondrer un guerrier impérial. Le jeune conscrit tirait comme un dément sur l'envahisseur. Il avait repéré un petit groupe de soldats qui tentait de l'attaquer par la droite et se faisait une joie de les mitrailler quand soudain l'arme toussota et refusa de continuer à tirer. Il regarda une seconde l'arme qui fumait et pesta. Ce dysfonctionnement lui permit d'entendre des bruits de pas derrière lui, il se retourna en braquant son fusil d'assaut et tira, tuant sur le coup un soldat impérial.

- Bande de chiens ! Hurla-t-il, vous ne m'aurez pas si facilement.

Les soldats nippons le chargèrent, un sabre lumineux à la main. Le pauvre conscrit se défendit autant qu'il put, donnant des coups de baïonnette chaque fois qu'il estimait pouvoir le faire. A cet instant, son manque d'entraînement se fit sentir au moyen d'une lame lui déchirant les intestins.

Il aurait voulu hurler, mais seul de sa bouche sortait le sang. Il tomba à genoux, sourd à la guerre qui hurlait, aveugle à son sang sur le sol. Il ne se rendit compte de rien lorsque la lame d'un guerrier le décapita proprement.

Partout, autour d'eux, la bataille faisait rage. Les Shoguns ne tiraient plus, laissant l'infanterie faire son travail.

Un seul impérial esseulé, tentait de repousser un Drone de Terreur. Il ne fut pas en mesure de contrer le vicieux petit robot arachnéen et celui-ci le tua d'un piston dans la tête.

L'infanterie russe était complètement dépassée. Les conscrits se battaient avec un courage équivalent à celui des Impériaux, mais la préparation du terrain par la flotte japonaise et le manque de ressource de leur côté jouaient contre eux.

L'usine d'armement s'effondra sur elle-même alors que les Tankbusters anti-blindés achevaient de découper ses points de support.

Martinov attendait le rapport de son officier de transmission. Assis à son bureau, il se tapotait les mains l'une contre l'autre, joignant les doigts.

On frappa à la porte.

- Da, entrez !

Un homme barbus et maigrelet entra et salua.

- Mon général, la base d'Okthosk est sur le point de tomber. Nos forces sur place sont complètement dépassées par l'offensive japonaise.

- Funeste nouvelle lieutenant...mais les renforts sont en chemin, menti Martinov. Je vais faire le nécessaire pour m'assurer que les impérieux soient repousser à la mer ! Vous pouvez disposer !

- Bien, monsieur. Mes respects.

La porte se referma sans bruit. Martinov décrocha son téléphone et patienta.

- Allô ? Fit une voix au bout du fil

- Ici le général Martinov...procédez au déploiement dès que possible.

- Ce sera fait monsieur.

Le général raccrocha et se leva et alla se poster devant sa fenêtre.

- Le monde va trembler sous la puissance de l'Union...Le sacrifice de quelques soldats vaut bien cela.

Kubayashi se tortillait sur son siège, pau à l'aise d'avoir la visite d'une personne si importante.

- Vous devez vous tenir prêt au cas où l'Amiral Rouzov et le Général Darkhand aient besoin de ce VCM ! Tonna la jeune fille en faisant virevolter ses couettes

- Je vous assure que tout est prêt ! Rétorqua humblement le lieutenant en s'inclinant.

- Cela vaudrait mieux !

- Mille excuses, puissante Yuriko, qu'est-il advenu de mes prisonniers.

- Tsss qu'est-ce que cela peut bien vous faire à vous ? Siffla Yuriko. Mais je veux bien vous répondre. Les plupart des soldats qui accompagnaient cet officier alliés n'étaient pas disposés à coopérer avec nous. Leur sort...a été funeste dirons-nous. Quand à leur chef, ce colonel qui se fait appeler Moody, il semble que ses intentions soient clairement de coopérer ave nous contre le fléau rouge.

- C'est une bonne nouvelle, un nouvel...

- Assez ! Grinça le jeune fille, le regard perdu. Il y a quelque chose...quelque chose qui ne va pas. Je ne sais pas quoi...

Les deux jeunes femmes continuèrent d'avancer aussi vite qu'elles pouvaient, criant pour attirer l'attention des soldats impériaux. Hélas, au moment de sortir de la caserne un ours de guerre sauta sur elles.

Poussant Natalya contre le mur Taka fut la seule à recevoir l'impact qui la fit rouler au sol. La jeune femme russe trébucha et failli s'assommer sur le mur de béton. Elle retrouva l'équilibre et vit arriver un conscrit. N'écoutant rien d'autre que son désir de partir, elle ramassa un tube de fer posé au sol et au moment où le soldat arrivait, elle frappa de toutes les forces qui lui restaient. Elle entendit un craquement sourd au moment où le tube heurta le crâne du soldat...

Pendant ce temps Taka avait fort à faire avec l'ours enragé qui tentait par tous les moyens de la tuer. Pour la première fois elle sentit la peur la gagner, un sentiment terrible lui noua l'estomac et la rage lui brouilla les yeux dans une nappe de larmes.

Elle donna un coup de poing dans l'oeil droit de ce monstre de fourrure et de muscle, lequel rugit de douleur.

- Fuyez ! Hurla-t-elle à Natalya les yeux ruisselant de colère et de peur. Qu'est-ce que vous attendez ?!

La jeune femme russe regarda Taka, elle avait compris...Elle tourna les talons et s'en fut en boîtant vers la sortie.

De son côté l'assassin japonais rampait pour tenter d'atteindre son arme tombée un peu plus loin. Au moment de poser la main dessus, la mâchoire béante de l'ours se referma sur sa jambe, déchirant peau et muscle.

Un hurlement de douleur sans nom trouva son chemin dans la gorge de Taka alors que celle-ci sentait sa jambe mourir entre les dents voraces de la bête. L'ours essaya de traîner la jeune femme vers lui, en réponse elle lui écrasa le museau de son pied valide. L'animal recula en grognant et endolorit.

Taka profita de cette seconde pour se saisir de son pistolet et oubliant tant bien que mal la douleur que lui faisait sa jambe déchirée, se tourna vers son bourreau. L'ours, furieux d'être défié, se mit sur ses pattes arrières et poussa un grognement terrible. Taka sentit ses muscles se pétrifié de terreur mais un éclair dans sa tête lui commanda de presser la détente.

La balle fusa et se chercha un chemin dans la cervelle de l'ours, qui chuta et s'effondra en plein sur son infortunée victime.

Taka sentit quelques une de ses côtes se briser sous la masse de l'animal lui tombant dessus, et une fois encore la douleur lui arracha un hurlement. La sueur et les larmes coulaient tandis qu'elle contemplait la tête morte de son assassin.

Natalya vit la lumière du jour, ou plutôt la lumière des flammes qui dévoraient les structures soviétique. Un soldat impérial se dirigea vers elle en courant.

- Natalya-san ?

- Ou...oui.

- Enfin nous vous trouvons ! Où est l'agent Taka ?

- Elle est restée pour me permettre de fuir...elle..elle est dans cette caserne d'où je vient.

- Par l'Empereur !

Le soldat siffla et deux Tankbusters arrivèrent.

- Escortez Natalya-san jusqu'à un transport et evacuez-la immédiatement !

- Oui ! Allons-y !

Les deux tueurs de blindés soutinrent la jeune femme et partirent rapidement vers la plage. Le guerrier impérial lui, se dirigea vers la caserne. Hélas,au moment d'y entrer le plafond céda et lui bloqua le chemin.

A l'intérieur Taka, seule et grelottante, contemplait le plafond gris qui ne c'était pas encore effondré.

- J'ai froid...mumura-t-elle, tellement froid. J'aurais aimé revoir les cerisiers en fleur du jardin de Maman dans le Kensaï...

Les doigts de la jeune femme, crispés sur l'arme se relâchèrent doucement alors que la vie s'échappaient de son corps frêle et meurtri.

- Général Darkhand vous avez une communication du sergent Satuchi.

- Je prends ! Passez-la.

L'écran s'illumina et un soldat apparu.

- Mon général, la zone est à nous ! Les Soviétiques ont été vaincus et nous avons retrouvez l'agent Natalya.

- Et pour l'agent Taka ?

- Nous supposons qu'elle n'a pas survécu monsieur, elle était dans une structures qui s'est effondrées...

- Il faut en être certain ! Fouillez tout s'il le faut mais je veux que vous la retrouviez !

- A vos ordres mon général.

- Amiral ! Un transport aillant l'agent Natalya à son bord demande une escorte pour Tokyo. Intervint l'officer de transmission.

-Accordé ! Dépêchez 2 Naginatas pour l'escorter !

Les somptueux croiseurs firent demi-tour et se placèrent de chaque côté du transports, calquant leu vitesse sur celui du fragile transporteur.

- La victoire est à nous mon ami ! Clama Killian à l'intention de Darkhand.

- Je ne suis pas sûr...Nous n'avons pas attaqué la caserne et pourtant elle s'est effondrée...Je ne comprends pas ! Elle deait rester debout ! C'était un des objectifs ! Il y aura des suites à cette affaire...

- Oui il y a fort à parier que...

- Amiral ! Mon Général ! Je capte un étrange signal radar !

- Qu'est-ce que....

La phrase n'eut pas le temps d'être terminée. Une lumière aveuglante se produisit au centre de la base soviétique. S'ensuivit un effet d'aspiration terrible. Les structures restantes ou détruites furent aspirées au centre de l'incroyable détonation. Les soldats impériaux tentèrent tant bien que mal de résister à l'attraction mais ils furent tous happés.

- Amiral ! Nous sommes attirés vers cette chose ! Ainsi que tous les vaisseaux de la flotte !

- Mais que....peu importe ! Tonna Rouzov. Activez les moteurs principaux ! Puissance maximum !

Le cuirassé se mit en branle et évita de peu un croiseur Naginata qui lui n'avait pas de moteurs assez puissants pour résister à la terrible bombe à implosion soviétique.

- Sortez-nous de là ! Hurla Darkhand sur le pont du navire.

Dans la base, seuls les soldats qui s'étaient mis à l'abri sous terre ou derrière les falaises purent résister à l'attraction de l'arme russe. Au centre de l'implosion, les victimes, les structures et les engins tournoyèrent un moment. Puis une déflagration cataclysmique suivit. Un souffle de puissance inimaginable explosa tout ce qui se trouvait au centre du phénomène et se propagea.

- Ca vient vers nous ! C'est quoi ce truc ?? beugla Rouzov, impuissant.

La lumière intense de l'explosion engloba les vaisseaux de guerre impériaux.

Le balancier de l'horloge placée dans le bureau de Martinov s'arrêta. Le tic-tac caractéristique cessa et le silence emplit la pièce. Le général soviétique, impassible réfléchissait assis à son bureau, une pile de rapports à côté de lui. Il entendit alors une petit bruit dehors.

Il se leva et alla vers la fenêtre. Il regarda la ville en contre-bas. Puis fit voler son regard à l'horizon.

Il se tint immobile et le petit bruit recommença. Il vit alors un insecte volant pillonner sa vitre, comme s'il espérait briser le verre.

Martinov s'approcha et fixa l'insecte en fronçant les sourcils: la libellule ne semblait pas être assommée.

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[bONUS épilogue]

Porte-avion Ackerman, au large du pacifique.

Le commandant Vince Warz avait un nom prédéterminé. Tout jeune il avait fait son service militaire, puis s'était engagé dans une école de marine. Brillant, il est aujourd'hui le chef d'un groupe militaire des forces alliées et il ne reste de son éducation militaire navale que son QG flottant.

La guerre contre l'Union soviétique c'était un peu tassée, et une nouvelle était arrivée selon laquelle l'Empire avait lancer une offensive contre la Russie. Pourquoi ? Comment ? Les services de renseignement alliés semblaient devenus muets.

Warz, accoudé à l'une des barrière de protection de son bâtiment écoutait d'une oreille son second lui faire un rapport.

-...et d'après les données transmises par le croiseur Wayne la base impériale est maintenant une vraie place-forte.

Pourquoi l'Empire s'était-il subitement attaqué à l'URSS alors que le conflit en mer de Chine l'opposait surtout aux forces alliés ?

Cela permettrait de mettre en oeuvre une défense efficace si les japonais se concentrent sur la Russie.

-...par ailleurs il semblerait que le commandant de cette base soit déterminé à ruiner toute tentative d'invasion comme nous en avons fait les frais.

L'animosité entre la Russie et les Alliés a toujours été palpable, et la guerre était presque une issue logique...Maintenant qu'il y a avait trois belligérants, comment s'y retrouver ?

-...s'en est donc suivie la trahison du colonel Moody.

Warz souleva une oreille. Moody et lui avait longtemps été en rivalité. L'un estimant que la marine était la clef de la victoire, l'autre estimant qu'un navire ne peut rien contre un bombardement.

Leur conflit sétait envenimé au fil des ans jusqu'à devenir une sorte de “guerre dans la guerre”.

De nombreuses fois ils avaient été sanctionnés pour leur comportement, comme deux enfants que l'on puni dans la cour d'une école.

Aujourd'hui, le colonel avait fuit vers l'Empire.

- Avec un peu de chance il sera fusillé. pensa Warz.

- Voilà pour les nouvelles commandant.

- Merci, disposez. Commanda Warz qui n'avait écouté que d'une oreille.

- Avant que je ne me retire, voici une missive arrivé pour vous un peu plus tôt.

Warz se saisit de la feuille sans réelle conviction.

Les ordres inscrits ici le perturbèrent. Il devait allé enquêter près du littoral russe, car d'après les renseignements un événement étrange venait de se produire. Quel genre d'événement ? Rien ne l'indiquait sur le papier ?

D'ailleurs pourquoi enquêter si les renseignements savaient de quoi il retourne.

Warz se redressa et se dirigea vers la tour de contrôle du porte-avions.

L'eau cessa de bouger, comme paralysée. Sur la plage étaient échoués plusieurs navires, dont certains s'étaient percutés.

Le décor apocalyptique qui remplaçait la base russe était effrayant. Des corps jonchaient le sol au milieu des débris de structures; la terre avait balayée par des rafales de vents terribles qui avait arrachés ça et là les rares arbres qui s'élevaient autrefois.

Le fier cuirassé Toyotomi était lui aussi échoué sur la plage, sa proue écrasée contre la falaise, et une de ses batterie de canons complètement éclatée.

Il ne serait pas difficile pour l'Empire de remettre ce vaisseau en fonctionnement, mais l'affront serait dur à nettoyer.

Un tas de débris vibra avant de se soulever. La ferraille se renversa alors qu'un homme tentait de se lever, blessé et encore à moitié assommé.

Autour de lui, il pouvait voir les cadavres de ceux qui avaient été sous ses ordres, certains démembrés par l'explosion. Comment lui avait survécu ? Etait-il le seul ?

- Killian ? Taka ? Toussa-t-il

Il chercha du regard son ami. Rien ne lui sauta aux yeux que la mort et la dévastation. Il avança péniblement sur le sol ravagé, tentant de de déblayer des plaques de métal. Il découvrait d'autres corps et reconnu parmi eux celui de cet officier des communications qui avait tant dévoué à bord du Toyotomi; ses traits affichaient encore la peur du dernier instant.

“Un souffle de puissance inimaginable explosa tout ce qui se trouvait au centre du phénomène et se propagea”

La sensation de l'explosion revint en mémoire du général.

“La lumière intense de l'explosion engloba les vaisseaux de guerre impériaux.”

Il tomba à genoux et se mit à vomir tripes et boyaux. Il entendit des bruits de pas un peu autour de lui et, en levant les yeux, il apperçut des soldats impériaux qui avaient survécu à la terrible frappe. Parmi eux, il reconnu l'uniforme faimilier d'un amiral qu'il connaissait bien...

Le regard du prince héritier Tatsu se perdit sur un énorme hangar, plus gros que tout ce qui était imaginable.

Le général Rage avait fait un rapport alarmant parlant d'une technique traîtresse des Rouges à l'agent de liaison officiel de l'Empire, Suki Toyama, laquelle avait transmis ce rapport au Prince qui en avait averti l'Empereur.

Sa Majesté l'Empereur Yoshiro, outré par la péfidie de l'ennemi avait donné son accord pour déployer une arme top secrète. Tatsu attendait ce moment depuis longtemps, la consécration dans la destruction des ennemis de l'Empire.

- Nos ennemis s'inclineront devant la puissance du Bourreau...

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  • 2 months later...

Chapitre 2: Sous un ciel de guerre

“Sept fois à terre, huit fois debout”

Les ruines de son ancienne base d'opération se dressaient devant ses yeux plissés par le vent puissant. Tout autour de lui lui rappelait l'enfer lors de cette offensive qui avait balayé ses troupes.

La guerre avait dégénéré. L'alliance entre les forces alliées et l'Union soviétique n'a pas survécue.

Après l'utilisation de la bombe à implosion à Okhotsk, les dirigeants alliés décidèrent de débuter des négociations avec les Soviétiques afin d'écraser l'Empire.

Une fois ceci fait, le conflit avait repris entraînant la chute de l'URSS...

Il regardait autour de lui. Les cratères, les impacts encore visibles dans les murs témoins de l'âpreté d'une bataille encore récente.

Il avança lentement à travers les carcasses de blindés et les restes des strucures impériales, se souvenant à chaque pas des détails qui avaient entraîner sa défaite. Au sol gisait un mat brisé, ce même mat qui faisait flotter le drapeau impérial pendant la bataille...

- Tenez vos positions ! Hurla Kubayashi pour couvrir le bruit du combat.

Les soldats tout autour de lui combattaient avec énergie et fureur. L'assaut de l'alliance entre les Alliés et les Soviétiques leur était tombé dessus aussi subitement que l'ondée rageuse d'un automne trop agressif. L'immense base du lieutenant impérial était attaquée de tous les côtés, à tel point que les tours de défense tiraient à en surchauffer.

Lui et ses hommes avaient tenu le périmètre pendant plusieurs jours, repoussant avec volonté la déferlante des envahisseurs occidentaux. En réalité ces jours de défense n'étaient que le temps nécessaire à la marine russe pour arriver à portée de la base impériale.

La marine de l'Empire était à ce moment occupée à Okinawa à lutter contre une force d'invasion alliée et ne pouvait soutenir le siège dont étaient victimes Kubayashi et ses troupes.

Lorsque les Dreadnoughts soviétiques avaient ouvert le feu ce ne fut pas un combat mais un carnage. Les averses de V4 éventrèrent les murs d'enceinte de l'installation impériale et explosèrent nombre de réacteurs énergétiques, coupant l'alimentation, mettant hors service les structures défensives.

Dès lors, les combattants impériaux furent obligés de se replier à l'intérieur du camp afin de contenir l'assaut. Ils savaient tous à ce moment qu'il n'y aurait pas moyen de sortir de ce piège étant donné qu'aucun renfort ne pourrait leur être envoyé.

Kubayashi avait déployé ses soldats de façon à couvrir toutes les zones où l'ennemi serait susceptible de pénétrer...

Il continua de marcher, la tête lourde de souvenirs, balayant du regard les vestiges de son ancien poste. Cette base dont il était si fier, dont il avait pris tant de plaisir à diriger avait finie par céder...

Il s'arrêta et posa ses yeux tristes sur ce qui avait été son usine d'armement et se souvint de l'enfer lors de sa destruction...

Un sifflement strident se fit entendre à nouveau, comme pour annoncer l'arrivée d'un funeste destin. L'infernal missile soviétique percuta l'usine d'armement dans une déflagration tonitruante. Une partie de la structure vola en éclats, engloutie par les flammes.

- Bombardement ! Hurlait Kubayashi tout en mitraillant en direction de l'ouverture frontale de la base.

Il n'eut pas le temps d'ordonner une mise à couvert qu'un second missile s'écrasa sur l'usine. Un mur céda et la structure commença à s'effondrer sur elle-même.

Un troisième tir arriva mais explosa à mi-parcours et largua des dizaines d'éclat sur et autour de l'usine. Cette dernière explosa sous les multiples impacts de l'ogive à fragmentation projetant des débris alentour, qui se mêlèrent aux projectiles augmentant l'intensité de la pluie meurtrière qui s'abattait sur les forces japonaises.

Kubayashi vit le soldat qui se tenait à ses côtés prendre un éclat en plein visage et s'effondra terrassé dans une marre de sang.

Les souvenirs de la bataille lui martelait la tête depuis qu'il avait été rapatrié à Tokyo. Il aurait voulu mourir sur le champ de bataille, comme tout soldat impérial se devait de le faire. Comment avait-il survécu ? Il ne se le rappelait plus, seul comptait le fait qu'il soit aujourd'hui toujours en vie.

Ses pas lourds le conduisirent dans l'enceinte même de la base. Il revit la barricade, ce lieu où lui et ses derniers hommes avaient tenu un dernier carré. Il tomba à genoux et fouilla dans sa veste. Il étendit devant lui le drapeau de l'Empire, à même le sol et le fixa à l'aide d'une pierre lourde se trouvant juste à côté. Il se prosterna devant le drapeau sur lequel était écrit “ Sept fois à terre, huit fois debout”, un ancien proverbe japonais.

- En l'honneur de tous les fils de l'Empereur tombés ici. Murmura-t-il.

Il se releva et s'inclina une nouvelle fois. Ses pensées le submergèrent une nouvelle fois...

- Tenez votre positions soldats ! Hurlait le lieutenant impérial

Ils n'étaient plus guère qu'une quinzaine au centre de ce qui avait été leur base militaire, positionnés en cercle et arrosant avec furie tout ce qui s'approchait. Les soldats alliés et les conscrits sovétiques n'avançaient plus et restaient dissimulés derrières les ruines afin de ne pas prendre un tir.

- Ces lâches n'osent plus avancer ! Hurla Kubayashi, tentant de conserver l'attention de ses hommes . Même à ce point de la bataille ils continuent de nous redouter soldats !

- Mon lieutenant regardez !

Kubayashi regarda dans la direction indiqué par son soldat et vit un char de l'apocalypse avancer ,imperturbable, dans leur direction accompagné par une dizaine de scaphandrier Tesla.

Le jeune lieutenant compris que leur armes à feu ne pourraient jamais rien faire ne serait-ce que contre les Tesla. Il n'eut pas à réfléchir car un de ses soldats avait déjà compris et prit les devants. Ce dernier lâcha son arme et dégaina son sabre avec une lueur de haine sans fin dans les yeux. Il regarda Kubayashi dans les yeux, lequel lui fit signe d'un léger hochement de tête en équipant son propre katana.

Tous les soldats autour de lui firent de même et empoignèrent leur sabre. Les hommes se regardèrent une dernière fois et se saluèrent...puis ils bondirent à l'extérieur de leur barricade.

- Banzai ! Hurlaient-ils en choeur tout en chargeant le char et les soldats électriques de l'Union.

La mastodonte d'acier ouvrit le feu et tua cinq guerrier en une fois mais cela ne freina pas un instant les survivants. Le temps de rechargement du char était long, il fallait en profiter. Les soldats Tesla chargèrent leurs armes mais n'eurent pas tous les temps de tirer avant que l'ennemi ne soit sur eux. Les sabres d'énergie transperçaient les scaphandres comme du beurre, éviscérant les soldats soviétiques. Hélas ce fut à ce moment que les troupes régulières, à couvert, refirent surface et ouvrirent le feu sur les guerriers impériaux...

Un bruit de pas légers tira Kubayashi de ses pensées. Il redressa la tête et patienta. Une main fine se posa sur son épaule gauche et sans se retourner il commença, d'une voix calme:

- Que faites-vous ici caporal ?

- Votre absence est remarquée à Tokyo, monsieur. Nous avons besoin de vous en ces jours sombres.

- Est-ce pour cela que l'on me laisse vivre dans la honte ? Est-ce pour cela que l'on m'interdit de mettre un terme à tout cela ?

- Vous n'êtes pas déshonoré monsieur...Notre patrie a besoin de vous. L'amiral Rouzov, le général Darkhand ont besoin de votre présence également...

- Pourquoi ? Questionna tristement Kubayashi, en réalisant que sa question était stupide.

- L'Empire se remet difficilement de son humiliation, notre peuple crie vengeance et Sa Majesté à besoin de chefs militaires compétents. Les Combattants de l'Aube ne sont pas morts, lieutenant.

- Avez-vous...avez-vous eus des nouvelles ?

Noriko baissa les yeux et contint une montée de larmes.

- Non. Beaucoup pensent qu'ils sont morts lors de l'attaque de la base navale.

- Et vous, caporal ? Y croyez-vous ?

- Non. répondit Noriko avec assurance en retirant sa main de l'épaule du lieutenant. Les recherches n'ont rien donné, mais je pense que certains lieux ont été oubliés ! Hélas l'Empire n'a pas le temps de partir pour de nouvelles expéditions.

Noriko et Kubayashi se regardèrent, la même tristesse à peine dissimulée dans les yeux. L'avenir se présentait des plus sombres.

Au même moment. Tokyo, quartier général des Combattants de l'Aube.

La grande salle de transmission était beaucoup plus calme depuis la récente fin de la guerre. Les visages étaient sombres et les voix discrètes comme pour étouffer une douleur.

Le personnel n'avait plus autant de travail ici qu'avant, et beaucoup avait été mobilisé pour reconstruire ou pour suivre un entraînement militaire, cependant il fallait continuer à assurer un minimum de service et d'entretien.

Et justement quelque chose se produisit. Un écran radar relié à un satellite impérial au-dessus du pacifique, non loin d'Hawaï se mit à crépiter.

- Hé ! On reçoit quelque chose ici ! Cria un technicien.

- Qu'est-ce que c'est ? Demandèrent en choeur ses collègues qui s'étaient réunis autour de lui

- On dirait...c'est un dégagement d'énergie sur une base abandonnée suite à l'attaque alliée.

Un flot de données apparues sur l'écran, on pouvait également voir des photos satellites d'une installation impériale qui reprenait vie. Les structures étaient se retapaient et les réacteurs commençaient à se remettre en activité.

Un autre écran dans la salle se mit à crépiter et une petite alarme légère se mit à sonner.

- On a une communication entrante ! Clama un jeune ingénieur

Il se précipita devant la console et activa le système de liaison. L'informatique voix féminin de mit en route.

Communication entrante notée. Source: base Tojo. Situation: océan pacifique. Code de transmission en cours de réception. Traitement des données...

- Qu'est-ce que c'est que cet attroupement ? Beugla un officier qui venait d'entrer dans la pièce

Un technicien s'empressa de venir le saluer. Il s'inclina et commença:

- Nous sommes en train de recevoir une transmission inconnue depuis une ancienne base près d'Hawaï !

- Vous êtes sûr ? Demanda l'officier, les yeux soudain intéressés

Oui monsieur.

- Montrez-moi ça tout de suite !

Les deux hommes s'approchèrent de l'écran. La voix continuait de parler de son ton monotone.

- Analyse terminée. Code entré: 1445 6A- 77

- Ce code...Par l'Empereur je sais à qui il appartient ! S'exclama l'officier.

- Communication entrante. Recevoir ?

L'officier s'empressa de prendre la place de l'ingénieur devant l'écran et accepta la transmission. Une image sombre s'afficha sur le poste et un sons grésillant se fit entendre.

- Filtrage en cours. Continua la voix mécanique.

L'image commença à s'éclairer sans être nette. L'officier devant l'écran se saisit d'un casque et l'enfila puis régla le son pour le rendre compréhensible.

- Ici le général Darkhand à Tokyo, identifiez-vous immédiatement.

Les techniciens qui entouraient le général restaient suspendus à ses lèvres, tentant d'entendre ce qui se disait dans le casque, en vain. L'image crépita puis disparue.

- Communication interrompue. Expliqua la voix de l'ordinateur.

Le général retira le casque et le déposa devant lui, sur le bureau blanc. Il se leva l'air grave et fixa l'emblème de l'Empire sur le mur devant lui, lequel surplombait celui des Combattants de l'Aube.

- Mon général ? Que se passe-t-il ? Demanda une jeune femme, un peu inquiète.

Darkhand se tourna et regarda la technicienne puis reposa son regard sur l'impérial symbole.

- Il est en vie...et il nous revient !

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  • 2 weeks later...

"Tirer le sabre une nouvelle fois"

Quelques heures plus tard

Rage se posa dos au mur; enfin il avait réussi à rebrancher l'alimentation de ce qui restait de cette base. Il avait contacté son quartier général, il ne lui restait plus qu'à attendre.

Il massa sa tempe et se mit à réfléchir. Depuis combien de temps était-il enfermé ici ? Une semaine ? Peut-être plus, peut-etre moins...Heureusement il avait trouvé de quoi se nourrir et boire dans cet enchevêtrement d'acier.

Il était seul, seul et fatigué. Il avait eu froid pendant de longs moments, ses vêtements trempés par l'océan l'avaient glacé jusqu'aux os, mais maintenant grâce à l'activation de la base, le système de chauffage était opérationnel.

- Il vaudrait mieux qu'on se dépêche de me rapatrier avant que d'autres ne découvre la soudaine mise en service de cette installation...

Il éternua violemment, se cognant la tête dans le murderrière lui. Il regarda une nouvelle fois la pièce dans laquelle il se trouvait. C'était une chance qu'elle soit encore debout suite à la violente attaque que l'installation avait subit.

- L'attaque...marmonna-t-il en serrant les poings. Cette guerre nous a tous coûté très cher...

Il baissa ses yeux clos, lesquels commençaient à se noyer dans une crise de larmes.

- Taka a été tuée à Okhotsk...Natalya n'a pas survécu à ses blessures et...et cette offensive ici m'a enlevé Sarah !

Il frappa avec fureur le sol grisâtre et poussiéreux, évacuant toutes les larmes de son corps.

- Est-ce ma punition pour ce que j'ai fais ? Hurla-t-il.

Le radar se mit à scintiller en émettant un petit “bip” de façon régulière: d'après le profil, un transport approchait.

Le fulguro-transporteur fonçait au-dessus des flots en direction de l'ancienne installation maritime impériale. A son bord, une escorte de Guerriers accompagnait Noriko et Kubayashi, lesquels avaient été choisis pour retrouver leur général.

- Espérons qu'il soit toujours en vie. Soupira Noriko, tentant de cacher son envie de revoir Rage sous un sentiment d'inquiétude.

- Voyons ! Il n'a pas survécu là-bas pendant 8 jours pour mourir après nous avoir appelé. Ne soyez pas inquiète caporal. Lui lança Kubayashi avec un sourire légèrement crispé.

- Vous avez raison, c'est idiot...

- Ne doutez pas de notre général et de sa capacité à surmonter les obstacles.

- Jamais je ne me permettrais de penser cela ! Grinça-t-elle. Je respecte notre général autant que vous mon lieutenant, j'ai juste plus de raisons de m'inquiéter de son sort que vous, sans vous offenser.

- Pourquoi cela caporal ? Interrogea l'officier impérial en fronçant les sourcils.

Noriko se mordit les lèvres et se gifla intérieurement pour avoir été aussi directe.

- Je...parce que je travaillais avec lui chaque jour, et qu'à force on s'habitue à la personne. S'empressa-t-elle de répondre en espérant que cela suffise.

- Je vois...répondit simplement Kubayashi

- Mon lieutenant ! Caporal ! Lança le pilote du transporteur. Nous arriverons d'ici quelques minutes.

- Merci soldat !

Kubayashi coiffa sa casquette et lissa sa fine moustache, tandis que de son côté comme à son habitude, Noriko se recoiffait.

Rage faisait les cents pas dans la pièce, la gorge ravagée par une quinte de toux. Toutes les cinq secondes il jetait un oeil sur le radar pour voir la progression du transport.

- Aller...plus vite. Putain...grognait-il

Il se sentit frappé en plein visage par ses souvenirs, il n'avait pas repensé à l'un des pires moments qu'il avait vécu dans ce conflit et voilà que les images s'amusaient à lui revenir en tête...

La fumée se dissipait autour de lui, mais on entendait clairement le bruit des combats, quelques étages plus haut dans le centre technique. Ses yeux affolés cherchaient celle qui était à côté de lui quelques secondes plus tôt; il finirent par la voir, coincée sous une poutrelle de nano-acier.

- Sarah ! Hurla-t-il en se précipitant vers elle.

Il enjamba les cadavres alliés et impériaux au sol et tomba à genoux devant la jeune femme. Un filet de sang s'écoulait de sa bouche et le rouge vif tranchait avec la blancheur de sa peau. Elle le regardait sans un mot, ses grands yeux tristes dévisageant l'homme qu'elle aimait.

Rage empoigna la poutrelle et tenta de la faire basculer sur le côté pour dégager son épouse, qui ne cessait de le regarder.

- Arrête...gémit-elle avec un sourire. Ca ne sert à rien, sinon à te fatiguer.

- Il faut que je te libère d'ici ! Lança le général qui avait soudain perdu toute forme d'autorité.

- Tu le feras...si nous remportons la victoire. D'ici là, garde tes forces.

- Mais...

- Tu sais très bien que la guerre s'arrête ici pour moi.

- Non, après tout ce que nous avons fait depuis notre temps dans l'Union, tu ne peux pas t'en aller comme ça !

- Je vais mourir sur le champ de bataille Lex, on savait que ça finirait comme ça un jour, et j'aurais déjà dû mourir il y a longtemps...

Un hoquet interrompit sa phrase. Elle grimaça sous les yeux humides d'un général qui ne savait plus que faire. Elle planta une nouvelle fois ses yeux dans les siens.

- Tu dois continuer...L'Empire a besoin de toi.

- Mais moi j'ai besoin de toi...Qui sera à mes côtés ?

Sarah s'illumina d'un sourire angélique et poussa un petit rire étouffé avant de grimacer à nouveau.

- Demande à Noriko...Lex, je l'ai su...Je travaillais dans l'espionnage, je pouvais tout savoir. Il faut qu'elle t'aide à continuer.

- Je...bafouilla Rage. Je t'aime tant..

- Je sais. Et c'est pour ça que tu dois continuer. Ne me laisse pas mourir en vain...

Ses yeux s'ouvrirent en grand mais son regard devient vide. Son souffle s'accéléra et un nouveau hoquet lui fit cracher du sang.

- Lex, je t'aime...murmura-t-elle

Sa tête bascula en arrière lourdement, frappant le sol. Lex restait pétrifié, prostré devant le corps sans vie. Il la regarda longuement, espérant revoir se soulever sa poitrine, mais il savait que désormais elle ne resterait plus à côté de lui.

Des bruits de pas retentirent derrière lui, on venait. Il posa son regard sur le sabre que Sarah avait lâché, posé au sol et s'en saisit tout en serrant fortement son pistolet dans l'autre main.

Il se leva, les yeux rouges de tristesse et de fureur, prêt à ouvrir le feu...

- Général ! Lança Noriko avec enthousiasme en entrant dans la pièce en ruine, suivie de près par Kubayashi et leur escorte.

- Mon général, mes respects. Enchaîna le lieutenant impérial.

Rage leva les yeux vers eux et commença, avec difficulté:

- Vous êtes en retard...

Noriko et Kubayashi prirent la remarque en souriant.

- Pardonnez-nous mon général, reprit le lieutenant en retirant sa casquette. Cela a été difficile de se frayer un chemin jusqu'ici. Mais maintenant nous devrions partir le plus vite possible.

- Vous avez raison...acquiesça Rage en hochant tristement la tête.

- Partons pour Tokyo immédiatement, mon général.

- Passez devant lieutenant, j'ai quelque chose à terminer ici.

- Bien monsieur.

Kubayashi claqua les talons et sorti de la pièce suivit par les guerriers impériaux. Noriko s'apprêtait à leur emboîter le pas.

- Attends...lui fit le général

Noriko stoppa net, comprenant au ton de la voix quelle devait être attentive. Elle se retourna et fixa un homme affaibli qui la regardait, les yeux lourds.

- Sarah est morte, Noriko...Je n'ai rien pu faire. Elle a été emportée...emportée vers le fond lorsqu'une des structures s'est effondrée.

Il contint une crise de larme. Ne pas pleurer, c'est une règle ! Noriko le fixait avec peine et s'approcha. Il lui tomba littéralement dans les bras.

- Elle est morte pour une cause en laquelle elle croyait, Lex. Il te faut honorer son nom et sa mémoire désormais, ou ce sacrifice aura été inutile.

- Je sais...

- Chaque jour que je vis, je rend hommage à ceux qui ont donné leur vie pour l'Empereur et notre Nation...

Noriko lui parla de nombreuses minutes. Sa voix légère tintait dans ses oreilles comme une clochette délicate lui indiquant la voix à suivre. Il sentit un sentiment de colère lui dévorer le coeur et la tête. Il se redressa, se libérant doucement de l'étreinte de celle qui l'aimait et la fixa. Elle souriait, un sourire forcé dans ces circonstances.

- Tu as raison...

Son regard se fit noir et violent, à tel point que la jeune femme fronça les sourcils, surprise.

- L'Empire n'est pas tombé ! Reprit-il. L'humiliation subit ne servira qu'à renforcer notre volonté...

Noriko souriait maintenant avec éclat et bonheur.

- Nos ennemis verront que nous sommes toujours là ! Rentrons à Tokyo ! Là je veillerais à ce que le lieutenant Kubayashi et toi-même soyez récompensés et promus !

Il serra le poing avec détermination.

- Sept fois à terre ! Huit fois debout ! Tonna-t-il avec hargne

Noriko s'inclina avec respect, et baissa les yeux.

- C'est un honneur, monsieur, de mener une nouvelle fois le combat sous vos ordres !

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Edited by LexRage77
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  • 3 weeks later...

“Opération: Lame de Fond”

Deux jours plus tard.

- Et c'est ainsi que j'ai l'honneur de vous promouvoir au rang de capitaine !

Kubayashi s'inclina non sans une certaine fierté malgré sa rancoeur désormais coutumière. Il se redressa et posa un regard respectueux sur son officier supérieur.

Rage lui indiqua de la main de rejoindre Noriko, laquelle venait également d'être promue. Le capitaine s'inclina une nouvelle fois puis salua du geste réglementaire avant de prendre sa place.

Le général se tourna vers la petite assemblée, composée de nombreux soldats, d'officiers des Combattants de l'Aube notamment ses vieux amis Yvan Darkhand, Killian Rouzov et James Moody.

Il regarda intensément tous ces soldats, pendus à ses lèvres, la tête haute et le regard convaincu.

- Soldats, mes amis...mes frères ! Nous savons tous ici que l'Empire à subit de féroces revers lors de la guerre. Nous savons aussi que cela ne suffira pas à entamer notre volonté et notre foi en notre lutte ! Car, comme le prouve le capitaine Kubayashi et le sergent Hasegawa, nous savons que nos chutes ne sont que des étapes pour prouver que nous sommes à même de nous redresser !

Il vit l'air puissant presque fanatique vibrer dans les yeux de ses soldats, encouragé par cette vision, Rage continua son discours.

- Tous ici...tous vous avez continué le combat quelques soient les circonstances ! Vous avez fais honneur à la voie du guerrier, vous avez tous consacré le nom de votre famille, et laissé votre marque dans l'histoire de l'Empire par la sueur et le sang.

Kubayashi sentit son coeur se serrer. Etait-il possible d'être honoré ainsi malgré un échec ? Le discours du général le tira de ses sombres pensées.

- Je sais que je peux compter sur vous, je sais que tout le Japon peut compter sur vous !

Il lut la détermination sur le visage des hommes et des femmes présents. Il décida qu'il était temps de conclure ce discours qu'il n'avait même pas eu le temps de préparer.

- Quelque soient les épreuves à venir, quelque soit le destin...n'oubliez pas de faire battre votre coeur au rythme de notre devise:

Il prit une profonde inspiration et leva les bras.

- "Sept fois à terre, huit fosi debout" ! Hurla-t-il dans l'amphithéâtre. Banzai !

- Banzai ! Hurlèrent en choeur toutes les personnes présentes.

- Banzai !

- Banzai ! Suivirent une nouvelle fois les troupes.

Il soupira de joie et parcoura une nouvelle fois l'assemblée du regard.

- Ainsi s'achève cette cérémonie. Je vous libère. Plaisanta-t-il, ce qui ne manqua pas soulever quelques rires.

Les soldats se mirent à sortir de la salle par les portes de chaque côtés de l'estrade tandis que les principaux officiers venaient trouver le général, toujours derrière son pupitre, les bras appuyés sur ce dernier.

- Quelle ferveur ! Plaisanta Rouzov.

- Je te remercie, j'ai essayé de faire passer quelque chose

- C'est réussi ! Clama Darkhand, en croisant les bras et en hochant la tête dans un sourire.

- Mon général ? Reprit Rouzov si rapidement qu'il semblait avoir peur qu'on ne l'interrompe.

- Oui ? Qu'y a-t-il Killian ? Lança Rage en arquant un sourcil étonné.

- Je dois vous laisser, je suis attendu au docks Shirada, c'est important.

- Soit !

Rouzov salua prestement son général, tourna les talons et s'en alla de la pièce d'un pas léger et rapide.

Lorsqu'il fut parti, James Moody prit la parole, il fixait en effet Rage d'un drôle d'air.

- Mon général ? Lex ? Tu semble soucieux malgré tout...

- On ne peut rien te cacher.

Il se redressa et regarde tour à tour ses amis. Il reprit.

- Comme vous le savez, les Alliés se préparent à nous donner le coup de bâton derrière la nuque. Ils se dirigent vers nous. L'Empereur Tatsu a demandé que je prépare la défense de notre Japon.

- Comment comptez-vous vous y prendre mon général ? S'enquit Kubayashi sur un ton clair, comprenant que la situation ne prêtait plus à rire.

- Je ne vais pas vous donner de détails maintenant, répondit-il en fronçant les sourcils. Venez me retrouver tous dans deux heures dans mes quartiers.

- Pas dans la salle de briefing ? Questionna Moody.

- Je veux vous tenir au courant de la situation, et je veux que ça ne soit fait qu'entre nous. Nous nous passerons de la salle de briefing pour cette fois. N'oubliez pas, dans deux heures !

- Oui général ! S'empressèrent de répondre ses officiers.

- Rompez.

Ils se tournèrent et commencèrent à partir. Lex posa sa main sur l'épaule de Noriko, la retenant.

- Attends. Viens avec moi...J'ai besoin d'être avec toi en ce moment.

Noriko se retourna et fixa Rage de ses grands yeux tristes. Elle esquissa un sourire discret et lui prit la main.

Vautré dans son fauteuil de commandant de bord Vince Warz, jeune officier allié, jouait à serrer une petite sphère de mousse dans sa main crispée son regard absent perdu dans l'océan qui défilait.

Son porte-avions, l'Ackerman fonçait sur l'eau aux côtés d'une importante flotte alliée. On lui avait donner l'ordre de prendre d'assaut l'Empire en attaquant des îles au large de celui-ci.

Son ordinateur qui était en veille depuis son départ des Etats-Unis se mit à briller, le tirant de sa torpeur. Il posa la petite boule de mousse sur son socle et démarra la transmission.

Le visage fin d'une ravissante jeune femme blonde apparut.

- Bonjour Eva. Fit-il machinalement.

- Bonjour commandant, tout va bien à bord ? Répondit la jeune femme, gratifiant l'officier d'un sourire qu'il ne prit pas la peine de relever.

- Oui, si on estime que l'ennui est un bonne chose.

- Cela dépend...Enfin j'ai reçu un plan que je dois vous transmettre commandant.

Elle pianota sur un clavier et l'écran de Warz se scinda en deux. Sur la droite la jeune femme, sur la gauche une carte affichant le Japon et de multiples îles.

- Voilà commandant. Vous allez devoir vous installer sur cet archipel, d'île en île; le maréchal Bingam a appelé cela “Opération saut de puce”. Vous devez prendre le contrôle de ses îles les unes après les autres pour pacifier la zone. Vous ne devriez pas rencontrer de résistance particulière.

- Bien...cette tactique en vaut bien une autre. Marmonna Warz, un peu absent.

- Si tout se passe bien, vous devriez finir par arriver sur un îlot rocheux baptisé Iwo Jima. C'est un petit bout de terre, mais il vous sera très utile pour installer des aérodromes car ils seront a portée effectives des côtes japonaises.

- C'est entendu.

- Nous comptons sur vous pour vaincre l'Empire ici commandant. Bonne chance.

- Eva Eva...La chance n'a rien à y voir. Répondit-il avec une prétention palpable.

- Puissiez-vous avoir raison. Eva, terminé.

L'écran redevint noir. Warz récupéra sa boule de mousse et se remit à la malaxer en analysant la stratégie qu'on lui avait demandé d'appliquer.

- Ca peut le faire. De toute manière, les Japs' ne se risqueront pas à perdre des hommes sur ces chiures de mouches.

La porte automatique blanche se referma derrière eux. Noriko retira les baguettes laqués de ses cheveux, les laissant libres; Rage quant à lui quitta sa veste et sa cravate, bien heureux de pouvoir être un peu à l'aise.

Sans un mot il alla à la cuisine, et se mit à fouiller dans le réfrigérateur. Il en sorti deux boules de riz emballées. Il se tourna ensuite vers la machine à café et prépara deux tasses.

Il revint dans la salle principale. Noriko était assise sur le canapé de cuir, tel un ange les jambes ballantes au bord de son nuage. Rage déposa le boules de riz sur la table et vint s'assoir aux côtés de la jeune nippone. Elle le regarda intensément, ses yeux mélancoliques exprimant tout leur pouvoir. Elle lui posa la main sur la cuisse.

- Comment te sens-tu ? Commença-t-elle d'une voie douce mais néanmoins rassurante.

- Difficile à dire...Je subi la pression du conflit, et celle de la morale.

- Morale ? Fit-elle n'étant pas sûre de tout bien comprendre.

- Oui. Mon amour pour toi d'un côté et le deuil de...

Les souvenirs le frappèrent de plein fouet: “Ne me laisse pas mourir en vain...”.

Ce fut la goutte d'eau. Il fondit en larmes. Des pleurs qu'il avait depuis trop longtemps gardé sous pression. Il s'effondra, sa tête se posant sur les cuisses de Noriko qui lui caressait les cheveux. Elle n'était guère à l'aise devant ce torrent visible de sentiments que ce soit l'amour ou la tristesse.

Dans la cuisine, la machine à café ronronna et se mit à sonner pour indiquer la fin de la préparation. Noriko se pencha et murmura dans l'oreille de Rage.

- Attends, redresse-toi et essuies-toi les yeux. Je vais chercher le café et nous discuterons.

Rage acquiesça. Il se redressa et passa un petit mouchoir blanc sous ses yeux. Il se sentait déjà mieux.

Noriko revint, les tasses de porcelaine à la main. Elle les déposa sur la table et reprit se place, auprès de celui qu'elle aimait.

- On oublie jamais ce genre d'événement...se risqua-t-elle.

- Oui, tu as raison. Mais le problème n'est pas là...fit-il avant de mordre dans la boule de riz.

- Le problème...Le problème est que tu as peur de te sentir coupable ?

- Oui...

Il but une gorgée du café brûlant qui le fit grimacer.

- Alors dis-moi Lex, lorsque Sarah était là, et que tu passais du temps à mes côtés, te sentais-tu coupable.

Le général fut pris de court par cette question piège; à tel point qu'il sentit du riz se coincer dans sa gorge. Il avala une nouvelle rasade de café pour faire descendre le tout.

De son côté, Noriko buvait doucement, se délectant de l'arôme, tout en fixant Lex par dessus sa tasse.

- Je n'ai jamais eu l'impression de me sentir coupable...

Une nouvelle bouffée de tristesse lui dévora l'estomac, mais il parvint à la contenir.

- Ecoute chéri...Je ne veux pas que tu pense que je suis insensible, ou pire que je sois mauvaise au point de me satisfaire du trépas de Sarah...mais il ne faut pas que tu t'empoisonne.

Elle lui posa une nouvelle fois la main sur la cuisse.

- Restons ensemble...Je veux dire, ne l'oublie pas car se serait la tuer à nouveaux, mais continue à avancer. La guerre m'a prit mon frère et mon père. Et ma mère a préféré se suicider...Ceux que nous avons perdu ne veulent pas nous hanter, il ne veulent pas nous empêcher de vivre.

- Tu as raison...

- Je t'aime Lex et je sais que toi aussi...C'est ainsi. Honore ce pourquoi elle se battait, mais ne laisse pas son souvenir mettre en péril tout ce que tu pourrais avoir...

Elle bu une autre gorgée.

Lex de son côté était forcé d'admettre qu'elle avait raison, et une fois encore sa tristesse fut submerger par un sentiment de colère contre ses ennemis.

Voyant dans quel état il se trouvait, Noriko décida de lui faire détourner ses pensées et remonta sa main le long la cuisse de son homme.

- Essaye de te détendre. Dans moins de deux heures nous allons replonger dans la guerre avec les autres...

Elle s'approcha de lui et l'embrassa, puis posa ses lèvres contre son oreille et murmura.

- Laisse-moi te prouver aujourd'hui que je t'aime encore...

Elle lui détacha la ceinture...

Rouzov claqua la porte du bureau insonorisé derrière lui et se caressa la front comme pour essayer d'en chasser la migraine. Dans la petite pièce, un homme au cheveux longs patientait.

Rouzov le salua, salut qui lui fut rendu. Il prit une chaise et s'installa devant son hôte.

- Alors ? Commença ce dernier. Comment trouvez-vous l'avancée du projet, amiral ?

- Ma foi, commandant Nagama, cela dépasse mes attentes. Lorsque l'entreprise Shirada m'a parlé de cet engin j'espérais quelque chose de grand, mais pas à ce point grandiose.

- Kenji a participé à l'élaboration de cette nouvelle arme, et l'Empereur pense que cela pourra permettre d'avoir un bon complément à notre Bourreau Shogun.

- L'Empereur vois les choses comme un sage en ce cas.

Shinzo sembla dubitatif quant à cette affirmation, mais il évita de trop laisser transparaître son ressentiment.

- Cependant tout n'est pas rose amiral. Reprit-il. Ce monstre coûte cher, sans les subventions personnelles de votre corps d'armée ce projet risquerait d'assécher le pays.

- Oui, la technologie embarquée à son bord est onéreuse...

- Néanmoins, la Shirada estime que le développement entrera dans les frais sans les dépasser. Il faut l'espérer.

- A combien d'exemplaires pourrons-nous sortir cette forteresse à votre avis ?

- Je l'ignore, amiral. Mais ne soyez pas inquiet, car même si cette merveille est faite pour être autonome vous aurez votre prototype pour vous les Combattants de l'Aube, comme l'a promis l'Empereur.

Rouzov sentit son coeur battre dans poitrine à un rythme effréné. Le projet “G-Forteresse” visait à créer un système d'armement mobile autonome puissant et résistant, pouvant s'adapter à n'importe quel relief.

Shinzo quant à lui semblait plus pensif que jamais, il se tourna vers la vitre et regarda les machines à l'oeuvre en train de fabriquer l'engin. Cette arme les vengerait...

Le temps passe

Darkhand, Kubayashi et Moody se tenaient debout dans le couloir vitré du quartier général, qui surplombait une cour où s'exerçaient de nouvelles recrues.

- La guerre a été plus dure que prévue...commenta Darkhand. Comment en est-on arrivé là ?

Kubayashi ne dit mot et se contenta de suivre les exercices que faisaient les guerriers impériaux.

Moody ne sut quoi répondre, il s'agissait encore d'une de ces questions rhétoriques dont le général avait l'habitude.

- Tout ce que je peux dire, c'est que les temps sont sombres...Il va falloir avoir des couilles dans les jours à venir. Lança-t-il néanmoins.

- Merci de cette compréhension de l'évidence ! Pesta Kubayashi en relevant la tête.

Il tourna son regard vers de jeunes femmes peu vêtues, arborant un splendide arc, qui s'entraînaient elles aussi.

- Vous voyez ces femmes là-bas. Reprit-il en les montra d'un mouvement de tête. Et bien elle n'ont plus rien...Certains de leurs biens ont été saisis pour l'effort de guerre...Leurs maris, leur frères, leur pères et leurs fils ont donné leur vie pour ce pays. Et aujourd'hui nous sommes surement au point de non-retour malgré ces sacrifices...

- Que veux-tu dire, Akeno ? Questionna aimablement Moody, tandis que Darkhand préféra rester muet, et écouter.

- Je veux dire que la guerre n'est pas encore finie, mais qu'étant donné les circonstances, si nous ne parvenons pas à renverser la vapeur je ne vois pas comment l'Empire pourra s'en tirer.

- Cela m'étonne de t'entendre dire ce genre de choses....avoua Moody.

- Comprends-moi bien, je ne dis pas ça par défaistisme, mais parce que j'ai peur pour l'avenir de notre nation. Je suis né, j'ai vécu et ai été heureux dans la belle Hiroshima...et il me ferait mal de voir les bombes alliées tomber dessus. Je ne veux pas que l'Histoire se souvienne de l'Empire comme d'un immense charnier !

- Aucun risque de voir le Japon comme un charnier, ce n'est pas une république soviétique ! Plaisanta Moody dont l'anti-communisme refit surface.

Darkhand et Kubayashi ne purent retenir un sourire amusé.

Il furent interrompus dans leur discussion par une Ange de l'Apocalypse qui vint se poster juste devant eux, à travers la vitre. Elle les regarda avec un sourire étincelant et leur fit un clin d'oeil magistral avant de repartir voler un peu plus loin.

- Ce n'est pas très protocolaire comme façon de faire, pouffa Darkhand.

- De combien peut-elle être agée...? soupira Moody.

- Pas assez. Répondit Kubayashi, de l'amertume dans la voix.

Ils restèrent silencieux un moment, puis le général reprit la parole.

- Quelle heure est-il ?

- Il nous reste une bonne demi-heure. Répondit Moody.

- Nous devrions aller nous préparer. Je rentre à mes appartements chercher quelque chose. Retrouvons-nous devant ceux du général Rage.

- Entendu. Répondirent les deux hommes.

Noriko remettait sa coiffure d'aplomb devant le miroir tandis que Rage remettait un peu d'ordre dans la pièce et préparait la réunion qui arrivait. Il retira le chemisier qu'elle avait laisser sur le divan, et alla ranger les tasses à café à leur juste place.

- Dis donc, tu seras priée de ne pas laisser traîner tes chemisiers partout, mademoiselle ! Cria-t-il en plaisantant, à travers la maison.

- Dis-donc ! Je te rappelle que c'est toi qui me l'a arraché ! Lui répondit une voix dans la salle de bain.

- Trêve de bonnes blagues. Tu es prête ?

Il regarda sa montre.

- Ils ne devraient plus trop tarder.

- Me reste plus qu'à mettre mes bas et mes chaussures et c'est bon.

- Bien...pour une fois tu seras dans les temps !

Aucune réponse cette fois.

Rage s'installa dans sa chaise et alluma l'écran mural. Il introduisit un petit disque dans le lecteur camouflé en tiroir de bureau. Il retourna le sous-main et fit apparaître un clavier blanc, aux touches de verres. Il entra un mot de passe et une fenêtre apparue.

- Alors voyons...,murmura-t-il, “rapport Bourreau Shogun” non. “Données de déploiement: nanoruche” non. Ah le voilà ! “Opération Lame de fond”

Rage ouvrit le dossier et une carte fit son apparition. Il s'agissait d'une petite île, non loin de la côté japonaise.

- Il va falloir la jouer fi...

Il fut interrompu par le bruit de la sonnette de porte. Il n'eut pas le temps de se lever que Noriko traversa la pièce en trombe et alla ouvrir.

- Colonel Moody ! Vous êtes le premier.

- Le premier si on ne vous compte pas, Noriko. Rétorqua-t-il en souriant.

- Oui...bien entendu !

- Moody ! Entre donc ! Hurla Rage à l'autre bout de la pièce.

L'ancien colonel allié ne se fit pas prier et entra. Noriko referma derrière lui alors que Rage lui fit signe de s'installer autour de la table.

- Bien. Commença Moody. J'ai amené de quoi taper ton briefing.

Il ouvrit sa mallette en retira un petit ordinateur qu'il installa sur la table. Il commença à fairejouer ses doigts dessus.

Rage le regardait faire...Il savait que Moody aurait un rôle à jouer sur Iwo Jima, aux côtés de Kubayashi et de Darkhand.

C'est à ce moment que la sonnette choisi de sonner à nouveau, ce qui ne dura pas longtemps puisque la fusée Noriko était déjà sur la poignée.

Darkhand et Kubayashi étaient là. La jeune femme leur fit signe d'entrer, ils s'exécutèrent.

- Venez venez ! Asseyez-vous. Fit Rage en indiquant des sièges vides.

Les quatre hommes étaient maintenant assis autour de la table; Noriko était assise à la droite du géénral Rage, elle avait en effet la tâche de mettre sur informatique ce qui se passerait pendant la réunion.

Rage se leva et prit la parole pendant que les derniers arrivants préparaient leur ordinateur personnel.

- Bien nous sommes tous là, nous allons pouvoir commencer.

Il patienta, attendant que tout le monde soit prêt. Il décida d'aller chercher le café en attendant que tout le monde soit prêt.

Il parti dans la cuisine et en revint avec un palteau sur lequel trônaient cinq des ses tasses en porcelaine, une cafetière pleine, un paquet de sucre et un pot à lait de céramique blanche.

- Voilà de quoi tenir le choc ! Plaisanta Darkhand.

- Tout à fait. Bon, peut-on y aller ?

Les trois homme semblaient disposés, Rage commença donc.

- Récemment, nous avons été informés par un de nos derniers espions infiltrés chez les alliés, que ces derniers se préparent à une vaste offensive navale. Le prix de ces informations a été élevé mais nous savons précisément où ils vont frapper.

Rage sélectionne la carte du pacifique et zoom sur la petite île.

- Ici ! Ce bout de terre est l'île d'Iwo Jima. Nous savons qu'ils veulent contrôler l'archipel pour faire tomber l'Empire. Nous n'avons pour le moment pas assez de temps pour préparer une défense valable sur tout l'archipel, donc l'Empereur a décidé que nous allions nous concentrer sur Iwo Jima. Cet îlot sera en quelque sorte le dernier rempart avant le sol japonais.

Dans la salle, personne n'intervient, chacun écoutant et notant les dires du général Rage. Néanmoins , Kubayashi sent une fois de plus se nouer son estomac...Défendre une île il avait déjà vécu ça !

- Capitaine ! Tonna Rage.

- Gomen' ! Fit Kubayashi, en baissant la tête. Je suis dans mes pensées...

- Vos pensées n'ont pas leur place dans la survie de l'Empire, Akeno ! Soyez avec nous je vous prie !

Pour toute réponse, Kubayashi baissa la tête une nouvelle fois.

- Bien...où en étais-je ?

- Vous disiez qu'Iwo Jima est virtuellement le dernier rempart du Japon, mon général. Répondit hâtivement Moody.

- Ah oui. C'est pour cette raison que l'Empereur à déjà commencer à faire installer des infrastructures sur place, avec assez de discrétion pour ne pas éveiller les soupçons. Nous avons déjà sur place un nombre conséquent de tourelles de défense et de batterie côtières.

- Excusez-moi mon général. Interrompit Darkhand. Les batteries côtières sont-ce les tours habituelles ?

- Ha ! J'espérais que quelqu'un ici le demanderait. Non mon ami, les batteries dont je vous parle sont des installations semblables à celle qui équipaient la Tortue Noire !

Le sourire naissant sur les visages des trois officiers en disait long sur la puissance de ces défenses.

- L'île sera tellement armée que certains pensent qu'elle va finir par couler ! Plaisanta Rage. Plus sérieusement, vous vous doutez bien que si je vous ai demandé à vous de venir c'est que vous allez avoir un rôle là-dedans.

Kubayashi le savait depuis longtemps...Il allait pouvoir prendre sa revanche, et comble de l'ironie il allait se venger et venger ses hommes dans le même cadre que son humiliation !

- Je vais vous spécifier vos rôles tout de suite ! Continuait Rage. Commençons par vous Kubayashi.

Rage zooma sur la périphérie de la plage où les Alliés devraient débarquer.

- Vous devrez positionner vos troupes en arc de cercle autour de la plage pour prendre l'ennemi en feu croisé ! L'Empereur a également donné l'ordre que le repli soit envisageable. Nous aurons beaucoup de matériel sur cette île mais globalement peu d'hommes, vous devrez donc minimiser nos pertes.

- Très bien ! Acquiesça Kubayashi.

- Le haut-commandement, moi y compris, estime que le Mont Suribachi est un pont stratégique qui peut vous être plus qu'utile. N'hésitez pas à l'utiliser comme vous jugerez bon de le faire capitaine !

- Compris !

- Colonel Moody ! A vous. Pour cette bataille vous aurez accès à de nombreux unités VX et Tengus. Votre mission principale sera d'épauler les troupes de Kubayashi au sol. Je ne veux pas d'acte de tête brûlée fonçant sur l'ennemi. Comme toujours les forces alliées seront escortées par nombre d'Hydroptères, et il est hors de question de voir notre aviation déchiquetée ! Est-ce clair ?

- Oui monsieur ! Nous resterons sur Iwo Jima pour couvrir le capitaine Kubayashi.

- Très bien ! Cependant, si vous notez une brêche importante dans la défense alliée sachez que vous aurez accès, en nombre limité, au protocole d'Escadron Final que nous avons décidé de vous offrir pour cette mission.

- Merci, avec ça je vous garanti que mon rôle sera plus que bien fait.

- Espérons-le. Donc comme je le disais, l'ennemi disposera de ces horreurs d'hydroptères ! Et c'est là...

Rage se tourna alors vers Darkhand .

- ...que vous intervenez Yvan.

- Mais...

- Je sais ce que vous allez dire ! Vous êtes en général plutôt disposé à commander des unités blindés sur terre, mais comme vous le savez, l'amiral Rouzov est retenu par je ne sais quelle raison. Donc c'est à vous qu'il incombera d'arrêter les Hydroptère ennemis pour permettre si possible au colonel Moody de contre-attaquer.

- Mais même en détruisant les hydroptères, les Alliés auront toujours les Appolos.

- Non général car la seule île ici pouvant abriter un aérodrome est Iwo Jima. Les autres ont été suffisamment défigurées pour éviter la construction d'une quelconque piste !

- Je vois. Et donc, de quelle force disposerais-je ?

- J'y viens ! Lança Rage un peu irrité. Vous aurez accès à tous les chars Tsunamis de cette zone, ainsi qu'à une flotte de Yari fraîchement retapés.

- Très bien. Cela devrait être jouable.

- Nous l'espérons tous. Autre chose, vous pourrez déployer des drones de défenses pour renforcer vos Tsunamis général.

- Un petit détail messieurs. Lança Noriko, voyant que Rage faisait une pause en buvant une gorgée de café. Je suis chargée des communications pour cette opération mais je suis également autorisée à déclencher la nano-ruche en cas de besoin. Donc En cas de danger grave, n'hésitez pas à demander ce soutien.

- Voilà une bonne nouvelle. Avoua Kubayashi a qui la nouvelle venait de rendre le sourire.

- Nous allons maintenant éclaircir des points si vous voulez. Reprit Rage. J'attends vos questions...

Porte-avions Ackerman, quelque part en Océan Pacifique.

- Entrez ! Tonna Vince Warz.

Un homme élancé entra dans la cabine du commandant et le salua avant de lui remettre des documents.

- Qu'est-ce ? Demanda sèchement Warz

- Les rapports d'activité japonaise sur l'archipel par satellite, mon commandant.

- Et donc ?

- Aucune activité détectée monsieur. Il semblerait que le Japon ignore que nous allons frapper ici.

- Tant mieux. Vous pouvez disposer !

- Ahem...

- Autre chose ?

- Oui monsieur, si je puis me permettre monsieur, vous devriez regarder la dernière page de ces documents.

Warz jetta un regard noir à son subordonné mais jeta un oeil sur la dernière feuille. Un sourire illumina son visage.

- Est-ce bien ce que je crois ?

- Oui monsieur se sont les codes...les codes pour le Collisionneur.

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  • 2 weeks later...

Stupeur et tremblements

Le surlendemain

- Pitié...ne faites pas ça !

Rage hocha la tête en signe d'approbation à un soldat impérial, lequel enfonça sa baïonnette dans la poitrine du soldat allié implorant. Il cracha du sang dans un dernier râle et s'effondra au sol.

- De la pitié je n'en ai que trop eu dans ce conflit, et ça n'a rien apporté de bon. Cracha Rage pour lui même.

Il fit signe au guerrier de se retirer, et se tourna vers les deux femmes qui l'accompagnaient.

- Sergent Hasagawa, avez-vous des nouvelles ?

- Non monsieur personne n'a pu nous renseigner sur la situation de Yuriko. Les alliés ont trop bien brouillé les pistes.

- Bordel ! Hurla le général en donnant un coup de pied magistral à un bidon vide qui se trouvait à côté de lui.

Il pointa du doigt le soldat allié gisant au sol.

- Ils ont tellement brouillé les pistes que même ce chien qui travaillait pour les renseignements alliés ne savait rien ! Y'a-t-il quelqu'un ici qui sache quoique ce soit sur Yuriko ? Aboya-t-il.

Il reprit son souffle.

- C'est incroyable ! Il y a plus d'espions alliés sur le sol japonais qu'il n'y pousse de cerisier ! Et aucun ne sait rien ! Ou alors ils ont tous subit un entraînement dantesque de résistance à la douleur et la pression !

Il se retourna et s'appuya sur une table de fer grisâtre.

- Il se passe quelque chose ici...En ce moment mes hommes continuent de se déployer sur Iwo Jima, les préparatifs avancent. Mais malgré cela je pressens autre chose...Les équipes de Tatsu restent muettes, Shinzo et Kenji sont à l'écart, Yuriko a disparue et Rouzov travaille sur un projet dont je n'ai même pas vent. Moi un membre du Shogunat, on me tient volontairement à l'écart de je ne sais quoi ! Vociféra-t-il en donnant du poing sur la table. Si sa Majesté l'Empereur Yoshiro était encore de ce monde il saurait me montrer la voie...

Il se retourna une nouvelle fois vers les deux jeunes femmes. Il regarda Noriko qui baissa la tête, honteuse de son impuissance dans cette situation, puis passa sur la seconde personne.

- Et vous Takara ? Vous n'êtes guère en dessous de mon autorité ! N'avez rien à dire, par le diable ? Aucune information ?

- Rien que nous ne sachions déjà Alexander-san...L'activité alliée est notable mais nous sommes aveugles semblerait-il.

- Je n'ai pas besoin de vos métaphores ! J'ai besoin de matière pour défendre ce sol.

- Mais mon général, se risqua Noriko en avançant d'un pas sans lever les yeux, nos ordres sont de défendre Iwo Jima, pas de nous occuper de notre sol à proprement parlé.

Le silence qui s'ensuivit fut lourd de patience et d'angoisse, car malgré leur affection réciproque, Noriko savait que la mort de Sarah avait endurci et agressé son général. Takara la fixait, comme si elle venait de commettre la pire des erreurs.

- Je sais...reprit Rage en baissant la voix. Et nous suivrons ces ordres. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il y'a autre chose. Vous rendez-vous compte des effectifs mobilisés sur ces îlot à peine plus grand que la paume d'une main ? Darkhand, Kubayashi, Moody ! Trois de mes commandants sont là-bas !

- Monsieur, reprit Takara, je suis ici pour défendre le Japon. Je ne sais pas ce que les commandants Nagama et Kenzai ont l'intention de faire mais je sais en revanche que mes troupes n'abandonneront pas Tokyo au cas où vos doutes se concrétisent...

- Le peuple japonais doit être fier d'avoir d'avoir des officiers avec votre abnégation, Takara...complimenta Lex

Il fronça les sourcils et replongea dans ses pensées.

Au même moment, dans un lieu perdu.

- Regarde moi ça ! Et dire que les chefs d'états ont claqué des milles et des cents pour commander ces gras du bide à FutureTech...

- Qu'est-ce que tu as contre FutureTech Charly ? Questionna le javelin en allumant un cigarette, adossé au mur d'enceinte.

- Rien de spécial, jm'en tamponne la cafetière de cette boîte. Je parle du fric dépensé là-dedans. Rien à cirer de savoir si le pognon est pour FutureTech ou pour Mc Burger Kong ! Répliqua le pacificateur en lachant un cracha noir de sa chique.

- C'est dégueulasse cque tu fais mon pote...

- Qu'est-ce ça peut foutre ? On passe nos journées ici à glander en surveillant des Mister Freeze. Personne s'interesse à un soldat de mon rang qui chique.

- Tiens en parlant de FuTech, t'as vu la nouvelle porte-parole ?

- La brunette là....attends comment qu'elle s'appelle déjà ?

- Kelly Weaver.

- Ah ouais c'est ça ! Un peu que j'ai vu, t'as vu l'engin que c'est ? S'esclaffa le soldat.

- Un peu ouais, ptit gars une nana pareille ça te ferait bander un eunuque !

Les deux hommes eurent un rire sonore, rapidement couvert par le bruit de moteur d'un char mirage.

- On devrait reprendre la patrouille. Reprit le javelin.

- Pas con...En route.

Les deux hommes commencèrent à déambuler sans réelle motivation entre les différentes cellules à l'air libre où étaient cryogénisés de nombreux détenus.

- Regarde moi ça...Encore de l'argent bien dépensé ! Toussa le pacificateur en regardant un soldat soviétique congelé.

- A part le fric tu parle de quoi ? Railla le javelin.

- Tu vas pas me dire que tu trouve normal de garder congeler une enflure de Rouge ici.

- Si ! Ca va le faire virer au bleu ! Lança le javelin en riant avec force.

Un craquement se fit entendre derrière eux, suffisamment fort pour stopper le rire gras du soldat. Ils se retournèrent et ne virent que les différents prisonniers dans leur enveloppe de glace. Mais le craquement, semblable à un lac givré qui se brise, retentit à nouveau.

- Bah c'est rien ! C'est normal que ça grince, c'est que de la glace après tout. Charly ?

Le pacificateur ne l'écoutait pas, il avait les yeux rivés sur un prisonnier. Son regard était effrayant car intense, presque fanatique.

- Oh ma couille, il te prend quoi là ? Interrogea le javelin. Arrête de la mater comme ça, je pensais pas que les japs en jupette surgelée de faisaient de l'effet !

- De l'effet...oui de l'effet. Commenta Charly en s'approchant de la cellule qui attirait son attention.

- Hé là hé là tu nous fais quoi là ? On a pas fini la patrouille mec !

- Regarde la Joe...fit-il en inclinant la tête, le regard rivé sur les yeux clos de la prisonnière. Regarde la...

Le craquement se fit entendre à nouveau et la glace sembla vibrer.

- Nom de dieu ! Mais il se passe quoi là ? S'inquiéta le javelin Joe.

Derrière lui une caisse s'enveloppa d'une lueur bleutée et s'éleva à quelques dizaines de centimètres du sol puis fonça sur lui à une vitesse fulgurante. La caisse lui percuta l'arrière du crâne dans un bruit sourd, faisant voler des éclat d'os. Le javelin s'effondra au sol avant même de comprendre ce qui l'avait tué.

Charly s'approcha de la détenue, comme poussé par une volonté autre que la sienne, et finit par se retrouver face à face avec la glace.

- C'est l'heure...murmura-t-il. Réveille-toi, Yuriko.

Les yeux emplis de haine de la jeune fille s'ouvrirent et la glace se craquela...

Iwo Jima, le même jour. Heure imprécise.

La brise marine soufflait sur la petite île qui allait dans peu de temps devenir le lieu d'un affrontement de la dernière chance pour les forces impériales du général Rage.

Les installations avaient été installées discrètement puis camouflées; les générateurs tournaient au minimum afin de dégager moins de signature électrique, cela étant les défenses houlomotrices triple-barrage ne fonctionnait pas; Yvan Darkhand avait en effet eu l'idée de couper ces défenses tant que les alliés ne seraient pas à portée, ainsi la discrétion des opérations de déploiement s'en trouvait encore accentuée.

Jamais de mémoire d'homme, la petite île n'avait subit pareil remu-ménage.

La plage, lieu où les alliés allait sans aucun doute débarquer, était surplombée par des casemates et des tours de force prêtes à ouvrir le feu. Ce barrage était protégé par un nombre incroyable de tourelles de défense VX pour le peu d'espace qui était offert.

Les forces impériales savaient que la plage ne serait probablement pas tenable très longtemps, aussi avaient-elle installé une base avancé sur l'île, au nord-est, afin de subvenir à la mise en place de renforts mécanisés.

Ce petit bout de terre était également perforé de nombreuses galeries où les soldats se dissimulaient. Cependant on y trouvait également plusieurs nano-drones non déployés. Il s'agissaient des structures de défense en réserve au cas où les forces alliés pénétreraient plus avant dans les terres.

Au nord-ouest de l'île, à l'opposé de la plage, près du littoral se trouvaient les forces embusquées du colonel Moody, lequel avait reçu l'ordre de soutenir les forces aux sols. Il possédait également quelques nano-drones partculiers, les seuls exemplaires disponibles permettant de déployer une piste de réparation aérienne sur l'eau. Ce système jugé inutile pour la guerre avait été mis de côté afin de permettre un développement massif des systèmes VX. Moody serait donc en retrait, pouvant attaquer l'ennemi de façon surprenante.

Au sud-est et au sud-ouest les forces du général Darkhand se tenaient embusquées et silencieuses. Son armée de char Tsunamis n'avait pas été simple à dissimuler mais après des travaux sur le terrain, les blindés étaient devenus presque invisible à l'oeil nu. Le général avait également un nombre conséquent de Yaris sous les flots. Ces forces resteraient à leur place tant que l'ennemi ne serait pas avancé sur l'île, afin de le prendre en tenaille et par l'arrière.

Si tout fonctionnait bien les forces alliées se retrouveraient prises dans un feu croisé monstrueux entre les batteries de Kubayashi et les forces du général Darkhand, le tout soutenu par une armada aérienne conséquente. Mais il existait un risque important de défaite car l'ennemi disposait d'une flotte d'invasion importante...Il allait falloir jouer finement.

- Aller on se bouge les gars ! Vous en mettez du temps là ! Tonna Kubayashi à ses soldats tandis que ces derniers empilaient des vivres dans les cavernes.

- Ne les poussez pas trop capitaine, lança Darkhand qui arrivait derrière lui. Ces soldats doivent doivent pouvoir se battre.

Kubayashi inclina vivement la tête.

- Oui monsieur j'en suis conscient, mais...

- Parfait alors. Je remonte, si vous me cherchez je serais à la batterie numéro 3.

- Bien monsieur.

- Autre chose capitaine, la défense du mont Suribachi est-elle opérationnelle ?

- Elle le sera, monsieur, dès que les générateurs seront pleinement activés.

- Bien, parfait. Cet endroit sera probablement le plus tratégique sur cette île. En cas de débordement nos hommes devront se replier vers ses hauteurs.

- Le message sera transmis mon général.

- Je n'en doute pas ! Aller, reprenez votre travail.

Non loin.

- Alors ? Est-ce que tu pense que cette bataille peut être gagnée Shiro ?

- Je ne sais pas...Mais qu'est-ce que ça change au final de savoir si nous allons vaincre ou être balayés ?

Pas grand chose je te l'accorde...

Le guerrier impérial faisait courir ses doigts sur sa carabine cinétique.

- Je ne pensais qu'on m'enverrait ici Shiro...

- Pourquoi ?

- J'ai fais de nombreuses batailles. J'étais là, dans ce port maudit quand nos forces se sont pris l'arme russe...

- Bah ! Tu as eus un repos plus long que les autres, comme tout ceux qui participaient à cette campagne, mais ça ne change rien au fait qu'on doit tous se battre.

- Ah ! Pas celui-là en tout cas, regarde-le !

Le guerrier fit un signe de tête pour indiquer de qui il parlait. Shiro tourna la tête et vit un autre soldat adossé dans un trou en train de se soulager.

- Il a trouvé un moyen de tuer le temps autrement qu'en se posant des questions lui ! Pouffa le guerrier.

- Ouais...c'est ptet lui le moins con dans l'histoire.

- Peut-être..mais s'il se fait chopper il est mal...

Les deux hommes restèrent silencieux un moment, regardant leurs pieds.

- Comment tu te sens ?

- Comme à chaque veille de bataille: vide. Je n'ai pas peur, je suis pas inquiet ni heureux...Je suis juste vide.

- La pause est finie ! Clama la voix tonitruante de leur chef d'escouade. Reprenez vos postes !

Les deux hommes se levèrent et jetèrent un oeil amusé à leur frère d'arme qui se hâtaient de fermer sa braguette pour éviter une quelconque remontrance. Il récupérèrent leur arme qu'ils se passèrent sur l'épaule avant de retourner dans leur casemate.

Perché en haut d'une butte, Moody scrutait l'horizon de ses jumelles. Au loin, il pouvait voir des formes découpant l'horizon.

- Ils arrivent...ils seront là demain matin au plus tard. Murmura-t-il pour lui-même en serrant les dents.

Depuis son changement de camp il n'avait pas encore eu à affronter ses anciens alliés. Combattre les Rouges ne lui avait jamais posé le moindre problème, mais ici il allait devoir commander contre son pays.

Il baissa ses jumelles, plissa les yeux et se mit à penser à voix haute.

- Avec un peu de chance, ce sera cet empoté de Warz qui commandera la flotte alliée..Il a toujours été très doué pour emballer et pour sauter les infirmières quand on faisait nos classes, mais il n'a jamais valu grand chose sur le front. Si c'est lui qui dirige ces troupes je vais lui faire bouffer de la mitraille avec le sourire.

Moody eu un petit sourire amusé à l'idée d'ouvrir le feu sur cet ancien rival. Il se reposa les jumelles sur les yeux.

- ...et de combien de troupes disposez-vous Takara ? Questionna Rage en marchant à côté de la jeune femme.

- Avec les réservistes et les nouvelles arrivantes je possède une dizaine d'escouades de Guerriers et d'infanterie anti-blindés, ainsi qu'un nombre conséquent d'Archères.

- Plus précisément ?

Ils passèrent la porte de la salle des transmissions du QG des Combattants.

- Quatre cent cinquante cinq, tireuses d'élite. Répondit Takara avec un sourire radieux.

- Interessant...On pourra donc mettre en place une défense de fortune si jamais nous venions à nous retrouver dans une situation...disons peu enviable.

- Toujours cette intuition Alexander-san ?

- Plus que jamais ! Sergent Hasegawa ! Tonna-t-il.

La jeune femme sursauta sur son siège puis se retourna. Elle se leva, puis après s'être inclinée prit la parole.

- Au rapport ! Fit-elle.

- Des nouvelles d'Iwo Jima, sergent ?

- Aucune monsieur...

- Vous dites ? J'avais demandé à Kubayashi un compte rendu de la situation !

- Je dois vous laisser Alexander-san. Lança Takara. Je dois m'occuper des plusieurs choses importantes.

Rage la salua, salut qui lui fut rendu. Puis se dirigea vers Noriko.

- Pourquoi diable ne nous a-t-il pas envoyé de rapport ?

- Je l'ignore monsieur...

- Bon...Envoyez-lui un message immédiatement, dites-lui que j'exige un bilan de la situation et sur l'heure.

- A vos ordres !

Noriko commença à taper le message puis une fois ceci fait lança la procédure de transmission. Un jeune officier derrière eux se mit à pester.

- Mais que... ?

Il flanqua un coup du plat de la main sur son écran.

- Mon général ! Fit-il. Je crois qu'il y a un problème ici. Impossible de communiquer avec notres caserne !

- Général ! S'exclama Noriko. La transmission est parasitée ! Je ne peux pas envoyer votre demande.

Partout dans la salle les ordinateurs et les écrans radars se mirent à grésiller, hurlant dans les casques des officiers de transmission, et offrant des images tremblantes.

La porte automatique s'ouvrit et Takara entra à nouveau dans la pièce.

- Alexander-san !! Lança-t-elle la voix hésitante et perturbée

Rage se tourna vers elle, les yeux écarquillés, une goutte de sueur perlant sur son front. Il fixait la grande baie vitrée derrière elle.

Takara se retourna et vit le ciel bourdonner sous le passage de troupes alliés. Rage fronça les sourcils: son intuition avait vu en partie juste, l'ennemi envahirait le sol japonais pendant que ses troupes seraient occupées à Iwo Jima. De plus Shinzo, Kenji et Rouzov étaient manquants...

Il se tourna vers Takara et inclina la tête. Elle disparue pour la seconde fois dans le couloir de sortie, en courant pour rejoindre ses troupes.

Dans la pièce, le personnel ouvrait les armoires militaires pour en sortir leur équipement de combat.

Rage récupéra une arme à feu et équipa son sabre à se ceinture. Noriko lui posa la main sur l'épaule.

- Et pour les autres ? Fit-elle, angoissée

- Ils vont devoir se débrouiller et suivre les ordres.

Il arma sa carabine cinétique.

- C'est un vrai black-out...Désormais seul compte le combat !

Edited by LexRage77
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  • 3 months later...

La plage de sable noir recevait sans broncher les vagues calmes de l'océan. En surplomb, une petite falaise recouverte d'arbres feuillus patientait dans l'aube d'un soleil éclatant.

A travers ses jumelles le général Darkhand observait les formes qui découpaient l'horizon.

- Ca ne va plus tarder à hurler la mort et à sentir la poudre, murmura-t-il pour lui même.

A ses côtés Kubayashi regardait le formidable travail d'installation que lui et ses hommes avait effectué. Il fallait vraiment être attentif pour remarquer la présence des défenses automatiques et des soldats camouflés dans la verdure, de plus la plage noire avait été idéale pour déposer les quelques mines dont ils disposaient.

Il leva la tête vers l'astre naissant et eut un sourire, chose rare chez lui depuis un moment.

- Le soleil, comme notre drapeau...c'est un bon présage ! Fit-il gaiement.

- Humpf c'est surtout un voyeur privilégié de ce qui va se passer ici...grinça Darkhand sans quitter ses jumelles. Il va falloir se battre en plein jour, ça sera à double tranchant.

- L'ennemi pourra probablement mieux voir nos infrastructures.

- Il serait d'ailleurs étonnant que les Alliés n'aient rien remarqué...Il y a tellement de matériel sur cette île que j'ai cru que nous allions la faire couler sous le poids !

- Etant donné la force de l'ennemi, ça ne sera pas un luxe.

- En effet...

Darkhand baissa enfin ses jumelles et se frotta les yeux machinalement.

- Mon général, est-ce que tout va bien ? S'enquit Kubayashi.

- Oui, et quand bien même ça n'irait pas qu'est-ce que ça changerait ?

- Vous êtes pâle.

- C'est l'eau de cette île, elle ne me réussit pas...Bon je vais rejoindre ma position. Capitaine occupez-vous des derniers préparatifs pour vous et vos hommes et que l'Empereur veille sur vous.

- Il nous accordera la victoire aujourd'hui je n'en doute pas !

Kubayashi était convaincu de cela car cette bataille ressemblait trop à celle qui l'avait déshonoré. Une île, des troupes en attente, un assaut allié...tous les éléments étaient en place pour qu'il tienne sa revanche.

Darkhand quant à lui était sceptique, même avec sa formidable défense, l'île allait subir un assaut massif. Il chassa cette mauvaise pensée de sa tête en descendant rapidement un pente de terre battue qui allait le mener près de la côté, là où ses Tsunamis et ses Yaris attendaient, juste à côté du mont Suribachi.

Non loin, de l'autre côté de l'île sur une base rudimentaire mais opérationnelle, le colonel Moody s'affairait comme un diable autour de son appareil: le nouveau modèle de Jet Tengu, un prototype équipé de lance-torpilles en plus de ses canons automatiques.

- Mon colonel ! Entendit-il derrière lui.

Il se retourna et un jeune soldat affecté au transmissions se tenait droit comme un I.

- Qu'y a-t-il soldat ? S'empressa de répondre Moody, un peu irrité d'être dérangé.

- J'ai capté il y a quelques minutes un étrange signal venant de Toyko, puis ensuite plus rien.

- Comment ça plus rien ?!?

- Je n'arrive pas à recontacter la quartier général monsieur...

- Et bien rééssayez ! Et si jamais cela perdure faites passer l'information au général Darkhand et au capitaine Kubayashi.

- A vos ordres !

Le soldats prit congé et s'en alla à grandes enjambées laissant Moody seul avec son appareil et sa perplexité.

- J'espère que ce n'est pas une tentative de brouillage alliée...marmonna-t-il. Si c'est le cas, ça veut dire qu'il va y avoir deux fronts: ici et Dieu sait où...

Reprenant en main sa clef anglaise il recommença à serrer des écrous sur la carlingue du Tengu tout en continuant de grommeler.

- De toutes façons on a pas le choix...on est ici et on va se battre c'est le boulot ! Et si je dois crever au moins on pourra pas dire que j'aurais fais faux-bond.

Il repassa dans sa tête l'ensemble des directives qu'il avait donné récemment.

- Mes troupes sont plus que prêtes. Dès qu'on recevra l'ordre ça sera une boucherie assurée.

Il se mit à rire bruyamment tout en continuant son travail.

A quelque distance de la côté, un homme appuyé sur la vitre de son bureau, regardait au loin, ses yeux se perdant sur un petit carré de terre au milieu de l'océan.

Vince Warz, le commandant en charge de l'assaut sur Iwo Jima patientait...

Il se retourna et marcha quelques minutes à travers son bureau, serrant comme à son habitude une petite boule anti-stress.

La pièce était simple et peu décorée, elle avait été pensée pour être utile et ne regorgeait donc pas, au contraire de salles impériales, de décorations; la seule exception étant le drapeau américain qui trônait crânement derrière le bureau.

- On ne devrait plus être très loin de la portée minimale de tir, grinça-t-il.

Il passa ses mains sur quelques papiers posés sans rangement sur son plan de travail. Il fit pivoter une feuille et se mit à la lire à voix haute, prenant un plaisir certain à détacher chaque mot.

- "De: quartier général des forces alliés américaine, Washington DC, a: Commandant Vince P. Warz. Commdant votre requête concernant un possible déploiement du Collisoneur sur le théâtre d'opération a été examinée. Il est apparu aux yeux de la commission qu'étant donné vos états de service il serait juste et correct de vos autoriser le-dit déploiement. Vous trouverez donc dans ce dossier un feuillet contenant les codes d'activation. L'agent Eva sera à votre service pendant votre mission, elle sera la personne désignée pour déclencher un tir si cela s'avère nécessaire."

Intérieurement Warz fumait de vanité, il avait à sa disposition l'une des armes les plus puissantes que les labos alliés avaient créés. Après toutes ces années, il allait enfin avoir droit à une consécration: un assaut décisif sur un ennemi coriace et la possibilité de déclencher un feu monstrueux sur ce dernier, chose dont il ne se priverait surement pas.

On frappa à la porte, ce qui le fit sortir de ses pensées.

- Entrez ! Tonna-t-il.

- Commandant, fit le jeune sous-officier qui venait d'entrer, nous sommes bientôt à portée. Nous estimons que nous pourrons ouvrir le feu de préparation d'ici cinq minutes.

- Excellent ! S'exclama Warz sans contenir son ardeur. Que tout le monde prenne son poste, je descends sur le pont.

- Bien monsieur !

Le jeune homme salua et se retira. Warz se tourna une nouvelle fois vers la baie vitrée, tandis que sa main droite écrasa la boule anti-stress plus fort que jamais: un feu roulant pour préparer le terrain, voilà qui lui avait toujours plu !

- En position ! A partir de maintenant vous ne quittez vos postes que sur ordres de votre officier supérieur ! Beuglait Kubayashi. Est-ce que c'est clair ??

- Oui capitaine ! Répondirent en choeur ses hommes, retranchés sur les hauteurs de la plage.

Kubayashi porta une radio à son oreille.

- Ici le capitaine Kubayashi à position de tir n°1 me recevez-vous ?

- Cinq sur cinq capitaine.

- Rapport !

- Tout est prêt par ici. La position est stable et nous avons une vue parfaite sur la plage.

- Excellent.

Kubayashi jubilait car il avait a sa disposition les toutes nouvelles mitrailleuses cinétiques lourdes, fraîchement sorties des usines d'armement.

Il appela les différents positions d'armes positionnées en croissant autour de la plage, tout était prêt.

Il regarda le vol des oiseaux au-dessus de luit ferma les yeux pour ressentir le vent marin sur son visage, il n'aurait peut-être plus l'occasion de le faire après cette bataille. Il secoua la tête pour chasser ses idées sombres et porta à nouveau la radio à son oreille.

- Capitaine Kubayashi appelle général Darkhand, me recevez-vous ?

- Parfaitement capitaine, j'attendais votre rapport. Cracha la radio.

- Tout est en place ici, mes hommes sont prêts ainsi que les...

Il fut interrompu car au loin un bruit sourd se fit entendre. Il ne lui fallu qu'une demi-seconde pour réaliser...

- A couvert ! Hurla-t-il.

L'obus s'écrasa non loin de sa position dans une explosion tonitruante faisant voler roches et terre dans un nuage de poussière enflammée.

Il regarda ses hommes se baisser dans leurs tranchées, certains baissant leur casque sur leurs yeux.

Une nouvelle détonation se fit entendre puis se fut une véritable canonnade.

L'île semblait exploser d'elle même, d'intenses déflagrations s'échappaient de ses falaises dans un vacarmes dantesque.

Kubayashi vit une explosion engloutir une position de tir retranchée en une seconde. Les soldats impériaux n'eurent même pas le temps de comprendre qu'une frappe les avait pulvérisés.

Autour de lui ses hommes semblaient lutter contre eux-même pour ne pas céder à la panique sous la pluie de mort que les alliés faisait pleuvoir sur eux.

Une frappe s'écrasa non loin de sa position et les flammes qui en résultèrent s'engouffrèrent dans la tranchée. Le feu rugissant ne tua aucun soldat, ayant perdu d'intensité rapidement, ce qui fut un miracle en conclu le courageux capitaine.

- Ils tirent à l'aveuglette, pensa-t-il. On doit attendre !

Dans le bunker dissimulé dans une cavité de la falaise, Darkhand s'agrippa à son bureau pour ne pas tomber sous à cause des vibrations provoquées pour le pilonnage.

Les murs vibraient intensément à chaque explosion mais il savait que la position de ses troupes les mettait à l'abri d'une frappe directe.

L'écran de transmission se mit à crépiter.

- Général ? Général ? Vous me recevez ? Fit un soldat impérial sur l'écran.

- Oui, qu'y a-t-il ?

- Impossible de communiquer avec Tokyo mon général, ils ne reçoivent aucune transmi...

Un fracas gargantuesque fit trembler le bunker projetant Darkhand à terre.

- Mon général ? S'inquiéta le soldat à travers l'écran.

- Ca va, je n'ai rien ! Grogna-t-il en se redressant tandis qu'un peu de poussière tombait du plafond.

- Je vous disais que les transmissions sont impossibles entre ici et le QG, je ne comprends pas ce qui se passe...

- Un brouillage est-il possible ?

- Hé bien étant donné que les alliés ne doivent pas s'attendre à trouver une base avancée ici, comment pourrait-ils brouiller nos communications?

Le vacarme du bombardement devint assommant, forçant Darkhand à s'approcher plus prêt de l'écran pour mieux entendre.

- Si je vous suis bien, vous voulez dire que le brouillage, si brouillage il y a, est appliqué sur notre QG à Tokyo ?

- C'est ce que je pense monsieur.

- Général ! Ici Kubayashi ! Les forces alliées sont toutes proches ! Cracha la radio. Nous apercevons des transports, ils se préparent à débarquer.

Darkhand se précipita sur la radio.

- Appliquer la stratégie mise au point capitaine ! Et ne vous repliez que lorsque la situation l'exigera vraiment !

- A vos...

Une nouvelle détonation résonna dans toute l'île et la radio ne cracha plus que des parasites.

- Akeno !! Répondez ! Hurla Darkhand dans le combiné.

- Monsieur dois-je continuer à essayer de joindre le QG ? Demanda le soldat sur écran.

Darkhand qui l'avait déjà presque oublié se retourna.

- Oui ! Et vous continuerez à appeler même vous étiez le dernier soldat sur cette île. Il nous FAUT la possibilité de transmettre avec Tokyo, si vous quittez votre poste je vous fais fusiller !

- A vos ordres ! Répondit le soldat sans broncher.

La radio grésilla à nouveau.

- Sont....finale...sommes...faire feu !

- Akeno ??

- L'explosion était toute proche. Nous avons...blessés mais rien de terri...

- Reçu ! Courage capitaine !

Kubayashi l'oreille collée à la radio et les yeux rivés sur les alliés tentait de comprendre ce que disait son général.

- Reçu ! Courage capitaine ! Grésilla la voix étouffée

Le capitaine décida de ne plus perdre de temps à tenter de répondre. Il posa la radio à terre et arma sa carabine cinétique puis sauta dans la tranchée où guerriers impériaux et infanterie anti-blindés patientait.

- En position ! Hurla-t-il pour essayer de se faire entendre malgré le vacarme du bombardement, même si ce dernier commençait à faiblir.

Il entendit les sous-officier relayer son ordre, tandis que ses troupes armaient leurs matériel et se tinrent prêt à tirer.

Les transports alliés arrivèrent sur la plage de sable noir et s'ouvrirent. Les soldats en surgirent et commencèrent à avancer prudemment, sous couvert de la marine qui bombardait toujours les falaises mais de façon plus contenue.

- Attendez ! Ordonna Kubayashi. Ne tirez que sur mon ordre.

Les soldats alliés progressaient rapidement que tout d'un coup l'un d'eux posa le pied là où ne fallait pas. La mine émit un “bip” et explosa, emportant le soldat dans une détonation puissante. Le pauvre combattant vit ses jambes lui passer devant les yeux alors qu'il fut propulsé en arrière.

- A terre ! Hurla l'officier allié sur la plage. Le terrain est miné.

Les forces alliées avaient déjà traversé la moitié de la plage mais maintenant elles allaient devoir progresser lentement.

Kubayashi vit cela et jugea que selon la stratégie, le moment était idéal.

- Ils sont stoppés ! Ouvrez le feu ! OUVREZ LE FEU ! Hurla-t-il comme jamais, vomissant toute sa colère dans une seule phrase.

- Ouvrez le feu ! Transmettaient les sous-officier à travers les tranchées.

La défense impériale se mit en marche comme un seul homme, déversant un torrent de tirs sur l'ennemi. Les positions de mitrailleuses lourdes ajustèrent leur arc de tir et ouvrirent le feu avec hargne.

- Prévenez le commandant Warz ! Forces sous le feu ennemi ! Tonna l'officier allié tentant tant bien que mal de se protéger derrière son bouclier anti-émeute.

- A vos ord...

Le radio n'eut pas le temps ne finirent sa phrase, un tir de carabine cinétique impériale lui perfora la tête et il tomba raide mort sur le sable.

- Nom de Dieu !

- Capitaine on peut pas rester là on se fait massacrer ! Hurla un soldat qui tentaient de se dissimuler.

- Courez ! Courez vers les falaises ! Remontez la plage ! Ordonna le capitaine allié.

Depuis les tranchées les impériaux virent les soldats alliés se remettre debout et tenter de courir vers le sommet de la plage.

- L'effet de surprise est passé ! Vociféra Kubayashi. Abattez-les !

Ses hommes ne se firent pas prier et tirèrent jusqu'à faire chauffer leurs armes.

- Aller aller ! Courez comme si le diable vous mordait le cul ! Hurlait le capitaine allié.

Il sentit alors le sable devenir dur et un “bip” se fit de nouveau entendre. Il réalisa ce qui venait de se passer pendant la demi-seconde qui précéda l'explosion. La mine explosa, déchiquetant l'infortuné capitaine dans une gerbe de flamme et de sang.

Pendant ce temps, des transports alliés continuaient d'arriver vers la plage.

Kubayashi se saisit de la radio et hurla dedans.

- Position d'artillerie 1 et 2 ordre d'ouvrir le feu sur les transports alliés ! Explosez-moi ces salopards !

- Reçu !

Les canons houlomoteurs pivotèrent lentement et se verrouillèrent sur les transports alliés. L'artilleur compta à rebours.

- 3, 2, 1...feu !

Les canons émirent un sifflement aigu et tirèrent. Trois intenses rayons d'énergie bleue frappèrent un transports le faisant purement et simplement exploser. La boule de feu cataclysmique qui résulta du tir engloutit les quelques soldats qui avaient réussis à sortir.

Kubayashi jubila devant ce spectacle mais il se calma rapidement car certains soldats alliés arrivèrent non loin des tranchées.

- Infanterie AB, ordre de déploiement ! Tonna-t-il dans la radio.

Sans aucune confirmation, des soldats impériaux jaillirent du sol. Il ajustèrent leur lourde arme et tirèrent sur les alliés en approche. L'un de ces derniers fut littéralement couper en deux au niveau de la taille, vomissant sang et viscères.

Cependant tout n'était pas rose pour les forces impériales. A l'est de la plage une Croiseur d'assaut allié était arriver sur terre et escortait un contingent de soldat. Un étrange bouclier gravitait autour de l'imposant véhicule, si bien que les tirs des soldats impériaux sur leurs homologues alliés ne semblaient avoir aucun effet.

Ce petit groupe d'ennemi arriva à l'une des positions d'artillerie houlomotrice et la firent sauter.

Kubayashi grimaça de colère.

- Ca y est, c'est le point charnière, la bataille commence à changer de sens...

Il se saisit du combiné radio tandis qu'autour de lui ses hommes mitraillaient comme des fous.

- Colonel Moody ? Colonel ?

- Ici Moody, je vous reçois.

- Nous avons besoin d'un soutien VX ! Un croiseur allié à débarqué, nous ne pouvons pas le détruire, il a neutralisé le seul canon qui aurait pu lui tirer dessus.

- Entendu ! J'envoie deux Strykers pour vous soutenir pas plus, mes ordres sont clairs.

- Reçu !

Soudain le bombardement reprit. La flotte alliée recommença à ouvrir le feu mais cette fois de façon plus méthodique, plus précise. Un tir bien placé ravagea une position de mitrailleuse et tua les cinq soldats qui s'y trouvaient.

Kubayashi rechargea sa carabine et se redressa quand il vit une grenade voler dans sa direction.

- Grenade ! Hurla-t-il.

Tandis que ses hommes se mettaient à terre il fit une chose insensée même pour un impérial, il se saisit de la grenade alliée et la relança au jugé. Elle explosa en vol, n'occasionnant aucun dégâts, il avait été étonnamment chanceux.

Hélas, cette réaction entraîna un autre lâcher. Deux grenades tombèrent dans la tranchée et explosèrent avec force, tuant trois soldats et un anti-blindé qui s'étaient remis debouts.

- Capitaine, on commence à perdre pied ! Clama un soldat !

- Debout ! Battez-vous ! Hurla Kubayashi comme s'il n'avait rien entendu.

Il se releva analysa la situation en une fraction de seconde: la plage était prise, une horde de soldats alliés fonçait dans leur direction, à sa gauche le Croiseur approchait et sur l'océan la flotte alliée immobile couvrait l'assaut. Il n'eut pas le temps de dire quoique ce soit que des soldats alliés arrivaient à la tranchée et ouvrirent le feu avec leur fusil à pompe. Des impériaux tombèrent, foudroyés, ce qui fit naître un fanatisme guerrier dans les yeux des survivants.

Kubayashi entendit le bruit caractéristique des rotors d'un VX. Les deux appareils foncèrent vers la plage et se positionnèrent au-dessus du croiseur, celui tentant de faire demi-tour en vain car bloquer dans le sable de la plage. Les VX commencèrent à ouvrir le feu et grâce à leurs missiles le monstre d'acier essuya d'importants dégâts.

Kubayashi et ses hommes n'eurent pas le loisir d'apprécier le spectacle car les fantassins ennemis étaient sur eux.

- Au corps à corps ! Hurla Kubayashi en empoignant son sabre.

Il vit ses hommes dégainer le leur et se jeter sur l'ennemi. Le coups tombèrent et les soldats alliés pris au dépourvu n'eurent pas le temps d'équiper leurs boucliers. Nombre d'entre eux furent décapiter rapidement par le sabre des fanatiques guerriers impériaux.

Mais cela ne serviraient guère, car les forces ennemies étaient bien trop nombreuses.

Une explosion monstrueuse retentit alors que le Croiseur allié explosait sous les tirs furieux des VX.

Hélas le joie fut de courte durée pour les pilotes des Strykers car de petits navires anti-aériens alliés se mirent à portée et plombèrent les ciel. Les VX tentèrent sans succès de s'échapper. Il fondèrent vers le sol et s'écrasèrent avec fracas.

Kubayashi décida qu'il était temps de sortir de ce marasme.

- Repli ! Repli ! On revoit le mont Suribachi !

Il empoigna la radio après avoir éliminé le soldat en face de lui, et sauta par dessus la tranchée, courant vers le point de repli le plus proche.

Tout en courant sous le feu ennemi, entendant les cris de ses hommes se faisant tuer, il porta la radio à son oreille.

- Gén...général Darkhand, les alliés ont sortis leurs...hydroptères ! La plage est perdue, il faut reprendre l'avantage.

Dans son bunker, le général impériale écouta la transmission avec attention.

- Reçu capitaine ! Repliez-vous le plus vite possible vers le Mont. J'appelle le colonel moddy pour qu'il appuie !

Tokyo, au même instant.

Le chaos ambiant lui avait permis de s'échapper selon les ordres du général Rage. Elle courait à perdre haleine dans les souterrains du quartier général des Combattants de l'Aube.

L'attaque surprise des forces alliés avait coupée les communications sur Tokyo, en conséquence de quoi les troupes sur Iwo Jima étaient isolées, or le maintient des communications était vital ne serait-ce que pour les protocoles de Nanoruche.

Noriko s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, quelques gouttes de sueur perlèrent sur ses cheveux lisses et allèrent se perdre sur le sol du couloir.

Elle ferma les yeux, tentant vainement de ralentir les battements de son coeur, lequel semblait affolé.

- Je dois atteindre le transporteur, pensa-t-elle. Grâce à lui je pourrais fiche le camp d'ici et aller au centre de transmissions souterrain...De là je devrais pouvoir contacter le général Darkhand.

Elle se redressa, réajusta l'ordinateur portable qu'elle portait dans le dos et reprit sa course.

Sur Iwo Jima

Aller plus vite ! Comment voulez-vous servir l'Empereur si vous mourez ? Criait Kubayashi tout en courant.

Il entendit soudain un bruit connu et rassurant. Un moteur de Tengu siffla au-dessus de lui, il leva la tête et une force de frappe commandée par le colonel Moody se dégagea des nuages avant de piquer vers le sol.

- Ok les gars ! Lança Moody dans l'intercom on passe en mode terrestre. Formation d'un périmètre de sécurité autour de hommes de Kubayashi.

Comme un seul homme les Tengus se transformèrent et passèrent en mode terrestre, faisant face aux soldats alliés qui s'arrêtèrent, comprenant la situation. Moody regarda leurs tenues, il avait lui aussi porté ceci il y a quelques temps mais beaucoup de choses changent...

- Feu à volonté ! Ordonna-t-il à ses troupes.

Les Tengus firent feu de leurs mitrailleuses sur les soldat ennemis qui tentèrent en vain de s'abriter. La scène qui suivit ne fut pas une bataille mais un carnage, visant en priorité les porteurs de lance-missiles alliés, les Tengus ne craignaient pas les tirs des fusils. Les forces alliées non seulement furent stopper à cet endroit mais furent obligées de se repliées.

Moody activa alors le haut-parleur externe.

- Kubayashi, vous et vos hommes attendez ici. Des fulguro-transporteurs arrivent pour vous emmener au Mont Suribachi. La bataille n'est pas finit.

Le jour commençait à décliner sur le champ de bataille. La plage n'était plus qu'un charnier perforé d'impacts et de cratères, les anciennes lignes de défenses impériales avaient été ouvertes et les alliés avaient installée un avant-poste à cet endroit afin de se préparer à avancer. C'était pour eux une sorte de pause mais quelque part à l'ouest et à l'est de l'île quelqu'un se préparait à contre-attaquer.

- Parfait messieurs ! Clama Darkhand au pilote de Yaris en se frottant les mains, vous connaissez vos objectifs: coulez en priorité les Hydroptères. Une fois la menace des ces saletés neutralisée l'intégralité de nos divisions blindés Tsunami fondera sur l'ennemi soutenu par l'aviation du colonel Moody. Nous estimons faible le nombre d'Hydroptère alors ne perde pas de temps ! N'oubliez pas que vous devrez aller vite, très vite ! L'ennemi ne doit pas avoir une chance de sauver ces navire sinon notre assaut aérien sera inutile !

Il regarda tour à tour les audacieux pilotes et fit un signe de la tête.

- En avant messieurs ! Accomplissez votre devoir pour l'Empereur !

Non loin de là, à bord du porte-avions Ackermann.

- Mais monsieur nous avons pris la plage !

- Encore heureux ! Mais comment diable puis-je faire intervenir nos escadrons de drones sur cette île ? Nous ne savons pas où frapper c'est quand même incroyable de ne pas avoir de renseignements précis.

- Il est possible que les services impérieux puissent bloquer nos renseignements.

- Ah il est “possible”! Cria Warz. Foutez-moi le camp !

Le subordonné salua et s'exécuta sans broncher.

- A quoi sert un porte-avions qui ne peut pas envoyer ses aéronefs ? Pesta le commandant et compressant sa balle anti-stress. Bon, il a raison au moins nous tenons cette fichue plage...mais je ne pensais pas qu'on aurait autant de résistance.

Le haut parleur se mit à parler dans la cabine du commandant Warz.

- Commandant ! Nous captons des echos sur le sonar ! Il y en a tellement ! On dirait du parasytage !

- C'est une plaisanterie j'espère ? Lança Warz plus abassourdi que furieux.

- Non monsieur ! Il arrivent à pleine vitesse !

Une explosion illumina l'océan alors qu'un hydroptère fut torpillé.

- Nom de Dieu ! Alerte Rouge immédiatement, que les Croiseurs se préparent ! Ordre d'attaquer: feu à volonté !

- Bien monsieur !

A bord de son Yari, le soldat impérial fonçait aussi vite que lui permettait le petit moteur de son sous-marin. Il repéra un hydroptère stationné près d'un croiseur et verrouilla ses lance-torpilles dessus. Au moment d'appuyer sur la mise à feu, un tir venant de la surface le toucha. Secoué, le soldat fit vira de bord et lança le diagnostic de dégâts.

- Système de survie endommagé. Commença le voix informatique. Tube lance-torpille n°2 touché. Fuite dans...

- Ca va j'ai compris ! Pesta le pilote. Bon...

Il braque à nouveau, faisant volte-face et se retrouva face à l'hydroptère. Le soldat regarda la photo de sa femme et de son fils, accroché dans le cockpit et sourit.

- Je fais ça avant tout pour vous.

Il coupa le système d'armement et redirigea la puissance du système de survie restante sur les moteurs. Il fonça alors droit sur l'hydroptère, le regard déterminé.

D'un revers de la main, Noriko dégagea la poussière qui était endormie sur le bureau de verre et d'acier. L'obscurité de la pièce était plus que gênante et après quelques efforts d'orientation, la jeune femme arriva à trouver l'interrupteur de mise en marche. Un bruit rauque se fit entendre et la pièce, relativement petite et simple fut illuminée.

- Bon ! Au travail ! Se lança-t-elle a elle-même tentant de faire fit de l'angoisse qui lui rongeait l'estomac.

Elle s'installa devant le poste de contrôle qui trônait au centre de la pièce. Elle pianota sur quelque boutons et l'écran s'illumina.

- Oui ! Fit-elle avec un soupir de soulagement.

Des lignes de codes défilèrent puis le programme principal apparu. Noriko brancha son ordinateur à centre de contrôle et entra son code pour accéder aux fonctions de l'endroit.

- Alors..verrouillage des portes de sécurité...

Elle fit courir ses doigts sur le clavier et après un court instant la porte de la pièce se ferma et un loquet magnétique la verrouilla.

- Excellent ! Bon maintenant tester la fréquence de communication...bon sang cet appareil est plus vieux que l'Empire !

Elle essuya la sueur angoissée de son front et pianota comme une forcenée sur son clavier, les yeux plissé devant l'écran de centre de contrôle.

- Entrez code de transmission...

Elle s'exécuta et une fenêtre apparue.

- Oui ! Cria-t-elle ! Réactivation du système de communication ! Ce vieux truc va surement nous sauver la mise !

- Coulez-moi ces engins par l'Enfer ! Hurlait Warz dans l'interphone.

- Monsieur ! Ils repartent !

- Comment ? Pourquoi ?

- Je l'ignore monsieur...

- A touts les bâtiments, rapport de dégâts immédiatement !

- N'avons aucun dégâts ici commandant.

- Pas plus de notre côté, ils ont volontairement évité d'engager le combat on dirait.

- Monsieur ! Nous avons un rapport global des dégâts...

- Oui hé bien ?

- On note une perte de 98% des effectifs sur les Hydroptères...

Warz lâcha sa balle qui alla rouler le long du pont de l'Ackermann.

- Nous n'avons plus de couverture aérienne n'est-ce pas... ?

- Non monsieur...

Quelques instants plus tard, dans le bunker QG du général Darkhand, ce dernier patiente, accoudé à son bureau, attendant les rapports de ses Yaris.

Le silence pesant fut brusquement interrompu par le signal d'une communication entrante.

Darkhand leva la tête brusquement, dubitatif. Il se leva et alla s'installer devant l'écran. Il accepta la transmission et le visage de Noriko apparu.

- Général ! Quel plaisir de vous voir !

- Sergent Hasegawa...on m'avait dit que les communications avaient été perdues.

- C'est une longue histoire mon général, les forces alliées ont attaqué Tokyo.

- Pardon ??

- Ils sont passés par Yokohama et ont brouillé nos fréquences de transmission. En ce moment le général Rage ainsi que le commandant Takara combattent pour défendre la ville. Mais avec l'absence de l'amiral Rouzov et des commandants Kenji et Shinzo ils ne vont pas tenir très longtemps.

- C'est un cauchemar...

- Oui. Heureusement j'ai pu m'échapper pour rejoindre cet endroit, afin d'utiliser un système de communication plus ancien qui ne repose pas sur les même fréquences et procédures.

- Excellent, heureusement que vous êtes là.

- Merci, mais quelle votre situation sur l'île ?

- La plage est perdue et la capitaine Kubayashi a essuyé de lourdes pertes. L'artillerie a été anéantie. Les survivants sont en route pour le mont Suribachi par transporteurs. En parallèle j'attends les rapports de mes...

La porte s'ouvra alors en coup de vent.

- Pardon mon général, les Yaris sont revenus. Ils estiment les pertes ennemis à plus de 90%. Ils ont été forcés de se replier à cause des Croiseurs alliés.

- 90 % ? C'est plus, beaucoup plus que je ne pensais. Quelles sont pertes.

- Environ 60 % de nos Yaris ont été détruits..

- C'est lourd...mais c'était prévisible. Vous pouvez vous retirez soldats, je termine quelque chose et j'ordonne l'attaque.

- Bien monsieur !

Le soldat s'inclina et se referma la porte derrière lui.

- Vous avez infliger 90% de perte aux Alliés ? C'est exceptionnel ! Lança Noriko.

- J'en suis le premier étonné...Enfin c'est une bonne nouvelle, il était temps.

- J'en ai une autre pour vous général, les protocoles qui vous ont été promis lors du briefing sont disponibles. Je vous conseille d'en user le plus vite possible avant que les Alliés à Tokyo ne bloque la procédure.

- Parfait ! Je vous connecte avec le colonel Moody, donnez lui les codes pour lancer les Escadrons finaux qu'il a dans sa base.

- Bien monsieur.

- Et Noriko...

- Oui monsieur ?

- C'est de l'excellent travail.

Pour toute réponse elle s'inclina.

Darkand bascula la transmission vers le poste du colonel Moody et sorta de son bureau. Il arriva près des docks de fortune qui avaient été aménagés. Là, les Tsunamis attendaient, les pilotes à bord avaient déjà activés les moteurs. Darkhand se saisit d'un interphone et commença un discours d'encouragement.

- Soldats !

- C'est bon d'avoir des nouvelles, Noriko.

- C'est bon de pouvoir en donner Colonel...Mais passons, j'ai pour mission de vous transmettre les codes d'activation de vos Escadrons finaux.

- Quelle bonne idée ! Ca ne sera pas du luxe je crois...

- Je vous les envoie.

Le téléchargement et le décryptage des codes fut pour Moody une véritable bénédiction, car ces drones-suicide allaient pouvoir faire de gros dégâts dans la flotte alliée.

- Oui monsieur nous sommes formels, les troupes impériales se sont repliées sur cette montagne.

Warz eut un rictus triomphant, le rassemblement des troupes impériales au même endroit était une aubaine.

- Bien, merci lieutenant. Nous savons ce qui doit être fait. Dites à vos hommes de rester loin de la montagne, nous allons...faire un peu de lumière.

- A vos ordres !

L'écran se tut. Warz patienta quelques instants puis retira une feuille d'un des tiroirs de son bureau. Il pianota quelque chose sur son clavier et quelque seconde après une fenêtre de communication apparaît.

- Eva, content de vous revoir.

- Et réciproquement, répliqua la jeune femme tentant de cacher l'agacement magistral que Warz lui inspirait.

- Je vais avoir besoin de vous pour coordonner un tir...

- Vous avez une cible qui résiste un peu trop bien ?

- Mieux vaut prévenir que guérir ma chère, l'ennemi s'est retranché sur une montage et ça ne sera pas une sinécure de l'en déloger. Je demande donc une frappe.

- Bien monsieur. Il me faut votre code d'accès.

Warz, avec un sourire magistral tourne la tête vers sa feuille contenant les codes de mise à feu personnel pour le Collisioneur.

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  • 2 weeks later...

- Général, toussait Kubayashi la gorge irritée par la poussière, mes hommes se sont repliés et nous sommes en positions défensive au mont Suribachi. L'escorte aéroportée du colonel Moody est également présente pour nous offrir un appui-feu.

- Excellent capitaine. Tenez cette position jusqu'au dernier soldat. De mon côté je me prépare à prendre la flotte ennemie de flancs. Vous avez vos ordres, au travail !

- A vos ordres !

Le canal de communication se coupa et Kubayashi se tourna vers ses hommes,peu nombreux certes mais soutenus par nombre de défenses automatisées et par une foi inébranlable.

Soldats, nos ordres sont simples. L'ennemi continue d'avancer dans notre direction et nous devons le tenir en respect autant que faire se peut. Il n'y aura pas de repli, pas de redition juste la mort pour eux et pour nous. Aujourd'hui nous offrons nos vies à l'Empereur pour protéger notre Nation.

Il s'arrêta, en pensant que l'heure n'était pas aux discours et aux belles paroles. Cette bataille allait lui permettre de laver son honneur.

- Messieurs ! En position ! Se contenta-t-il de crier.

Les soldats impériaux s'inclinèrent, chargèrent leurs carabines cinétiques et partirent en courant vers les tranchées, ultime lieu de défense sur l'îlot.

Non loin de là, sur la primaire installation maritime de Moody, ce dernier était en pleine discussion avec le sergent Hasagawa et le général Darkhand.

- L'assaut éclair des Yaris a éliminé la grosse majorité des Hydroptères alliés, jubilait l'officier supérieur. La flotte allié est désormais comme le ver de terre face à l'oiseau de proie.

- Donc il possible qu'une intervention aérienne fasse de lourds dégâts. Continua Moody

- Absolument colonel. Néanmoins pour occasionner un maximum de dégâts et pour ralentir une possible tentative de repli, mes Tsunamis vont devoir également entrer en jeu.

- Je pense que le moment est propice au déploiement d'un protocole d'Escadron final messieurs. S'empressa de dire Noriko.

- Je suis de votre avis. Une attaque surprise pourrait infliger de gros dégâts rapidement. La flotte alliée comporte trois porte-avions mais ils ne seront pas assez souples pour éliminer les Tsunamis, aussi je préconise d'attaquer les Destroyers.

Moody se frotta les mains, il avait l'opportunité de faire des étincelles.

- Autre chose colonel. Il semblerait que notre ennemi soit votre vieille connaissance: Vince Warz.

- Ah ! Lança le colonel. Ce type passe plus de temps à se regarder le nombril qu'à se battre. Ca ne devrait pas être trop difficile de le défaire.

- Ne sous-estimez pas nos adversaire je vous prie...La victoire est encore très loin d'être acquise. Noriko !

- Monsieur ?

- Activez le code de déploiement des Escadrons. Nous n'avons que trop attendu. Colonel ! Que vos hommes se tiennent prêts. Nous devons effectuer une attaque simultanée. Si l'Empereur le veut, la combinaison de nos chars et de nos forces aériennes tailleront en pièce nos ennemis.

- A vos ordres ! Clamèrent en choeur Moody et Noriko.

Darkhand coupa la transmission et essuya la sueur qui lui coulait sur le front. L'humidité ambiante ne lui convenait guère. Il regarda les Tsunamis stationnés sur l'eau, les pilotes prêts à attaquer sur son ordre. Désormais ce serait la victoire ou la mort.

- Tenez la ligne bon sang ! Tonna Rage en tirant comme un forcené avec sa carabine cinétique.

Les troupes sous ses ordres n'étaient pas nombreuses mais tous ces soldats étaient des vétérans endurcis, la crème de l'infanterie des Combattants de l'Aube. Tous ces soldats avaient suivis un entraînement supplémentaires, notamment pour ralentir leur rythme cardiaque ou garder leur sang froid quelque soit la situation. On leur avait également offert un matériel plus élaboré, un uniforme blindé plus résistant et des armes plus meurtrières.

Depuis l'attaque alliée, les rues de Tokyo étaient devenues un immense champ de bataille. Malgré l'effet de surprise, les occidentaux s'étaient retrouvés coincés face à des soldats pugnaces et fortement retranchés, rendant chaque mètre de terrain plus difficile à gagner que le précédent.

- Les alliés sont à portée ! Takara, ordonnez une frappe sur eux immédiatement !

Aucune réponse ne parvint à Rage dans le communicateur tandis qu'à ses côtés ses hommes combattaient comme jamais.

- Takara ! Vous me recevez ?

La radio crépita et une voix masculine se fit entendre.

- Général Rage ? Takara n'est pas en mesure de vous répondre.

- Qui diable êtes-vous ? Tonna le général, ivre de colère.

- Je suis le commandant Georges Griffin, chef des forces alliées actuellement présentent au palais impérial.

Rage n'arrivait pas à comprendre ce qu'il venait d'entendre: “au palais impérial”.

Vous croyez que je vais avaler si gros morceau, imbécile ? Vociféra-t-il.

Oh je ne vous demande pas de me croire sur parole, général. Mais je vous conseille de surveiller les écrans géants dans les rues de votre ville, Tatsu votre “Empereur” a une déclaration à faire.

Sur ces mots la radio se coupa et Rage resta quelques instant interloqué.

- Général ! L'ennemi se renforce ! Que devons-nous faire ? Hurla un soldat à sa droite.

Reprenant ses esprit, le général Rage se redressa, introduisit un nouveau chargeur dans son arme et hurla.

- Vous avez besoin de poser la question ? Battez-vous ! Battez-vous jusqu'au dernier s'il le faut !

Il ouvrit le feu, sa vue brouillée par une colère incommensurable.

Au fond de sa pièce, isolée du reste de la ville, Noriko travaillait sans relâche pour soutenir les hommes présents sur Iwo Jima. Elle ignorait comment évoluait la bataille à Tokyo et dans l'immédiat cela ne lui parut pas utile de s'en préoccuper.

- Code 135 B...marmmonait-elle, en remettant en place une mèche de cheveux rebelle.

Ses doigts couraient sur le clavier à une vitesse fulgurante tandis que ces yeux clairs suivaient avec vivacité ce qu'elle tapait à l'écran.

- Activation première. Autorisée...Sélectionner une cible sur demande Moody. Secteur Iwo Jima. Coordonnées...

Elle sentait son coeur résonner dans ses tempes, et une goutte de sueur couler le long de son torse. Elle n'avait pas encore jamais eu à travailler aussi vite, avec autant de pression sur ses épaules.

Il fallait néanmoins qu'elle achève ce travail, si elle ne le faisait pas, personne ne le ferait. Elle appuya avec force sur une touche, comme si elle craignait qu'une pression trop faible ne validerait pas son action puis s'empara d'un combiné radio.

Moody décrocha de son côté.

- Oui ?

- Colonel, le protocole est activé. L'escadron est en approche.

- Parfait je transmet le message au général Darkhand. Nous allons faire du petit bois de la flotte alliée.

Washigton DC, Etats-Unis.

- Les codes sont entrés monsieur, la Colisionneur est en train d'être redirigé. Le tir devrait être entamé dans quelques minutes.

- Merci Eva, clama avec joie Warz sur l'éran. L'Empire entier va trembler quand la frappe arrivera...

Le ciel clair du pacifique fut traversé par un escadron d'avion-suicide impérial. Ces petits engins, des drones, ne sont que de véritable bombes volantes ayant pour objectif de s'écraser sur les ennemis de l'Empire.

Ils passèrent au-dessus du mont Suribachi, attirant par leur bruit caractéristique le regard des soldats impériaux qui étaient alors au prise avec les forces alliées.

Ils continuaient de foncer au-dessus de l'île, survolant une plage défigurées et les anciennes lignes de défenses impériales.

-Commandant ! Le radar s'affole ! Nous recevons des échos de tous les côtés.

- Comment ? Hurla Warz sur le pont de l'Ackerman

- Ils arrivent à l'Est et à l'Ouest. Des échos plus rapide nous foncent dessus depuis le Nord !

- Que tout le monde se tiennent prêt ! Branle bas de combat messieurs ! Hurla Warz dans l'interphone.

- Commandant !

L'officier de pont eu à peine le temps de crier cela que l'Escadron final fonça droit sur un destroyer. Les drones s'écrasèrent sur le navire, explosant avec fureur, engloutissant leur cible dans une gerbe de flammes. La puissance monumentale des drones éventra le Destroyer qui commença à prendre l'eau et à s'enfoncer dans l'abîme.

- C'est impossible ! Vociféra Warz.

- Monsieur ! Forces impériales en approche.

Ne faisant ni une ni deux, Warz ordonna un feu à volonté.

Les pilotes Tsunamis fonçaient droit sur un ennemi plus gros et plus puissant qu'eux mais qu'importe.

- Leader rouge à force d'intervention, au rapport !

- Rouge 1 prêt.

- Rouge 2 prêt.

Dans le ciel, le Tengu de Moody en tête de sa force d'attaque fonçait à travers les nuages.

- Ok mesdemoiselles on va y aller ! En formation d'attaque ! N'oubliez pas: visez en priorité les Destroyer.

- Bien reçu ! Repondirent en choeur ses pilotes.

Moody inséra un petit disque dans le panneau de contrôle de son Tengu et appuya sur un bouton. Un vieux titre d'Elvis résonna dans la carlingue et par radio se répandit dans les autre engins.

- Rock'n'roll bébé ! Cria-t-il, enthousiaste en piquant vers les forces alliés.

A quelques pas de là, au mont Suribachi.

- Noriko...argh ! Noriko ! M'entendez-vous ? Toussait Kubayashi.

- Je vous entends capitaine !

- Demande déploiement de la nano-ruche ! Vite ! Mes hommes ont besoin d'un répit ! Déployez la nano-ruche !

- Je fais aussi vite que possible capitaine, tenez bon !

L'île et ses environ n'étaient plus que guerre et fracas. Au mont Suribachi, les forces du capitaine Kubayashi commençaient à perdre pied dans un torrent d'explosions défigurant le paysage. Ses hommes, désormais peut nombreux, savaient que leurs heures étaient comptées, mais leurs ordres étaient clairs.

Du côté de l'océan, la situation impériale était plus rayonnante. L'assaut surprise des Tsunamis et des forces aériennes démembraient la flotte alliée sans trop de difficulté.

À l'intérieur du cockpit de l'unique Hydroptère restant, les artilleurs alliés canardaient comme des fous pour tenter d'éliminer les attaquants impériaux.

- Korishi ! Descendez-moi cet hydroptère ! Ordonna le leader des Tsunamis.

- A vos ordres monsieur.

Korishi braqua en direction de l'hydroptère et chargea le canon automatique de son blindé. Il verrouilla son arme sur la cible et ouvrit le feu. Les impacts commencèrent à ouvrir la coque de l'hydroptère. A son bord l'équipage paniqua, à en oublier de tirer.

- Tire-nous de là Mick !

- Je fais ce que je peux !

L'hydroptère vira de bord et commença à tenter de s'échapper du feu roulant infliger par le Tsunami...en vain. Prit dans l'assaut furieux du soldat impérial, l'Hydroptère explosa sous les cris de joie des attaquants japonais.

A bord de son Tengu, Moody attaquait en piqué, sans relâche les Destroyers alliés, lesquels tiraient à vue sur les chars Tsunamis, en détruisant quelques uns sans trop de difficulté.

Il coupa la musique un instant et contacta le général Darkhand.

- Mon général, mon escadron inflige de sérieux dégâts et l'ennemi mais nous n'aurons pas assez de munitions pour défaire totalement l'ennemi, de plus les Tsunamis semblent en difficulté.

- Je sais colonel...je viens d'avoir un rapport. Je doute que nous arriverons à couler cette flotte avec nos effectifs actuels. Mais nous ne devons pas abandonner.

- Je sais bien monsieur.

A bord de l'Ackerman, Vince Warz plus énervé que jamais, termine sa discussion avec l'officier de transmission Eva.

- Puisque tout est opérationnel, ouvrez le feu !

- Bien monsieur. La frappe touchera la cible dans deux minutes environ.

- Excellent.

- Comment se passe la bataille monsieur ?

- Les forces impériales ont lancé un assaut surprise, mais même si les dégâts que nous subissons sont importants, je doute que nous soyons vaincus.

- Une bonne nouvelle s'il en est. Lança Eva avec le sourire

Des coups retentirent à nouveau sur la porte blindée derrière elle. Noriko sursauta en entendant cela: ce n'était qu'une question de secondes avant qu'ils ne lui tombent dessus. Malgré tout elle continua son travail et entra les données d'activation de la nano-ruche.

Elle avait l'impression que son coeur allait lâcher tant le stress lui affectait les sens. Elle rentra néanmoins le dernier code au moment où la porte derrière elle céda.

- Debout ! Hurla le pacificateur allié qui venait d'entrer dans la pièce, suivi par deux autres soldats.

Noriko ne comprenait pas un traître mot de ce que disait ce soldat, mais elle commença à se lever par souci de sécurité. L'écran devant elle indiquait “en attente de confirmation finale”. Les hommes de Kubayashi avait besoin d'elle, aussi en se levant elle fit discrètement passer un doigt sur la touche de validation.

L'ordinateur lança alors de sa voix mécanique.

- Séquence de déploiement nano-ruche initialisée.

- Qu'est-ce que tu as fais ? hurla le soldat allié

Cette dernière le fixa en souriant; peu importe la suite car elle avait accompli sa tâche.

- Colonel, le Destroyer n'en a plus pour longtemps ! Lança le pilote du VX jovialement.

- Excellent ! Continuez à tirer soldat, envoyez-le par le fond.

- A vos ordres ! Mais mon colonel...nous allons manquer de munitions.

- Tirez je vous dis !

Le VX vomissait sans fin une pluie de ses mini-missiles qui massacrait le Destroyer d'assaut allié, lequel commençait à prendre sérieusement du gîte. Quelque chose attira l'oeil du pilote dans le ciel, une intense lumière se dirigeait vers eux.

Colonel regardez ! Qu'est-ce que c'est que ça ?

Moody fit pivoter son Tengu et posa les yeux sur les sphères de lumière qui fonçaient dans le ciel.

- Mon dieu...le collisioneur...mumura-t-il.

Les tirs de l'arme alliée passèrent à travers le ciel, emportant trois Tengus dans leur sillage les faisant exploser purement et simplement, et foncèrent en direction de la zone d'impact.

A terre Kubayshi et ses hommes étaient exténués, la bataille était d'hors et déjà perdue...

Soudain la lueur des tirs du collisionneur allié apparut à Kubayashi, il vit également les soldats alliés devant lui se mettre à couvert.

- A couvert ! Hurla-t-il

Il vit ses hommes se dissimuler tant bien que mal dans la tranchée. Lui resta debout, les yeux rivés sur la lumière qui se rapprochait de plus en plus. Son regard lourd de colère ne pouvait se détacher de ces projectiles de mort. Les secondes s'écoulèrent, durant une éternité...

- Colonel ! Regardez !

Moody vit l'intense lumière se dégager d'Iwo Jima suite aux frappes du collisionneur. La lueur monta dans le ciel, blanche et aveuglante.

- Les fumiers...grinça-t-il pour lui même.

- Monsieur ! Nous sommes à sec. Les VX ne sont plus en mesure d'assurer un soutien efficace.

- Colonel Moody, ici le général Darkhand ! Répondez !

Légèrement perturbé par les événements Moody prit la communication.

- Je vous entends mon général.

- Que diable se passe-t-il ? L'île entière a été sécouée !

- Les alliés ont fait feu sur le capitaine Kubayashi avec leur arme “collisionneur”.

- Ce n'est pas vrai...

- La situation est plus que critique ici mon général ! Mes troupes manquent de munitions. Et votre division Tsunami est en train de se faire anéantir.

- Je sais colonel...J'accepte les suggestions.

- Je...

Au sol, la lumière se dissipa rapidement.

Kubayashi ouvrit les yeux que l'attaque lui avait forcé à fermer. Il fixait le sol de la tranchée, ne comprenant pas comment il pouvait avoir survécu. Il leva la tête en même temps que ces hommes et regarda vers le ciel. Tout autour d'eux ils pouvaient voir la bouclier protecteur de la nano-ruche. Les alvéoles bleutées parcourues de nanomachines les avaient protégés de l'incroyable puissance de l'arme alliée.

Peut-être l'Empereur veille-t-il sur nous malgré tout, murmura Kubayashi.

Néanmoins, l'onde de choc qui avait suivit l'attaque avait anéanti les sytème de communications. Le capitaine impérial et ses hommes étaient désormais seuls.

- Mon général quels sont vos ordres ?? lança une nouvelle fois Moody. Nous ne pouvons pas...

- Assez ! Combattez par tous les moyens colonel, tels étaient nos ordres de départ. Si nous devons tous mourir pour protéger l'Empire un jour de plus alors qu'il en soit ainsi.

Moody ne prit pas la peine de valider les ordres qu'il s'adressa à ses pilotes.

- Soldats, nos ordres sont de causer un maximum de dégâts à l'ennemi. Peu m'importe comment vous vous y prenez mais faites-le !

Il n'y eu aucune réponse dans le communicateur, mais il vit ses Tengus et certains VX continuer à arroser la flotte alliée. Les dégâts seraient élevés, mais cela ne saurait suffir.

- L'ennemi semble s'essouffler amiral. Lança l'officier de pont à Warz.

- Bien...j'aurais préféré sauver nos hommes plutôt que subir autant de pertes néanmoins.

- Monsieur ne...

L'officier de pont n'eut pas le loisir de finir sa phrase. Un rayon de lumière bleue découpa la l'océan en deux et vint frapper l'Ackerman. L'énorme navire craqua et se brisa en deux. Le pont se fracassa comme le Titanic en son temps, tandis que des explosions ravagèrent le navire.

Un second tir arriva et frappa à nouveau l'Ackerman. Le majestueux porte-avions s'ouvrit comme une noix et commença à sombrer lentement dans l'océan.

Moody, ses hommes, les survivants des Tsunamis et les soldats alliés retinrent leur souffle. Qu'était-ce ?

La radio du colonel crépita.

- Ici...ov...recev...us ?

Moody flanqua un coup de poing magistral à son communicateur.

- Veuillez répéter !

- Ici l'amiral Kilian Rouzov, me recevez-vous !

- Am...amiral ? Kilian c'est bien vous ?

- Absolument mon ami, je suis venu vous tirer de ce marasme.

- Vous ne pouviez pas mieux tomber mon ami.

La giga-forteresse impériale défiait l'horizon, la puissance de ses réacteurs faisant frémir l'océan en dessous d'elle. A bord de l'imposante machine l'amiral Rouzov trônait fièrement sur la passerelle. Son équipage, réduit, l'entourait aux commandes. Kilian se tourna en direction d'une jeune femme au teint pâle.

- Kyoko, visez le navire allié le plus proche et ouvrez le feu à volonté.

- A vos ordres monsieur. Fit-elle en inclinant la tête.

L'énorme forteresse volante pivota légèrement sur elle-même. La bouche béante de l'appareil se mit à vrombir et s'illumina. Une sphère de lumière bleue apparut à l'intérieure de celle-ci et un nouveau rayon traversa l'océan. L'attaque trancha le Destroyer de la même manière que l'Ackerman.

Moody n'en croyais pas ses yeux. Quel monstre était-ce là ?

De longues minutes s'écoulèrent où la fantastique machine de Rouzov décima à elle seule une grande partie de la flotte survivante. Néanmoins certains vaisseaux avaient réussi à prendre la fuite.

- Messieurs, dirigez-nous vers l'île immédiatement.

- A vos ordres ! Répondirent ensembles les pilotes.

La giga-forteresse avança lentement vers la terre d'Iwo Jima, escortée par les Tengus encore armés de Moody.

- Amiral, nous détectons des hostiles. Il semblerait que le capitaine Kubayashi soit toujours au prise avec l'ennemi.

Achevons le travail voulez-vous ?

- Reçu ! Pacification territoriale engagée.

Kubayashi s'effondra au sol, terrassé par la fatigue. Il tenta de se relever mais ses muscles refusèrent de supporter son poids. Il entendit néanmoins un son inconnu dans sa torpeur, un bruit sourd suivit d'un tremblement du sol.

- Mon capitaine. Quelque chose est en train de tailler les alliés en pièce ! Clama un guerrier impérial.

Kubayashi tenta une nouvelle fois de se relever, mais cette fois soutenu par un de ses hommes surement aussi fatigué que lui. Il posa les yeux par-dessus la tranchée et eut une vision de désolation. Quelque chose avait anéanti de nombreux alliés.

- Feu ! Hurla Rouzov sur la passerelle.

Le rayon frappa une nouvelle fois la terre d'Iwo Jima...

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[EPILOGUE]

Le retour de l'enfant prodige

Quelques heures plus tard, de nuit, au large de l'océan pacifique.

A bord de la giga-forteresse, qui avait reprit se forme navale, une réunion se tenait dans les quartiers de l'amiral Kilian Rouzov grand héros du jour.

- Après l'annonce de capitulation par l'Empereur Tatsu, Shinzo, Kenji et moi-même avons décidé de faire partir discrètement la giga-forteresse...

- C'est un cauchemar...marmonna Kubayashi

- Vous n'étiez pas au courant de cette opération Killian, comment avez-vous su...questionna Darkhand

- Les capteurs de la forteresse sont extrêmement élaborés, nous n'avons pas mis longtemps à détecter un conflit dans la zone d'Iwo Jima...

- Tout ça n'est pas si important. Nous avons échoué...grogna Moody.

Les quatre hommes se regardèrent.

- Nous n'avons pas échoué colonel, lança Yvan Darkhand. Notre mission est un succès grâce à Kilian. L'ennemi n'a pas pris Iwo Jima.

- C'est absurde ! Tonna Kubayashi en donnant du poing sur la table. Iwo Jima a tenu mais Tokyo est tombée ! Ce lâche de Tatsu à abdiqué ! Si Sa Majesté l'Empereur Yoshiro était encore de ce monde, il n'aurait pas toléré cela.

- Calmez-vous Akeno, grinça Rouzov. Nous sommes toujours là, peut-être que tout n'est pas perdu.

- Et pour le général Rage ?

Un silence pesant se fit sentir dans la pièce. Rouzov baissa légèrement la tête.

- Je ne sais rien d'autre que notre quartier général a été prit d'assaut.

- Quelle situation...

- Tout n'est pas perdu je vous dis ! Clama Rouzov alors que les tous yeux se tournèrent vers lui.

- Et qu'est-ce qui vous rend si confiant, amiral ? Questionna Moody

- Quelqu'un va revenir pour nous aider...

La Giga-forteresse avançait silencieusement sur l'océan, transportant à son bord les hommes qui pourraient peut-être sauver à nouveau leur nation.

Et loin de là, à bord d'un cargo en direction d'Okinawa, une personne revient chez elle...

L'équipage n'est plus, et le massif cargo se meut par quelque force puissante.

Sur le pont du navire, elle se tient debout, le vent océanique fouettant son visage dans la nuit complice. Ses yeux couleur acier perce l'horizon alors que ses pensées sont tournées vers son pays et sur le pilotage du cargo.

- Je serais bientôt de retour, amis...

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[bONUS]

Son regard fier courait sur la place où était installés de nombreux blindés.

Il était si fier, fier de pouvoir voler au-dessus de sa patrie dans ces engins qu'il affectionnait tant. Jamais il ne pardonnerait les traîtrises et les échecs de la guerre et sa récente nomination à la tête de l'Etat lui donnait les moyens de contrebalancer tous ces échecs !

Le ciel était empli d'énormes dirigeables à tel point qu'on ne pouvait voir les nuages. Ces monstres stationnaient ici pendant que le grand leader les inspectait depuis le pont de son propre QG volant.

Tirant sur un gigantesque cigare, Boris Martinov ne se lassait pas du spectacle de ses Kirovs flambants neufs.

Désormais à la tête de l'Union Soviétique, il entendait bien profiter de l'intérêt des Alliés pour l'Empire afin de redorer le blason rouge.

C'est depuis son dirigeable l'URSS Fedorovich, un modèle amélioré du Kirov classique arborant une superbe pin-up représentant l'officier de liaison Dasha, que le nouveau chef du peuple ordonnerait sa vengeance...

La guerre était loin d'être terminée. Quiconque pense le contraire est un fou...

Edited by LexRage77
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Remerciements:

Je tiens à remercier principalement les lecteurs qui ont eu le courage de suivre ces aventures au fil du temps. Je n'ai pas toujours su offrir les suites à un rythme correct et suivi mais j'espère avoir donner un contenu correct, appréciable et apprécié.

Remerciements également au site CnC-saga et à Electronic Arts Los Angeles

Crédits:

JAPON

- Akeno Kubayashi

- Noriko Hasegawa

- Sarah Morison

- Taka Sakamoto

- Natalya Viktorovna Alexeïeva

- Kenji Tenzai

- Shinzo Nagama

- Naomi Shirada

- Empereur Yoshiro

- Prince héritier Tatsu

- Cmdt Takara

- Yuriko

- Killian as Amiral Kilian Rouzov

- Darkhand as General Yvan Darkhand

- Moody as Colonel James T. Moody

- LexRage77 as Shogun Alexander Rage

URSS

- Les conscrits

- MartinMB as Secrétaire général Boris Martinov

- Gama Warrior as General Gama

FORCES ALLIEES

- Eva McKenna

- Coasterwars as Amiral Vince Warz

Edited by LexRage77
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